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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 08:28
manuelvalls.jpgCe matin sur France Inter, sous l'intitulé "le PS entre en campagne : la nouvelle génération veut du changement à la tête du parti" Manuel Valls pour une "gauche moderne, renouvelée et populaire", nous avons eu droit à un numéro de trapéziste blairo-ségolèniste auquel finalement Manuel Valls avait habitué ceux qui le connaissent depuis quelques temps.
Le candidat aux législatives dans la 1ère circonscription de l'Essonne, député et maire d'Evry, s'est ingénié pendant 30 minutes à réaliser une synthèse de la droite sociale-libérale et blairiste du Parti socialiste, tout en disqualifiant chacun de ses tenants pour bien démontrer que lui-seul, jeune et vierge, pouvait incarner le renouvellement comme futur premier secrétaire, renouvellement une fois de plus confondu avec la rénovation et la refondation du Parti socialiste.
Ainsi il a cité tous ceux dont il espère pouvoir négocier à un moment ou un autre le soutien, qu'ils soient de l'ancienne - DSK, Delanoë, Royal, Ayrault, Peillon, Montebourg - ou de la nouvelle génération - Najat Belkacem, Faouzi Lamdaoui ou Barbara Romagnan (et sans doute au corps défendant de cette dernière). en premier lieu, il a dénoncé comme il le fait dans l'hebdomadaire de droite Le Point, tous ces compromis, synthèses, le fait que l'on est privilégié le rassemblement et l'unité (un comble quand on sait qu'il fut de ceux qui n'ont cessé de nous agresser parce que certains d'entre nous auraient mis en danger l'unité du PS) bref la mollitude imposée par François Hollande, odieux premier secrétaire qui n'a pas voulu transformé le PS en 5 ans, et qui fut suivi dans cette stratégie par quasiment tous ceux qu'il a cité en exemple : DSK, Delanoë, Ayrault, Royal...
Sur la candidate malheureuse à l'élection présidentielle, dont il fut un soutien tardif, il lui dénit toute prétention au leadership socialiste pour avoir créer un hiatus dans la campagne avec le Parti socialiste, induisant par ailleurs un engagement tardif dans la campagne législative alors qu'elle promettait le 6 mai au soir, sourire aux lèvres, de continuer le combat. Mais finalement, Manuel Valls salue les "vraies intuitions" de l'ex-candidate et la rejoint dans son analyse de la société française et donc dans son erreur ! La campagne a été forte sur des bonnes thématiques selon lui : autorité, valeur travail, ordre juste. Dans son exposé, il énumère une fois l'ordre juste, deux fois l'autorité, une fois la protection, deux fois la sécurité, trois fois la valeur travail, une fois le refus de l'assistanat et l'individualisme, mais seulement une fois la promotion sociale et la transformation sociale. Le processus de transformation en new Labour et montré en exemple et d'ailleurs Valls dit qu'il faut avoir maîtrise et méthode pour la rénovation du parti, méthode à regarder en Grande Bretagne.
Il s'étonne enfin que la plateforme législative du PS soit distincte du pacte présidentiel de Ségolène Royal, qui a rassemblé 47% des suffrages ; faut-il lui rappeler que les 47% n'ont pas forcément adhéré à ce pacte mais ont cherché avant tout à faire barrage à Nicolas Sarkozy ?
Faut-il également lui dire que ce n'est pas en faisant la liste des handicaps du Parti socialiste qu'on permet à ses petits camarades d'être en position confortable pour mener campagne sur le terrain et se faire élire ? cette opération, suposée mettre fin à la langue de bois pour écouter les électeurs, s'apparente avant tout à "comment compliquer la tâche de tous ceux qui s'ils étaient élus pourraient me faire de l'ombre dans le prochain congrès ?". On ne rénove pas un parti dans les 2 semaines entre deux tours des présidentielles, on ne rénove pas un parti dans les 6 semaines de campagne pour les législatives ; ici il y a un prétexte fallacieux et surtout délétère de la part de ce nouveau candidat au poste de premier secrétaire, la rénovation prend du temps.
Mais ce qui est plus grave c'est la démission idéologique qu'induit le discours de Manuel Valls : parce que l'évolution d'une partie de l'électorat de droite et de l'électorat populaire tend à une radicalisation sécuritaire et autoritaire, il faudrait aujourd'hui avoir une attitude suiviste, une stratégie de renoncement. Encore une fois, rappelons-le, s'il ne faut abandonner aucun terrain, si la sécurité, nation ou l'autorité ne sont pas une propriété intellectuelle de la droite, ce n'est pas sur ces thèmes que notre électorat se mobilise, se rassemble et entre en dynamique. Pour gagner il nous faut être offensif socialement et économique, c'est que l'on nous attend et que nous apportons une valeur ajoutée, et c'est là que nous avons pêché dans la campagne précédente, et Manuel Valls reconduit cette même de tous les sociaux-libéraux à tendance autoritaire (Bockel et Royal essentiellement).
Encore une fois je me permets de citer le BILAN DES ENSEIGNEMENTS DU BAROMETRE BVA-BFM-LES ECHOS SUR LA CAMPAGNE ELECTORALE :
"un sort à plusieurs idées plus ou moins à la mode parmi les commentateurs selon lesquelles :
  • La très large victoire de Nicolas Sarkozy prouverait une droitisation de la société française ;
  • Ségolène Royal a perdu car elle a été «plombée» par le programme économique et social que lui imposait le PS ;
  • La «centrisation» était et est encore attendue par les électeurs de gauche et c’est pour ne pas l’avoir effectuée assez nettement que Ségolène Royal a perdu.
L’examen de nos études dément indéniablement chacune de ces trois «analyses». Il prouve au contraire que la gauche avait toutes ses chances de l’emporter mais qu’elle n’y est pas parvenue en n’assumant pas assez ses mesures et l’orientation idéologique et politique qu’elle induisait. C’est bien l’absence de lisibilité politique de la candidate sur les grands enjeux économiques et sociaux conjuguée à une propension à se « centriser » (entre-deux tours) voire à se « droitiser » (autorité, sécurité et drapeau) en faisant campagne sur les thèmes de son adversaire qui explique le mieux cette déroute.[...]
"... serait important pour Ségolène Royal de pouvoir faire entendre de façon claire et audible ses propositions en matière économique [...] Ségolène Royal pourra peut-être regretter d’avoir donner l’impression de désavouer les orientations fiscales souhaitées par son compagnon, François Hollande. [...] A l’instar de ce qu’a d’ores et déjà réussi Nicolas Sarkozy au sein de l’électorat de droite, c’est peut-être avec des annonces de ce type – polémiques et clivantes – que Ségolène Royal parviendra à fédérer un électorat potentiel, pour l’heure, encore très volatil. [...]
"Pourtant, la prééminence des enjeux sociaux sur les enjeux économiques avantage toujours la candidate socialiste. Les enjeux majeurs de cette campagne pour les Français étant bien plus sociaux qu’économiques, il
convient de relativiser la domination globale de Nicolas Sarkozy sur ceux-ci. [...] Or, Ségolène Royal est toujours dominante sur ces enjeux prioritaires, même si elle est en forte baisse [...]. La baisse enregistrée par Ségolène Royal sur ces enjeux prioritaires, tout particulièrement auprès des ouvriers, devrait sans doute inciter la candidate à réorienter son action et son discours dans cette voie, plutôt que dans celle de l’identité nationale, ou de l’insécurité, sujets nettement moins prioritaires pour les électeurs et sur lesquels Nicolas Sarkozy la domine structurellement.
"Le recul de Ségolène Royal s’explique essentiellement par une démobilisation du noyau dur de l’électorat populaire et de gauche au fur et à mesure de la campagne :
Seulement 61% des sympathisants de gauche la jugent plus crédible que Nicolas Sarkozy en moyenne sur nos 5 indicateurs (73% en déc.), et seulement 57% spécifiquement sur le chômage (74% en déc.). Inversement, Nicolas Sarkozy est plébiscité par 77% des sympathisants de droite au niveau global et par 76% d’entre eux en ce qui concerne spécifiquement le chômage.
- Les électeurs de François Bayrou, par ailleurs déjà sensiblement plus enclins à un vote Royal que Sarkozy sont tout aussi sévères à l’égard de cette dernière que la moyenne des Français concernant sa crédibilité économique et sociale. Il serait donc bien difficile et pas forcément «rentable», du fait de la démobilisation de l’électorat de gauche que cela pourrait induire, de trop en faire dans la conquête des voix centristes. [...] Royal perd contre Sarkozy alors que le programme économique et social du PS est jugé bien meilleur que celui de l’UMP.
Les principales mesures économiques et sociales prônées par Nicolas Sarkozy suscitent presque toutes l’adhésion d’une majorité de Français, à l’exception notable «du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite» (53% contre 43% y sont opposés). [...] Même des mesures que certains pensaient impopulaires, comme «la hausse de l’IR pour les plus hautes tranches» (72%) ou qui ont été parfois présentées comme trop autoritaires, comme «la reprise des aides versées aux entreprises délocalisant» (81%) suscitent une très forte adhésion.
Très populaires auprès des Français (76%) ces mesures semblent très mobilisatrices pour les sympathisants de gauche (86%) tout en étant fort appréciées des électeurs de François Bayrou (77%).
Ces derniers sont d’ailleurs plus nombreux (77% contre 66%) à soutenir les mesures du «pacte présidentiel» que celles du programme de Nicolas Sarkozy.
C’est donc sans doute davantage dans son programme, et son ancrage à gauche, que dans sa personnalité et son ouverture plus forte au centre que résident les principaux atouts de Ségolène Royal."

