20 juin 2007
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Le gouvernement Sarkozy 2 a été annoncé hier matin et le président de la République a compléter son dispositif de débauchage en essayant de le faire passer une nouvelle fois pour une grande politique d'ouverture et rassemblement national. La ficelle est grosse car n'oublions pas que la politique qui sera menée par les gouvernements de Nicolas Sarkozy est d'orientation ultra-libérale pour l'économie et autoritaire pour le reste.
La nomination de Jean-Marie Bockel, comme secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, n'aura étonné personne ; le nom du sénateur, maire de Mulhouse, avait déjà été évoqué avant les législatives, lui-même ayant indiqué à la presse et aux caméras que si le PS ne changeait il partirait vers la droite. Le rapprochement de ce blairiste assumé avec Nicolas Sarkozy n'est pas d'hier et on a vu au sénat lors de la discussion du projet de loi sur la prévention de la délinquance quel soutien le social-libéral avait été pour le ministre de l'intérieur de l'époque. Ce matin sur France Inter il a été encore plus clair, il n'a quasiment aucune divergence politique avec ce que propose Nicolas Sarkozy que ce soit en terme de politique sécuritaire, économique ou fiscale... fermez le banc ! Avec Bernard Kouchner, dont il dépendra, il forme le tandem blairiste du gouvernement, le seul couple social-libéral véritablement assumé vient donc de s'extraire définitivement du Parti socialiste et de la gauche... Il ne manque plus qu'à Tony Blair de rentrer dans le gouvernement, le soutien qu'il avait accordé au nouveau président de la République avant les législatives ayant été fort sympathique pour ses camarades, qui siègent tout de même avec lui dans le Parti des socialistes européens et dans l'Internationale socialiste. Il reste cependant une précision que devra donner notre ancien camarade Bockel : ce matin, il a plusieurs fois dit qu'il disait tout haut ce que beaucoup de camarades ne disaient pas mais approuvaient en lui disant qu'ils le feraient un fois au pouvoir... par devoir de salubrité, il ne reste plus qu'à Jean-Marie de nous dire qui sont ces camarades restés au PS qui auraient choisi de faire la même politique que celle qu'il va soutenir en entrant dans le gouvernement de l'UMP...
La nomination de Fadela Amara, comme secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, aura étonné ceux qui n'auront pas suivi les errements intellectuels d'un petit groupe relativement influant au Parti socialiste, celui des amis de Julien Dray. Le dernier carré des partisans de Juju, les lambeaux de la "gauche socialiste", ralliés avec leur maître à penser à la logomachie sécuritaire, ont été dans le PS de ceux qui ont contribué à brouiller toutes les lignes politiques ; ralliés à François Hollande en janvier 2003, ils ont empêché une dynamique de rénovation de s'enclencher au PS ; artisans dès la fin 2005 de la candidature de Ségolène Royal, ils ont mené le Parti socialiste vers sa troisième défaite consécutive à l'élection présidentielle, induisant les militants socialistes dans l'erreur, bâitssant les grandes lignes de l'analyse ségoléniste de la société (ordre juste, autorité, refus de l'assistanat, "valeur travail"...) et accroissant la confusion idéologique dans le parti : autoritarisme, répression, quotas d'immigration, abdication devant l'Europe libérale, les amis de Julien Dray nous ont bien aidé au PS depuis 5 ans. Malek Boutih, candidat malheureux aux élections législatives, qui s'en prend à François Hollande pour une défaite qui est pourtant la sienne, ne trouvait pas de mots assez flatteurs pour décrire la fascination que lui inspirait Nicolas Sarkozy comme ministre de l'intérieur. L'association "Ni putes, ni soumises" créée par Fadela Amara en 2002 n'est qu'un nouvelle émanation des multiples associations écrans montées par le député de l'Essonne afin d'élargir son audience personnelle. Sos Racisme - qui vient d'apporter son soutien à sa nomination - a été la première de la série ; sans réelle emprise sur le terrain, "ni putes, ni soumises" manie cependant avec les amis de Juju un véritable talent pour mobiliser les médias et se faire mousser, là où d'autres ce sont cassés les dents (David Assouline avec "Stop la violence !" notamment). En la nommant à ce poste, Nicolas Sarkozy trouve dans Fadela Amara un alibi qui pourra abuser quelques temps les associations, mais les militants et responsables politiques connaissent depuis longtemps l'opportunisme et les dérives politiques de ce groupuscule désormais si nuisible à la gauche.
