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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 10:50

Le texte ci-dessous a servi de base de départ pour la tribune publiée jeudi 6 juin 2024 à 20h30 dans Marianne par plusieurs responsables et des candidat(e)s de la Gauche républicaine engagé(e)s en faveur de la liste de "Gauche Unie pour le monde du travail" conduite par Léon Deffontaines et soutenue par Fabien Roussel. Avec mon ami Thomas Bracq, nous sommes repartis de cette base pour aboutir à la tribune. Je publie ci-dessous le texte complet d'origine qui exprime de manière ramassée mais forte mon point de vue sur le scrutin du dimanche 9 juin 2024.

Frédéric Faravel

La Gauche qui aime la France, la Gauche qui secoue l’Europe

Dans deux jours, le dimanche 9 juin, les Français seront appelés aux urnes pour élire les députés qui les représenteront au Parlement européen. Les enjeux de ce scrutin sont aussi forts à l’échelle de l’Union Européenne qu’à celle de notre pays. Car il s’agit tout à la fois de combattre les dérives en cours et annoncées de la construction européenne, de s’opposer à la montée de l’extrême droite nourrie par les purges néolibérales infligées aux peuples européens, de porter et renforcer la voix d’une gauche capable de représenter une alternative à toutes les droites.

Nous venons de vivre une campagne électorale hors sol, où la plupart des concurrents n’ont parlé ni de l’Europe – la vraie, pas la fantasmée – ni des aspirations des Français. Or, c’est bien ce que les militants de la Gauche Républicaine ont tenté de faire avec la liste de Gauche Unie pour le monde du travail, conduite par Léon Deffontaines et soutenue par Fabien Roussel. Car nos compatriotes le méritent, plutôt que des postures politiciennes pour imposer dans les têtes l’inéluctabilité d’un duel entre une macronie crépusculaire et les faussaires lepénistes.

Nous avons parlé de l’Europe telle qu’elle est et non pas telle que certains voudraient vous la présenter. Celle où la Commission Van der Leyen multiplie avec le soutien des gouvernements les traités de libre échange avec l’autre bout du monde, sans autre résultat qu’un non sens écologique, une concurrence déloyale pour nos entreprises et nos agriculteurs, et des conséquences néfastes pour nos emplois, notre alimentation et notre santé. Celle où la Commission Van der Leyen, avec le soutien des gouvernements et de la Banque Centrale Européenne, relance la spirale de l’austérité budgétaire, balayant les leçons de la pandémie de COVID, alors même que l’intégration européenne est défaillante et que les inégalités sociales et territoriales s’accroissent.

Nous avons parlé de cette folie qui motivent nos concurrents français et européen à plaider tout à la fois pour un nouvel élargissement à à nouveaux États et 60 millions de personnes, avec un dumping fiscal et social inimaginable à la clef, et un « saut fédéral » où notre pays et nos concitoyens perdraient la maîtrise des décisions en matière de diplomatie et de défense. Tout cela en s’alignant toujours plus sur l’OTAN et les États-Unis, sans percevoir que l’instabilité politique américaine pourrait bientôt nous laisser sans protection face aux impérialismes renaissants.

Nous avons parlé de la France qui doit retrouver un rôle moteur dans la construction européenne, alors que nos gouvernements, depuis plus de 20 ans, ont abdiqué, au détriment des intérêts des Français.

Cet abandon a mis à mal nos services publics. Chacun ressent les dégâts de la « concurrence libre et non faussée » sur les transports, la santé, l’énergie… Aujourd’hui encore, il conduit au démantèlement du fret ferroviaire, alors que la transition écologique devrait l’imposer comme une évidence. Cet abandon a produit une logique de désindustrialisation massive au profit de l’Allemagne, de son arrière-pays en Europe centrale et de son commerce avec la Chine et les USA.

Or l’industrie est une activité dont l’emploi est qualifié, relativement bien rémunéré, et porteuse d’innovations. Perdre son industrie ce n’est pas seulement perdre quelques points de PIB, mais un tissu économique qui fournit des emplois non précaires, de nature collective, à haut niveau de syndicalisation. Le développement de l’emploi industriel avait permis de faire émerger une classe moyenne nombreuse et de favoriser la conquête de nombreux droits sociaux. La désindustrialisation a favorisé la précarisation de l’emploi, la stagnation salariale et la perte de certains droits sociaux. Voilà ce que nous devons réparer en ne laissant plus notre pays et nos concitoyens se faire dépouiller pour satisfaire les détenteurs de capitaux.

Réparer les dégâts de l’Europe néolibérale, c’est également ne plus se soumettre aux priorités politiques allemandes : Berlin voulait abattre l’avantage français qu’était son parc nucléaire de qualité. En alignant le prix de l’électricité sur celui du gaz, nos factures d’énergie ont explosé avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a révélé au grand jour la dépendance de nos voisins au chantage du Kremlin. Avec Emmanuel Maurel au Parlement Européen, pendant 10 ans, nous avons combattu cette absurdité et nous avons finalement obtenu gain de cause.

Comme nous avons également obtenu gain de cause pour l’émergence d’une intelligence artificielle spécifiquement européenne contre les GAFAM, pour l’exception culturelle et la création artistique (que certains à gauche seraient prêts à passer par pertes et profits), sur la création d’une indication géographique protégée pour l’artisanat et l’industrie. Oui, on peut gagner des combats d’avenir au parlement européen ! à condition de ne rien céder sur l’essentiel : la souveraineté industrielle, la souveraineté alimentaire, la souveraineté sanitaire et la souveraineté culturelle.

Faire élire de nouveaux députés européens avec la Gauche Unie pour le monde du travail, c’est l’assurance de voir ce travail amplifié. C’est l’assurance de disposer de représentants de gauche qui ne laisseront pas les sociaux-démocrates s’allier aux conservateurs et aux macronistes au Parlement européen, au prétexte d’empêcher une coalition avec l’extrême droite, puis justifier l’austérité budgétaire, le libre-échange et le moins disant écologique. Avec les députés de la Gauche Unie, vous aurez des représentants sur qui compter pour défendre votre souveraineté démocratique, pour promouvoir les principes républicains et universalistes, plutôt qu’une superposition de communautés. Nous défendrons la laïcité là où l’UE n’a d’yeux que pour les religions : la laïcité ce n’est pas seulement la neutralité l’État, c’est une doctrine d’émancipation collective.

Enfin, en élisant des députés de la Gauche Unie, vous aurez des femmes et des hommes qui porteront la voix du peuple de gauche qui en 2005 avait dit Non au traité constitutionnel européen et ne saurait être représenté par un fédéralisme social-libéral.

Le 9 juin, avec la Gauche Unie, vous donnerez des députés de combat supplémentaires à la gauche ; vous ferez reculer les macronistes, la droite et l’extrême droite au parlement européen. Le 9 juin, un seul tour, un seul bulletin : la Gauche Unie pour le monde du travail !

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président du collectif citoyen "Vivons Bezons, pour le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

La Gauche qui aime la France, la Gauche qui secoue l’Europe
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