Les écarts sont importants : la moitié du 1,84 million de titulaires et non titulaires des ministères civils en poste en métropole ont perçu un salaire mensuel net inférieur à 1 974 €. Au bas de l'échelle, 10% d'entre eux ont gagné moins de 1 287 € nets par mois et, en haut, 10% ont gagné plus de 3 114 €.
HAUSSE DES AGENTS DE CATÉGORIE A
La rémunération nette moyenne des cadres, à 2 465 €, a sensiblement diminué en 2005 (-2% en euros constants) de même que celle des employés et ouvriers (1 600 €, -0,4%). Le traitement des professions intermédiaires est quant à lui quasiment stable (1 822 €, -0,1%). Autre enseignement : les salaires masculins, à 2 312 € nets en moyenne, restent supérieurs de 15,9% aux salaires féminins (1 994 € nets).
Selon une méthode de calcul différente, prenant en compte seulement les agents présents à la fois en 2004 et en 2005, le salaire net a augmenté de 0,4% en euros constants. Une croissance toutefois inférieure à celle observée sur la période 2000-2005 (1,8%)."Ces fluctuations, à la hausse ou à la baisse, sont dues à l'évolution de la valeur du point d'indice (qui sert à calculer le traitement des fonctionnaires) et aux revalorisations catégorielles qui varient d'une année sur l'autre en fonction des négociations salariales", précise l'institut.
L'étude révèle par ailleurs que la proportion des corps les plus qualifiés et donc les plus rémunérés dans la fonction publique d'Etat s'est accrue. En 2005, on compte 57,3% d'agents de catégorie A, la plus élevée, (contre 55,8% en 2004), 13,3% de catégorie B (contre 14,5% en 2004). Ces chiffres s'expliquent par la transformation des emplois d'instituteurs (catégorie B) en professeurs des écoles (catégorie A). Des changements qui représentent au total +0,8% dans l'évolution du salaire net moyen, selon l'Insee.