S'il faut effectivement aller vers la société, élargir la base sociale du Parti socialiste, alors cette méthode contredit toutes les analyses idéologiques de Manuel Valls, de Jean-Marie Bockel et de Ségolène Royal. Pour rassembler, mobiliser l'électorat de gauche et créer une dynamique, la Gauche doit parler essentiellement sur l'emploi, le pouvoir d'achat, le logement et l'éducation et ne pas donner l'impression que Nicolas Sarkozy défendrait"comme tout le monde" la valeur travail parce qu'il appelle à "travailler plus pour gagner plus". fred-1.jpgQu'est-ce qu'il a fallu attendre pour entendre dire que la valeur travail c'était déjà le travail pour tous, alors que Nicolas Sarkozy avait déjà développé son imposture partout et qu'il avait été le premier à lancer la perspective du plein emploi. Comment comprendre que l'ex-candidate puisse dire que la nomination de Hirsch, Jouyet et Kouchner au gouvernement est un hommage à son pacte présidentiel ? à ce compte, plus besoin de voter socialiste puisque Sarkozy "applique" le programme de Royal !!!
Là où on touche le délire c'est que sur le constat d'un Etat-Providence en crise et d'une sociale-démocratie dépassée, Manuel Valls et quelques autres nous propose l'abdication idéologique et culturelle devant la droite. Gardez moi de mes amis, mes ennemis je m'en occupe !
Frédéric FARAVEL

