Un conseil de rentrée à l’ordre du jour peu fourni.
Sur l’assainissement, notre groupe a demandé des précisions et un calendrier sur la stratégie retenue, notamment sur l’élaboration du schéma d’assainissement qui est une obligation et permet de déterminer une ambition commune. Il nous a été répondu que ce schéma ne pourrait pas survenir à court terme car l’intercommunalité est en train d’acquérir des compétences en interne pour pouvoir élaborer ce document et répondre aux enjeux.
De la même manière, nous avons redemandé à l’intercommunalité de revoir sa copie pour avoir une politique de compostage à bas tarif, voire gratuite, compte tenu de l’immensité des besoins sur notre territoire et de l’impératif écologique. Mon collègue de Carrière étant intervenu en notre nom pour expliquer en détail l'atout de cette mesure dans une politique sérieuse de réduction des déchets, le président et maire de Sartrouville, Pierre Fond, nous refit le même sketch que quelques séances plus tôt sur la sagesse d'un de ses prédécesseurs communistes pour qui en toute chose la gratuité indiquait que rien n'avait de valeur... il n'avait même pas écouté mon collègue François-Charles Cuisigniez. Une vice président très bourgeois et d'un certain âge nous explique à quel point il fallait s'appuyer d'abord et avant tout sur la responsabilité individuelle. J'ai repris ces deux caciques pour pointer la faiblesse de leurs propos : ne pas écouter l'opposition et radoter sans réfléchir la même réponse qu'à une séance précédente sans se rendre compte que la question avait changé ; oublier qu'en la circonstance, la nécessité d'une réduction massive des déchets imposait un effort collectif, car institutions, entreprises et activités de production étaient plus responsables du problème que les individus, que la gratuité (si elle est accompagnée d'une sensibilisation) permettrait ensuite au collectif et à chacun de s'engager dans une démarche vertueuse qui paraît encore aujourd'hui hors de portée. Faute d’une réponse à la hauteur, nous avons voté contre.
Autre sujet et même difficulté : l’intercommunalité déploie un cadre pour le télétravail sans même prévoir une petite indemnité pour les salariés (dans la fonction publique cette indemnité est plafonnée annuellement à 220€). Ce forfait télétravail - déjà ouvert depuis plusieurs années aux salariés du privé dans des conditions bien plus généreuses que celles offertes aux agents publics - bénéfice depuis le 1er septembre aux agents des fonctions publiques d'Etat et Hospitalière ; malheureusement, dans les collectivités territoriales et les intercommunalités les assemblées peuvent décider de ne pas le faire. La majorité conservatrice du conseil communautaire (sans aucune réaction de la part de la maire de Bezons, prétendument de gauche) a choisi ici de mépriser les agents de sa propre collectivité, niant les frais induits par le télétravail, que nous avons souvent pour nombre d'entre nous pu constater ces derniers 18 mois avec les confinements plus ou moins serrés. Non le télétravail n'est pas toujours un libre choix : les derniers mois l'ont démontré et ce forfait télétravail marquait une forme de reconnaissance. Il est dommage que le rapporteur de cette décision, semblant partagé nos arguments, se soit caché derrière un supposé problème de délais pour la consultation des représentants des salariés le 31 août (le décret créant ce forfait date pourtant du 26 août et ne sortait pas de nulle part, les DRH des collectivités l'attendaient) pour expliquer cette absence. La réalité nous l'avons bien perçue c'est que la majorité communautaire y est hostile. Aussi, faute de dialogue et d’ouverture, nous ne cautionnons pas le dispositif et nous nous sommes abstenus.
Nous n’avons voté pas voté les aménagements financiers qui répartissent des fonds de péréquation entre l’intercommunalité et les communes car cela nous semble traduire une absence d’ambition commune et le dispositif reste assez opaque.
Nous avons voté pour un nouveau dispositif « Cité de l’emploi » destiné à soutenir des populations fragiles dans les quartiers politique de la ville à Carrières-sur-Seine et à Sartrouville.
Nous avons voté pour des services réguliers locaux d’un transport en navette électrique à Saint-Germain-en-Laye mais également pour la concertation préalable au réaménagement du pôle d’échange multimodal de Marly-le-Roi.
Plusieurs délibérations ne posant pas de difficultés, nous les avons votées dans l’esprit constructif qui caractérise notre groupe : statuts de syndicats, dispositifs d’attractivité et d’aide à l’entrepreneuriat.
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste
Membre du groupe communautaire de l'Alliance citoyenne, écologiste & solidaire
Président du groupe municipal "Vivons Bezons"