Hier soir se tenait un conseil municipal d’un format particulier : la Maire divers droite de Bezons avait décidé d’en faire une sorte de show pour mettre en scène les modifications du cœur de Ville, projet qu’elle n’a cessé de dénigrer pendant toute la campagne des élections municipales et qu’elle prétend aujourd’hui avoir transformé. En termes de transformation en réalité, il n’y a pas de réelle dédensification promise par Mme Menhaouara mais bien une amputation du parc Bettencourt de 0,7ha comme j’ai pu en faire la démonstration hier soir avant de devoir partir car contraint par d’autres obligations prises depuis de nombreuses semaines (on ne reçoit les convocations du conseil municipal que 5 jours avant) : fabuleuse action que de réduire l’extension d’un jardin public pour une élue qui prétendait faire de l’écologie l’axe majeur de son action.
J’ai regardé ce matin l’enregistrement du conseil municipal de Bezons et notamment les débats sur les garanties d’emprunt que nous souhaitions pour AB-Habitat et pour lesquelles nous avions dénoncé le retrait lors du conseil municipal du 30 septembre. Ces débats ont été consternant : la majorité municipale ayant bien du mal à masquer les contre-vérités sur ce dossier. Notons d’abord comme l’ont fait remarquer plusieurs élus, dont Monsieur Christian Hoerner a qui j’avais donné mon pouvoir (j’estime qu’il est important de rassembler la #gauche à Bezons face aux dangers de la politique de Mme Menhaouara et plus largement face à la politique de M. Macron et à l’extrême droite), que le compte rendu du conseil municipal du 30 septembre ne correspond à la réalité des débats : au-delà des propos injurieux tenus par la maire qui ont disparu, sa déclaration par laquelle elle expliquait vouloir « prendre du recul » vis-à-vis d’ABH ne figure pas non plus dans le compte-rendu. Et pour cause ! Entre-temps,
Mme Menhaouara a manœuvré pour s’imposer comme présidente d’ABH ce qu’elle prétendait refuser le 30 septembre dernier. Il est donc légitime pour les élus, pour les Bezonnais comme pour les salariés et les locataires d’ABH de s’interroger sur le fait de savoir si Mme Menhaouara a sciemment menti en public le 30 septembre devant les élus et publiquement (devant le public de la salle du conseil et devant les spectateurs de la vidéo du conseil sur internet) : que vaudrait dans ces conditions la parole d’une Maire ? La question est grave … à cela la majorité municipale divers droite n’a su répondre que par la menace, par l’annonce de l’interdiction à l’avenir de débattre des discussions au sein et autour d’ABH, alors même qu’elle ne se privait pas (parfois avec de vraies questions) de s’interroger et de dénoncer avec virulence la situation d’ABH le 30 septembre dernier : le double discours de ces gens est impressionnant ! J’espère qu’il y a dans la majorité municipale des élus qui commencent sérieusement à s’interroger sur les méthodes employées qui sont malhonnêtes et anti-démocratiques.
Il est également curieux qu’alors que le Maire dénonçait le 30 septembre sur la situation financière d’ABH pour justifier le refuser de faire voter alors deux des trois garanties d’emprunts de l’ordre du jour (et effectivement une garantie d’emprunt ne sert pas à payer les salaires des agents d’ABH), elle ait depuis découvert que la société coopérative de logement social allait en fait bien mieux que la situation catastrophique qu’elle peignait… la situation d’ABH est difficile : la colère des salariés et des locataires le démontre chaque jour qui passe mais non la société coopérative n’a jamais été au bord de la catastrophe et les éléments pour l’apprécier étaient publics donc Mme Menhaouara le savait parfaitement avant de devenir présidente d’ABH.
Toute cette mise en scène est donc extrêmement inquiétante : Mme Menhaouara a déployé d’énormes talents de manipulatrice pour obtenir ce qu’elle estime être un nouvel élément de pouvoir personnel ; dans cette affaire les intérêts des salariés et des locataires d’ABH ont été totalement absents. Son alliance avec le maire d’Argenteuil, représentant d’une droite qui déteste le logement social et ses habitants, ne peut également que nous inquiéter. Avec les sympathisants de Vivons Bezons, groupe des élus communistes, socialistes et républicains, avec les militants du PCF Bezons section Jacky Leser et de la Gauche Républicaine & Socialiste, en lien avec Les Locataires d’ABH, les amicales CNL et la Cgt Ab-Habitat et tous ceux qui à gauche défendent le logement social nous serons vigilants pour tenter d’empêcher toute dérive et nous continuerons à aborder les dossiers d’ABH en conseil municipal que cela plaise ou non à la majorité municipale divers droite.
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons, président du groupe « Vivons Bezons, les élus communistes, socialistes et républicains », coordinateur national des pôles thématiques de la GRS