C’est le genre de déclaration qui peut faire des dégâts. Et révéler des faiblesses. Le candidat à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2008, le sénateur Barack Obama, a déclaré mercredi que s’il était élu en 2008, il serait prêt à utiliser la force militaire contre des cellules d’Al-Qaeda au Pakistan.
Barack Obama propose également une aide non-militaire d’un milliard de dollars pour l’Afghanistan et accuse le président George W. Bush de saboter la guerre contre le terrorisme. Un récent rapport des services de renseignement américain a indiqué qu’Al-Qaeda s’était reconstitué dans une «zone sanctuaire» au Pakistan et était déterminé à infliger des pertes massives par de nouvelles attaques aux Etats-Unis. L’administration Bush a ensuite tenté de rassurer les autorités pakistanaises qui avaient par le passé déjà réagi très vivement à des menaces d’action militaire contre des cibles situées sur leur territoire.
Lors d'une audition au Sénat, le n°3 du département d’Etat Nicholas Burns a notamment déclaré que le gouvernement retenait toujours l’option de s’attaquer au groupe terroriste dans la région mais aussi qu’il était très attentif au respect de la souveraineté du Pakistan.
Cette déclaration intervient au moment Hillary Clinton, également candidate à l’investiture pour la présidentielle de 2008, creuse l’écart chez les démocrates. Et montre une plus grande expérience que ses rivaux.
Selon un sondage Wall Street Journal/NBC news publié mercredi1, Hillary Clinton a creusé un écart de 21 points avec Barack Obama et réuni 43% des soutiens démocrates contre 22% en faveur du sénateur noir de l’Illinois. L’ancien sénateur John Edwards arrive 3ème position avec 13%. Un précédent sondage en juin attribuait à la sénatrice une avance de 14 points sur ses adversaires démocrates.
1 Ce sondage a été réalisé fin juillet par téléphone auprès de 481 démocrates. La marge d’erreur est de plus ou moins 4,47 points