La nomination de Jean-Marie Bockel, comme secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, n'aura étonné personne ; le nom du sénateur, maire de Mulhouse, avait déjà été évoqué avant les législatives, lui-même ayant indiqué à la presse et aux caméras que si le PS ne changeait il partirait vers la droite. Le rapprochement de ce blairiste assumé avec Nicolas Sarkozy n'est pas d'hier et on a vu au sénat lors de la discussion du projet de loi sur la prévention de la délinquance quel soutien le social-libéral avait été pour le ministre de l'intérieur de l'époque. Ce matin sur France Inter il a été encore plus clair, il n'a quasiment aucune divergence politique avec ce que propose Nicolas Sarkozy que ce soit en terme de politique sécuritaire, économique ou fiscale... fermez le banc ! Avec Bernard Kouchner, dont il dépendra, il forme le tandem blairiste du gouvernement, le seul couple social-libéral véritablement assumé vient donc de s'extraire définitivement du Parti socialiste et de la gauche... Il ne manque plus qu'à Tony Blair de rentrer dans le gouvernement, le soutien qu'il avait accordé au nouveau président de la République avant les législatives ayant été fort sympathique pour ses camarades, qui siègent tout de même avec lui dans le Parti des socialistes européens et dans l'Internationale socialiste. Il reste cependant une précision que devra donner notre ancien camarade Bockel : ce matin, il a plusieurs fois dit qu'il disait tout haut ce que beaucoup de camarades ne disaient pas mais approuvaient en lui disant qu'ils le feraient un fois au pouvoir... par devoir de salubrité, il ne reste plus qu'à Jean-Marie de nous dire qui sont ces camarades restés au PS qui auraient choisi de faire la même politique que celle qu'il va soutenir en entrant dans le gouvernement de l'UMP...
La nomination de Fadela Amara, comme secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, aura étonné ceux qui n'auront pas suivi les errements intellectuels d'un petit groupe relativement influant au Parti socialiste, celui des amis de Julien Dray. Le dernier carré des partisans de Juju, les lambeaux de la "gauche socialiste", ralliés avec leur maître à penser à la logomachie sécuritaire, ont été dans le PS de ceux qui ont contribué à brouiller toutes les lignes politiques ; ralliés à François Hollande en janvier 2003, ils ont empêché une dynamique de rénovation de s'enclencher au PS ; artisans dès la fin 2005 de la candidature de Ségolène Royal, ils ont mené le Parti socialiste vers sa troisième défaite consécutive à l'élection présidentielle, induisant les militants socialistes dans l'erreur, bâitssant les grandes lignes de l'analyse ségoléniste de la société (ordre juste, autorité, refus de l'assistanat, "valeur travail"...) et accroissant la confusion idéologique dans le parti : autoritarisme, répression, quotas d'immigration, abdication devant l'Europe libérale, les amis de Julien Dray nous ont bien aidé au PS depuis 5 ans. Malek Boutih, candidat malheureux aux élections législatives, qui s'en prend à François Hollande pour une défaite qui est pourtant la sienne, ne trouvait pas de mots assez flatteurs pour décrire la fascination que lui inspirait Nicolas Sarkozy comme ministre de l'intérieur. L'association "Ni putes, ni soumises" créée par Fadela Amara en 2002 n'est qu'un nouvelle émanation des multiples associations écrans montées par le député de l'Essonne afin d'élargir son audience personnelle. Sos Racisme - qui vient d'apporter son soutien à sa nomination - a été la première de la série ; sans réelle emprise sur le terrain, "ni putes, ni soumises" manie cependant avec les amis de Juju un véritable talent pour mobiliser les médias et se faire mousser, là où d'autres ce sont cassés les dents (David Assouline avec "Stop la violence !" notamment). En la nommant à ce poste, Nicolas Sarkozy trouve dans Fadela Amara un alibi qui pourra abuser quelques temps les associations, mais les militants et responsables politiques connaissent depuis longtemps l'opportunisme et les dérives politiques de ce groupuscule désormais si nuisible à la gauche.
Frédéric FARAVEL