23 avril 2007
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09:40
C'est avec un immense soulagement, sans doute comme beaucoup d'entre vous, que j'ai appris un peu avant 19h00 puis confirmé par la radio (et oui j'ai suivi les résultats du 1er tour à la radio car je m'abrutissais devant l'écran du local de campagne à Goussainville pour enregristrer les résultats bureau par bureau que nous téléphonaient les camarades) la qualification avec un score quasi historique de Ségolène Royal pour le 2nd tour de l'élection présidentielle - le dimanche 6 mai prochain.
Elle permet de laver un peu la blessure du 21 avril 2002, et pour la première fois, une femme - socialiste - est réellement en mesure d'accéder à la présidence de la République. Il est urgent que tous ceux - y compris les électeurs centristes - fassent barrage à Nicolas Sarkozy, tant - comme je l'ai déjà écrit - ce candidat développe un programme dangereux pour le pays, ultra libéral économiquement, réactionnaire sur tous les autres sujets. Les électeurs qui ont choisi François Bayrou - malgré les divergences réelles qui existent avec le programme économique de Ségolène Royal - ne peuvent en conscience pas laisser passer Sarkozy, s'ils sont cohérents avec un certain nombre de valeurs et de propos défendus par leur candidat dans la campagne de 1er tour.
Cette posture défensive doit être complétée par un rassemblement positif autour du pacte présidentiel, qui reprend à 99% le projet socialiste élaboré par les militant socialistes en juillet 2006. Dans ce projet, des réformes fortes permettent de conjuguer la relance économique, le progrès social, le développement environnemental et la refondation démocratique avec une VIème République. Mais malheureusement jusqu'ici bien peu d'espace a été laissé pour développer un véritable projet de société, et je crains que les médias ne permettent pas de le faire entre les deux tours. Il faut cependant se battre pour ne pas laisser le pays s'enfoncer dans 5 ans de déchirements et de casse sociale accélérée.
Mais d'une manière générale, la situation à gauche est inquiétante... Ce n'est pas tant que les partis autres que le PS se soient effondrés ; mais plus généralement le score de la candidate socialiste ne doit son caractère élevé qu'à un vote massif des électeurs communistes, verts, altermondialistes et d'extrême gauche en sa faveur motivé par la crainte d'une absence de la gauche au second tour ; c'est donc un vote fondé en partie sur la peur et non totalement sur l'adhésion. Il est de même incontournable que François Bayrou doit une bonne partie de son score à un ralliement de nombreux électeurs socialistes ; nous sommes donc un jeu de vases communiquants qui démontrent un déportement de l'électorat vers la droite, cela ne peut s'expliquer que par le fait que les valeurs culturelles de la gauche fléchissent dans la société et que le combat majeur de la prochaine décennie sera de reprendre l'ascendant en portant la devise républicaine - Liberté, Egalité, Fraternité - dans les têtes et dans les coeurs. En effet, Le Pen n'a pas tort de dire qu'il a vaincu moralement, au regard de cette droitisation générale et de la rupture avec le gaullisme et la république de la droite conservatrice : Sarkozy et l'UMP ont clairement indiqué de quel côté ils faisaient pencher la balance. Contrairement à ce que disaient ce matin les chroniqueurs nous n'assistons pas à la fin d'une longue séquence lepéniste, la lepénisation des esprits continue de s'étendre.
Elle permet de laver un peu la blessure du 21 avril 2002, et pour la première fois, une femme - socialiste - est réellement en mesure d'accéder à la présidence de la République. Il est urgent que tous ceux - y compris les électeurs centristes - fassent barrage à Nicolas Sarkozy, tant - comme je l'ai déjà écrit - ce candidat développe un programme dangereux pour le pays, ultra libéral économiquement, réactionnaire sur tous les autres sujets. Les électeurs qui ont choisi François Bayrou - malgré les divergences réelles qui existent avec le programme économique de Ségolène Royal - ne peuvent en conscience pas laisser passer Sarkozy, s'ils sont cohérents avec un certain nombre de valeurs et de propos défendus par leur candidat dans la campagne de 1er tour.
Cette posture défensive doit être complétée par un rassemblement positif autour du pacte présidentiel, qui reprend à 99% le projet socialiste élaboré par les militant socialistes en juillet 2006. Dans ce projet, des réformes fortes permettent de conjuguer la relance économique, le progrès social, le développement environnemental et la refondation démocratique avec une VIème République. Mais malheureusement jusqu'ici bien peu d'espace a été laissé pour développer un véritable projet de société, et je crains que les médias ne permettent pas de le faire entre les deux tours. Il faut cependant se battre pour ne pas laisser le pays s'enfoncer dans 5 ans de déchirements et de casse sociale accélérée.
Mais d'une manière générale, la situation à gauche est inquiétante... Ce n'est pas tant que les partis autres que le PS se soient effondrés ; mais plus généralement le score de la candidate socialiste ne doit son caractère élevé qu'à un vote massif des électeurs communistes, verts, altermondialistes et d'extrême gauche en sa faveur motivé par la crainte d'une absence de la gauche au second tour ; c'est donc un vote fondé en partie sur la peur et non totalement sur l'adhésion. Il est de même incontournable que François Bayrou doit une bonne partie de son score à un ralliement de nombreux électeurs socialistes ; nous sommes donc un jeu de vases communiquants qui démontrent un déportement de l'électorat vers la droite, cela ne peut s'expliquer que par le fait que les valeurs culturelles de la gauche fléchissent dans la société et que le combat majeur de la prochaine décennie sera de reprendre l'ascendant en portant la devise républicaine - Liberté, Egalité, Fraternité - dans les têtes et dans les coeurs. En effet, Le Pen n'a pas tort de dire qu'il a vaincu moralement, au regard de cette droitisation générale et de la rupture avec le gaullisme et la république de la droite conservatrice : Sarkozy et l'UMP ont clairement indiqué de quel côté ils faisaient pencher la balance. Contrairement à ce que disaient ce matin les chroniqueurs nous n'assistons pas à la fin d'une longue séquence lepéniste, la lepénisation des esprits continue de s'étendre.
Fred