Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
Me contacter

en savoir plus

 

Trouve

Gauche Républicaine & Socialiste

8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 20:34

Depuis 2002, le fin du fin de la politique française serait de faire barrage au Front National.

Enfin, surtout pour une partie de la gauche pseudo "réformiste" (ah oui, attention hein, parce que depuis Auguste Blanqui et Marcel Cachin, il paraît qu'il y aurait des dizaines de milliers de responsables politiques et de militants irréalistes qui appartiendraient donc à une sorte de gauche "putschiste", à qui ceux qui auraient de manière autoproclamée une culture de gouvernement pourraient donc donner des leçons...), qui semble se satisfaire de faire élire des candidats de droite (parfois même de droite extrême) sous prétexte de faire barrage à l'extrême droite. Ce "moralisme" intellectuellement et politiquement paresseux baptisé Front Républicain n'a jamais cherché à analyser les raisons pour lesquelles le Front National progressait, pourquoi à force de légitimer ses thèses en les reprenant (sans même parfois les édulcorer) on facilitait la stratégie de dédiabolisation engagée par Marine Le Pen, pourquoi en abandonnant la question sociale et la classe ouvrière la gauche "Terra Nova" (avec l'aide de Nicolas Sarkozy) avait permis au FN de lui substituer la question identitaire.

Car de toute façon, cette majorité populaire des Français vote mal et le peuple ayant déçu les (sociaux)-libéraux, il faut parfois lui en substituer un autre (baptisé "la France de demain") ou le contourner, lui contester sa souveraineté collective comme en faisait si justement la démonstration l'excellent documentaire d'Élisabeth Drévillon diffusé jeudi 2 Mars sur France 3 (➡️ bit.ly/2lAE8yI). Changer le peuple, lui refuser sa souveraineté populaire, réduire démocratie politique et démocratie sociale à une farce, mais jamais se remettre en question, jamais corriger les politiques conduites qui visiblement ne donnent pas de résultats ou sont en contradiction avec les engagements pris devant les citoyens.

À nouveau, cette rhétorique mortifère du Front Républicain et du barrage contre l'extrême droite sert dans la campagne présidentielle pour tous ceux qui "à gauche" depuis longtemps ont en fait abdiqué toute ambition politique face au néolibéralisme où sont profondément acquis à ses principes. Après bien d'autres, et avant quelques ministres paraît-il, Bertrand Delanoë a donc expliqué ce matin qu'il fallait voter pour Emmanuel Macron qui seul pourrait battre Marine Le Pen. Il ajoutait que le programme de Benoît Hamon car il ne permettait pas le "vrai progrès social", que permettrait selon lui une politique économique orthodoxe.
Rappelons que testés pour des seconds tours potentiels et fictionnels à ce stade face à Marine Le Pen, tous les candidats à l'élection présidentielle (sauf Fillon semble-t-il) l'emporteraient ; pas moins Hamon, que Mélenchon ou Macron. Tout cela sans tenir compte évidemment des dynamiques de campagne et de la fragilité de l'ancien ministre de l'économie face à la violence du rejet du "système" auquel il pourrait être confronté, lui qui l'incarne à l'excès.

Mais surtout et avant tout, alors que de 2012 à 2016, la dérive libérale du quinquennat Hollande très largement inspirée et conseillée par ce même Emmanuel Macron - celui que François Hollande envoya auprès des conseillers de Merkel dès février 2012 pour les rassurer et qu'ils ne s'alarment pas des risques de concrétisation du discours du Bourget - est une des raisons de la nouvelle progression en pourcentage et en voix du FN, comment croire que la perpétuation de cette ligne - qui a mené depuis 2012 le PS de défaites électorales en Berezina - stopperait la progression du FN ? Comment croire que l'application de cette logique encore aggravée - car Macron promet une austérité budgétaire renforcée, des lois Macron et El Khomri puissance 10 - ne mettrait pas la France plus encore en difficulté qu'elle ne l'est aujourd'hui, lui promettant en 2022 un basculement plus violent et profond encore vers l'extrême droite ? Comment croire que la perspective d'un quinquennat Hollande aggravé, l'aboutissement de l'on différenciation gauche-droite, donneraient envie aux électeurs français de gauche de se mobiliser sérieusement pour Emmanuel Macron, même face à Marine Le Pen ?

Contrairement aux faux défaitistes, qui cachent des vrais libéraux se réjouissant d'enterrer enfin la gauche de transformation sociale, le seul rempart au Front National et à Marine Le Pen, c'est d'un projet de gauche assumé qui rompe enfin avec les errements du quinquennat et des 30 dernières années dont nous avons besoin.
Benoît Hamon - que je soutiens et que les électeurs de gauche ont désigné clairement dans une primaire en désavouant celui qui portait un projet économique proche d'Emmanuel Macron - et Jean-Luc Mélenchon, mais aussi avec eux les écologistes, les communistes, les socialistes conséquents, portent ce type de projets. Ils ont l'impérieuse obligation de s'entendre désormais sur un programme de gouvernement et de se rassembler pour créer une dynamique politique qui mettrait un terme à cette spirale qui ne nous propose qu'une confrontation entre le désespoir d'extrême droite et l'alliance du cynisme, de la naïveté et de la lâcheté qui se cache derrière la figure libérale d'Emmanuel Macron.

Il est temps de mobiliser pour une vision positive et pour le progrès, les lois Macron et El Khomri ont démontré que ce n'était pas du côté des "Marcheurs" qu'ils se trouvaient.

Frédéric FARAVEL

NÉOLIBÉRAUX ET SOCIAUX-LIBÉRAUX, NOUVEAUX ADEPTES DU DÉFAITISME "RÉVOLUTIONNAIRE"
NÉOLIBÉRAUX ET SOCIAUX-LIBÉRAUX, NOUVEAUX ADEPTES DU DÉFAITISME "RÉVOLUTIONNAIRE"NÉOLIBÉRAUX ET SOCIAUX-LIBÉRAUX, NOUVEAUX ADEPTES DU DÉFAITISME "RÉVOLUTIONNAIRE"
Partager cet article
Repost0

commentaires