Henri Emmanuelli prône la création d'un "grand parti progressiste"
ans un entretien au quotidien Sud-Ouest, samedi 28 avril, le député des Landes Henri Emmanuelli appelle de ses voeux la création d'un "grand parti progressiste" au lendemain du 2nd tour de la présidentielle. Le mitterrandiste historique a choisi de s'exprimer au moment où Ségolène Royal ouvre vers le centre et n'exclut pas qu'il y ait des ministres UDF si elle était élue.Pour M. Emmanuelli, le nouveau parti, présenté comme "un élargissement du socle politique et électoral" du PS, devrait réunir "les anti-libéraux" et "les réformistes de gauche". Le député prend au mot la candidate socialiste : "Ségolène Royal a raison de dire qu'il faut bouger". Mais pour lui, il ne s'agit pas de bouger vers le centre. "Je considère que nous sommes arrivés au bout d'un cycle, entamé avec le congrès d'Epinay", affirme-t-il.
Le député PS des Landes estime que ce nouveau parti devra défendre trois valeurs essentielles : "la laïcité, la régulation politique de l'économie de marché et la redistribution". Il ajoute qu'"il faudra aussi apporter une réponse progressiste au problème de l'immigration". "La base militante existe", assure-t-il.
"EXCLUT PAR NATURE LA DROITE""Si Ségolène Royal est élue, ce que je souhaite, il lui reviendra de créer ce grand parti progressiste, précise M. Emmanuelli. Dans le cas contraire, ce sera à la direction du Parti socialiste de prendre l'initiative. Le principe devra à mon avis être acté avant les législatives."
Selon le secrétaire national Benoît Hamon, dirigeant comme M. Emmanuelli du courant Nouveau parti socialiste, "des contacts et un dialogue" sont en cours pour concrétiser ce projet. "Ils sont de toute façon constants" entre hommes et femmes de gauche, a-t-il ajouté.
M. Hamon a souligné que l'objectif était "de gagner au 2e tour et de préparer la majorité présidentielle, au service du pacte présidentiel" de Mme Royal. Avant de préciser : "Nous pensons que cette majorité exclut par nature la droite, quel que soit son visage, et l'UDF en est un", a affirmé l'eurodéputé.
La sortie des dirigeants du NPS prolonge des déclarations de socialistes affichant leur prudence quant aux pourparlers entre Mme Royal et M. Bayrou. Samedi, la candidate du PS débat avec le président de l'UDF, en public, à 11 heures.
Un bémol tout de même : pour ma part, je crois que dans les circonstances actuelles, Ségolène Royal n'a pas d'autres choix que d'entamer les démarches nécessaires pour convaincre l'électorat Bayrou du 22 avril 2007 de la rejoindre dans un barrage républicain au Réactionnaire Sarkozy. S'il faut débattre avec Bayrou, faisons le, et elle le fait d'ailleurs et nous n'avons pas à la condamner. Par contre, je reste convaincu que l'UDF ou le futur Parti démocrate ne pourra pas et n'en a d'ailleurs pas l'intention participer à la future majorité présidentielle de Ségolène Royal. Le chemin n'est pas fini... Nous devrons rassembler la Gauche, dépasser les congrès de Tous et d'Amiens.
FRED