 

 

Valls : Hollande "doit céder sa place après les législatives"
NOUVELOBS.COM | 24.05.2007 | 07:36

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Pour le député PS de l'Essonne, proche de Lionel Jospin, le premier secrétaire du PS doit partir, pour que le processus de rénovation du parti "aille jusqu'au bout". François Hollande a réitéré sa volonté de ne pas être candidat à sa propre succession mais a refusé d'avancer la date éventuelle d'un congrès.

Manuel Valls

Manuel Valls (Sipa)

Le député PS de l'Essonne Manuel Valls estime dans un entretien au Point de jeudi 24 mai que François Hollande "doit céder sa place après les législatives" pour que le processus de rénovation du PS "aille jusqu'au bout".
"Il faut rentrer dans un processus de refondation" et "éviter la préparation d'un congrès traditionnel qui aboutit aux synthèses", déclare-t-il.
"C'est la raison pour laquelle François Hollande ne peut pas être le porteur de cette rénovation. Il doit céder sa place après les législatives pour que ce processus aille jusqu'au bout", ajoute-t-il.
Pour lui, le vote à la présidentielle "s'est beaucoup structuré autour de valeurs fortes : autorité, mérite, travail", et ce "mouvement correspond davantage à la progression de l'indidualisme de notre société, à des peurs liées aux conséquences de la mondialisation qu'à la régression des valeurs de justice sociale".
 
Pour l'émergence d'une nouvelle génération
Le PS a "tardé" à "assimiler" ces tendances auxquelles "il faut apporter des réponses de gauche", a insisté Manuel Valls.
Selon le député de l'Essonne, Ségolène Royal "a eu de vraies intuitions en prenant la mesure de la crise politique, en parlant d'ordre juste, en rappelant que la Nation a été inventée par la gauche", mais "ces sujets n'étaient pas mis en cohérence, dans une ambition collective".
"Définissons notre réformisme" suggère-t-il, appelant à l'apparition à la tête du PS "d'une nouvelle génération pour épouser le cycle politique", en faisant appel "aux élus locaux, aux jeunes représentatifs de la diversité, mais aussi à des citoyens issus du monde de l'entreprise ou de la culture".
Hollande ne veut pas en dire plus
De son côté, le premier secrétaire du PS François Hollande a réitéré mercredi sa volonté de ne pas être candidat à sa propre succession à la tête du parti socialiste après les élections législatives.
"Je ne serai pas candidat à ma propre succession", a déclaré François Hollande. "Il faudra à un moment qui est proche passer à une autre phase de direction du parti socialiste", a-t-il ajouté, après avoir rappelé qu'il était à la tête du Parti socialiste depuis 1997.
"Nous aurons, au lendemain des élections législatives, un grand débat", a-t-il précisé dans l'émission "Questions d'info" sur LCP/Le Monde/France-Info. Il s'est toutefois refusé à répondre à toute question sur la date éventuelle d'un congrès, indiquant ne pas "être dans l'après-législatives".
"Aujourd'hui, l'enjeu est tellement grand, ce n'est pas 2012, (...) c'est de savoir ce que les Français vont pouvoir là pendant les cinq ans qui viennent avoir comme pouvoir et contre pouvoir", a-t-il ajouté.
"Et je ne me distrairai pas de ce seul objectif", a-t-il affirmé.

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