Hollande : après les législatives, "tous les débats" ouverts au PS
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... y compris à propos du leadership du Parti socialiste, affirme son Premier secrétaire au JDD. Le gouvernement d'ouverture "n'est que débauchage individuel", ajoute-t-il.
Le premier secrétaire du PS François Hollande (AFP)
François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, déclare que "le PS ouvrira tous les débats" après les élections législatives, y compris à propos du leadership, dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche.
Interrogé sur sa priorité au lendemain des élections, François Hollande répond : "le PS ouvrira tous les débats, sur toutes les questions, celle de notre ligne politique, des formes de notre action, des structures permettant le rassemblement et bien sûr celle du leadership".
"Son calendrier sera maîtrisé et décidé de façon collective", ajoute-t-il. "Rien ne sera occulté, rien ne sera différé. Il s'agit de nous mettre en ordre pour les années qui viennent. Je m'en porte aujourd'hui garant".
Le député du Val-d'Oise Dominique Strauss-Kahn l'a qualifié de "principal responsable" de la défaite présidentielle. Manuel Valls, député-maire PS d'Evry (Essonne), a affirmé que le Premier secrétaire devrait "céder la place à un moment ou l'autre".
François Hollande réaffirme dans le JDD : "la préoccupation immédiate de tous les socialistes aujourd'hui, c'est juin 2007". Selon lui, "le cycle électoral ouvert par la présidentielle n'est pas clos".
"Et ce en donnant une image de la politique qui n'est pas la nôtre. Pour Nicolas Sarkozy, elle n'est que ruse, artifice et compromission quand, pour nous, elle est fondée sur la cohérence des choix et le respect des convictions", affirme François Hollande.
"Comment appeler 'ouverture' ce qui n'est que débauchage individuel ?", commente le patron du PS. "Toute l'opération engagée par le président de la République doit être regardée à l'aune de ce seul objectif : obtenir une majorité aussi large que possible (aux législatives) à sa seule dévotion et avoir les mains libres pour mener à sa guise sa politique de rupture".
Concernant le nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, François Hollande considère qu'il "est désormais lié à une équipe au sein de laquelle c'est le ministère de l'Identité nationale et de l'Immigration qui délivrera les visas et sera responsable de la politique de 'codéveloppement'".
"C'est le chef de l'État qui définira seul la politique étrangère de la France", assure le Premier secrétaire du PS, avant d'ajouter : "Ai-je besoin d'évoquer, comme récompense au transfuge, un 'secrétariat d'Etat à rien du tout' ou la prime donnée à la captation d'amitié ou d'héritage ! Cette méthode n'honore pas son auteur". (avec AP)