28 juillet 2007
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Le texte suivant appartient à un travail plus important que je mène depuis plusieurs semaines et que j'ai soumis avec quelques camarades. Il est par ailleurs publié sous mon nom sur le site de Gauche Avenir dans la rubrique " La bataille des idées, «l’hégémonie» culturelle" des contributions des signataires de l'appel de Gauche Avenir.
bonne lecture
Frédéric FARAVEL
bonne lecture
Frédéric FARAVEL
La Bataille Culturelle doit revenir au cœur du logiciel de la gauche si elle veut non seulement revenir au pouvoir mais également transformer la société.Télécharger l'intégralité de l'article en cliquant ici.
Nous n'avons pas subi en 2007 la même indifférence que nous rencontrions en 2002. Mais le malentendu constaté alors n'a pas disparu : des candidats et des militants de gauche s'efforçant de convaincre ; des électeurs ne s'intéressant le plus souvent qu'à ce que leur vote pourrait leur rapporter à eux. Plus personne pour restituer ses difficultés dans un contexte global, pour se revendiquer d'un camp ou d'une classe. Nous avons récolté, sans doute, ce que nous avons nous-même semé : individualisme et scepticisme. Si bien que le bilan de la gauche n'a été lu qu'à l'aune des profits individuels qu'il a pu dégager pour chacun. Cet éclatement de la demande sociale auquel nous avons voulu prêter les vertus d'une autonomie synonyme d'émancipation individuelle, est en fait le produit venimeux de la libéralisation culturelle de la société. Elle s'accompagne d'une culture délétère du non-conflit, du «zéro risque» ; d'accord pour le progrès collectif, tant qu'il ne me nuit pas, et surtout qu'on ne me demande pas de me battre pour le faire avancer, tel est le nouveau mot d'ordre de ceux qui ne pensent leur rapport à la société que sur le mode de la consommation… Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Nicolas Sarkozy en dressant une partie de la population contre l'autre, et faisant croire aux membres de son auditoires ou à ses téléspectateurs, qu'ils ne seront justement jamais ces «autres» (immigrés, chômeurs, oisifs, jeunes donc délinquants, fonctionnaires nantis que l'on remettra au pas…), a pu duper son monde et donner à penser que l'on sortait du non-conflit et du «zéro risque».
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