Bayrou affirme que Sarkozy lui avait proposé une "alliance" anti-Chirac
NOUVELOBS.COM | 25.04.2007 | 12:51
Sud-Ouest diffuse un enregistrement dans lequel le leader de l'UDF raconte avoir refusé une "alliance" contre Jacques Chirac, proposée par le leader de l'UMP en 2004.
Le quotidien Sud-Ouest révèle mercredi 25 avril que François Bayrou lui a confié avoir refusé, en février 2004, "une alliance contre Chirac" proposée par Nicolas Sarkozy, et ne plus avoir parlé depuis au président de l'UMP.
François Bayrou a donné cette information à Sud-Ouest le 16 mars dernier, lors d'une interview devant un panel de 5 lecteurs, 5 journalistes et plusieurs invités. L'extrait peut être écouté sur le site Internet de Sud-Ouest.
"On ne peut pas rencontrer plus différents que Nicolas Sarkozy et moi. Je n'ai pas parlé avec lui depuis trois ans", confiait alors François Bayrou lors de cet entretien, avant d'expliquer les raisons de cette rupture de relations.
Invité chez Jacques Chancel
"Nicolas Sarkozy venait d'être élu à la tête de l'UMP. Le dimanche suivant, il me fait inviter chez Jacques Chancel (...) et Sarkozy me dit: 'Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre, et au bout du compte, on fait alliance contre Chirac'". "Je lui dis: 'ça ne m'intéresse pas. Je ne veux pas faire d'alliance avec toi. Je ne veux pas faire d'alliance contre Chirac sur le critère de l'âge. Cela ne me ressemble pas. Alors tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous", a déclaré le président de l'UDF.
Jacques Chancel a confirmé la rencontre de 2 heures entre les 2 hommes dans la bibliothèque de sa maison, à Adast, mais a indiqué qu'il ignorait ce que les 2 hommes s'étaient dit.
Des propos off déjà livrés
Selon le journaliste qui signe l'article de Sud-Ouest, François Bayrou avait expressément demandé la veille de la parution de l'entretien, que ces "propos off" ne soient pas utilisés. Mais le quotidien estime que, "aujourd'hui, ces confidences prennent tout leur sens".
Au cours des derniers mois, François Bayrou a fait ces mêmes confidences à plusieurs reprises devant des journalistes, en les invitant à chaque fois à ne pas les publier.