Après le dépouillement de trois quarts des suffrages, Alvaro Colom obtient 28% des voix, devant le conservateur Otto Perez (24,59%) et un autre candidat de droite, Alejandro Giammattei (17,5%), selon le Tribunal suprême électoral. Dans tous les cas de figure, la prix Nobel de la paix Rigoberta Menchu est éliminée à l'issue du premier tour, avec seulement 3% des suffrages.
Alvaro Colom, chef d'entreprise de 56 ans, se présente pour la troisième fois à la présidentielle. En 1999, il était arrivé en troisième position et en 2003, il avait déjà atteint le second tour.
Le général à la retraite Otto Perez, 56 ans, surnommé le "général de la paix" est, lui, connu pour avoir négocié et signé les accords scellant la fin de la guerre civile, entre 1960 et 1996. Il promet une lutte sans merci contre la corruption, les trafiquants de drogue et les gangs armés, dans un pays où 80 % de la population vit dans la pauvreté.
"ATMOSPHÈRE PACIFIQUE" DU SCRUTIN
Le Tribunal suprême électoral du Guatemala n'a pas donné le taux de participation, mais les médias évoquent le chiffre de 60%. Après une campagne électorale marquée par l'assassinat d'une cinquantaine de militants ou candidats à des mandats locaux, le scrutin semble s'être déroulé dans le calme, malgré quelques actes de violence isolés.
Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), Wolfgang Kreissl-Dijrfler, s'est dit "agréablement surpris" par le déroulement du scrutin. Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Insulza, s'est, pour sa part, félicité de "l'atmosphère pacifique de tolérance et de respect de la légalité qui a prévalu dimanche sur le territoire guatémaltèque".
Le vainqueur du second tour, organisé le 4 novembre, sera élu pour un mandat non renouvelable de quatre ans et prendra ses fonctions en janvier.