Une fois encore Madame Royal n'est pour rien dans le fiasco du 6 mai 2007 - les éléphants l'ont trahis, on l'a forcé à défendre des idées qu'elle ne jugeait pas crédible (les camarades de la gauche du parti qui l'ont soutenu en espérant un plat de lentilles apprécieront les exemples qu'elle donne), les socialistes n'étaient pas prêts et ne s'étaient pas rénovés...
Mais alors je repose les questions :
- pourquoi a-t-elle sans cesse oscillé entre l'utilisation des éléphants et leur remise au placard ?
- pourquoi n'a-t-elle pas dénoncé dans les congrès du Parti, dans la préparation du projet socialiste (1er semestre 2006), puis dans la campagne interne pour l'investiture, ces idées si peu crédibles et donc si dommageable ?
- pourquoi n'a-t-elle pas cherché à porter la rénovation du PS lors des deux derniers congrès de 2003 et 2005, préférant se fondre dans gloubiboulga idéologiquement invertébré rassemblant Hollande, DSK, Aubry, Dray et même Fabius en 2003 ?
Alors où se trouve la la sincérité !
Ségolène Royal affirme avoir dû défendre des idées qu'elle ne jugeait "pas crédibles"LEMONDE.FR avec AFP | 21.06.07 | 09h03 • Mis à jour le 21.06.07 | 09h39
mic à 1 500 €, généralisation des 35 h. Selon Ségolène Royal, "ce sont des idées qui ne sont pas crédibles, pas cohérentes avec le projet socialiste". L'ex-candidate socialiste à la présidentielle les a pourtant défendues pendant sa campagne. Elle a "dû les reprendre dans son pacte présidentiel", a-t-elle précisé, mercredi 20 juin, lors de l'émission Question d'info (LCP-Le Monde-France Info).Parlant du smic à 1 500 € brut en 5 ans, "qui est une idée phare de Laurent Fabius", Mme Royal a rappelé que la mesure n'était pas évoquée "dans [sa] profession de foi". Cependant, a-t-elle ajouté, "certaines mesures [étaient] en même temps politiquement fondées : le message politique était de dire que les socialistes sont favorables à une augmentation des bas salaires".
"LES SOCIALISTES ONT ÉTÉ EN RETARD"
Ségolène Royal a aussi estimé que l'entrée dans le gouvernement Fillon de personnalités de gauche ou issues de la diversité devait "interpeller le PS". "Cela doit faire réfléchir. Je pense que la gauche a été en retard, les socialistes ont été en retard", a-t-elle affirmé.
Evoquant l'idéologie socialiste, l'ex-candidate à l'Elysée a jugé qu'il fallait "remettre en cause un certain nombre de choses". Selon elle, il faut "tout revoir de fond en comble, y compris le vocabulaire". Elle s'est dite "favorable à ce que les militants soient le plus rapidement possible appelés à trancher une ligne et des priorités" car "sinon, il y a un risque d'inertie" et de départ des militants.