Ce qui m’a fait réagir c’est la découverte de ce commentaire (ci-dessus) sur Facebook. Mme Menahouara serait donc sensible à l’insécurité subie par les Bezonnais et aux nuisances de voisinages. Le maire actuel l’empêcherait donc d’agir et de résoudre les problèmes ; l’élire comme maire (alors qu’elle est censée aujourd’hui appartenir à la majorité municipale, si elle est passée dans l’opposition avec ses amis, elle devrait être honnête et prévenir les habitants), elle, ouvrirait donc une nouvelle ère dans laquelle les Bezonnais n’auraient donc plus à craindre l’insécurité et les nuisances de voisinage. Mazette...
Notons d’abord que sur l’incendie du food truck décrit dans ce commentaire (je ne sais pas s’il a eu lieu mais disons que oui), la commune n’a ni les compétences ni les moyens pour agir : c’est le rôle de l’État et de la police nationale, le maire et ses services peuvent aider les autorités en coopérant et en donnant toutes les informations dont ils disposent mais pas plus. Je ne pense pas que Mme Menahouara soit à ce point incompétente qu’elle ignore cela : donc elle a menti sciemment aux Bezonnais à qui elle a parlé de ce problème... ou alors elle ne sait pas et elle est incompétente. Par contre, qu’a fait Mme Menahouara quand elle était – paraît-il (de son propre aveux) – la représentante politique de Manuel Valls, ministre PS de l’intérieur, dans le Val-d’Oise et que celui-ci a trahi la promesse faite en 2013 au maire de Bezons de maintenir et même renforcer le commissariat de Bezons ? Voilà des effectifs qui auraient été utiles pour lutter contre ce problème... Mme Menahouara a cependant fait l’autruche sur le sujet, préférant changer plusieurs fois de cheval politique un peu plus tard au gré de ses intérêts personnels.
La mairie peut travailler avec les habitants pour tenter de réduire les problèmes et les nuisances de voisinage : c’est notamment ce qui avait été mis en œuvre lorsque les élus municipaux proches du maire et des sympathisants étaient allés soutenir toutes les semaines les habitants du colombiers en 2012-2013, pour chasser les guetteurs et les dealers du quartier qui fournissaient cadres et ingénieurs de la société ATHOS à proximité (il faut noter qu’à l’époque les élus locaux PS étaient défavorables à cette action)... cette action fut médiatisée et c’est ce qui amena Manuel Valls à venir en personne à Bezons promettre des cars de CRS en bas du quartier (ce fut effectif quelques mois) et le renforcement du commissariat (mensonge total). D’autres actions sont menées sur toute la ville depuis toujours et notamment dans tout le mandat entamé depuis mars 2014, sans être autant médiatisées. Or voilà bien un domaine municipal dans lequel on attendait l’initiative d’un adjoint(e) au maire à la sécurité – il se trouve que c’est exactement le mandat de Mme Menahouara : pourtant elle n’en fut jamais à l’origine car elle considère que son mandat ne sert qu’à exiger l’armement de la police municipale alors que la commune vient tout juste de la créer pour faire face aux conséquences des mensonges de son ancien mentor Manuel Valls, coûtant ainsi beaucoup d’argent à la ville donc aux Bezonnais : ohhhh merci Mme Menahouara.
Que dire de l’affirmation selon laquelle le maire l’empêcherait d’agir ? On a déjà vu qu’elle mentait sciemment sur les compétences de la mairie... pour ma part, cela fait depuis plus de 20 ans (avec quelques pauses) que je travaille dans les collectivités territoriales ou en lien avec : j’ai rarement vu un maire interdire à son adjoint ou à son adjointe d’agir surtout dans le domaine de la sécurité, c’est contre-productif, aucun maire n’y a intérêt. Une autre explication existe que je peux illustrer par le comportement d’un autre adjoint au maire étiqueté PS auquel j’ai été confronté, à savoir celui en charge des affaires scolaires, M. Kevin Cuvillier.
Il se trouve que je suis représentant parents d’élèves dans une école maternelle de la commune. Nous avons été confronté à un problème d’organisation qui commençait à peser sur l’ambiance de l’école et nous avons collectivement avec le soutien des parents interpellés à la fois la mairie et l’inspection. M. Cuvillier nous a fait répondre qu’il ne pouvait rien faire et que les décisions ne dépendaient pas de lui, alors que c’était bien son secteur !?! Nous avons dû aller en mairie pour perturber une réunion publique qu’il organisait et donc lui « mettre la honte », comme on dit familièrement, pour qu’il consente enfin à bouger et à proposer des solutions – prévenus les services qu’il avait évidemment toutes les marges de manœuvre de la part du maire pour agir. À la fin c’est le maire qui a dû résoudre seul le problème parce que M. Cuvillier NE VOULAIT PAS se mouiller !!?!!!
Donc avec les élus municipaux bezonnais étiquetés PS, il semble que ce soit toujours la même chose : ils ne veulent pas décider, ils disent que c’est la faute des autres, du maire, y compris quand le dossier relève de LEURS responsabilités !!
Je pense qu’on pourrait avoir de nombreux témoignages du même acabit sur les affaires sociales placées sous l’autorité de Mme Michèle Vasic, autre adjointe au maire étiquetée PS.
De là, on peut en déduire une stratégie locale des élus membres du PS : tenter de laisser « se dégrader » la situation pour pouvoir dénoncer la majorité et l’action municipale plus tard au moment des élections en espérant pouvoir présenter une liste contre l’équipe à laquelle ils ont participé. L’excuse toute trouvée étant « on nous a empêché »... la réalité c’est plutôt leur incompétence, leur manque de courage, leur irresponsabilité, leur incapacité à assumer leurs actes ou leur absence d’actes ! Sans compter que les élus PS ont voté tous les budgets du mandat y compris celui pour 2019 : ils sont donc comptables de toute l’action qu’ils font mine de dénoncer !
Depuis plusieurs mois, ils diffusent donc des mensonges plusieurs fois démontrés comme tels. Mme Menahouara n’assumant plus vraiment d’être assimilée à un parti qui a fait 6% à l’élection présidentielle (mais sans le quitter car on ne sait jamais hein) et draguant tous les jours les soutiens LREM d’Emmanuel Macron pour obtenir une liste commune avec eux, n’affiche d’ailleurs plus depuis des mois sa propre couleur politique. Comme fin 2013, elle va chercher un moyen pour rompre avec la mairie et Dominique Lesparre, notre maire... peut-être essaiera-t-elle au dernier moment encore de revenir négocier pour être réintégrée quand elle aura constaté que toutes les options qu’elle cherchait se sont refermées.
Pour ma part, je suis socialiste ; j’ai quitté le PS à l’automne 2018, en y gardant de nombreux amis, parce que je ne pensais plus possible d’y défendre comme je le voulais le socialisme démocratique. Je milite aujourd’hui au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste (http://g-r-s.fr). Je sais qu’il y a plein d’endroits dans le Val-d’Oise où il y a des élus locaux PS dignes et utiles aux habitants qui désapprouvent les comportements que je viens de décrire. J’ai toujours cru que le rassemblement de tous les sympathisants de gauche était la meilleure solution pour agir pour les habitants de Bezons : il faut constater que ce n’est pas possible avec les amis de Mme Menahouara. Les responsables du PS du Val-d’Oise devraient en tirer les conséquences qui s’imposent.
Frédéric Faravel
militant GRS à Bezons, et coordinateur national adjoint de la GRS en charge des pôles thématiques