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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 10:04

> Univers
IDEES


Du grain à moudre
par Brice Couturier et Tara Schlegel
du lundi au vendredi de 17h à 17h55
  Du grain à moudre


Ecoutez     émission du vendredi 21 septembre 2007
Autour du film de Nicolas Klotz : La question humaine, et les limites de la comparaison entre l’entreprise et la Shoah
 
 

 
Nous sommes tous des apprentis-sorciers. L’Ecole de Francfort le proclamait déjà : cela fait longtemps que la Raison, censée nous émanciper de la peur des dieux et nous rendre maîtres de nos destinées, s’est retournée contre nous. Dés Napoléon et Auguste Comte, précisait Horkheimer, la Raison des Lumières a été instrumentalisée, arraisonnée. Il faut désormais que «cela fonctionne». Ainsi est née la «cage de fer» que pressentait déjà avant lui Max Weber, au bout du désenchantement du monde par la rationalité technicienne. Le savoir moderne ne vise plus la liberté, mais la «maîtrise», le pouvoir sur le monde – un monde réduit à des objets sans âme, indéfiniment manipulables. Et pour que la maîtrise s’exerce sans résistance, il faut encore que tout l’être soit réduit à des abstractions comptables, que soient élaborés des instruments de mesure universellement acceptés. Car la maîtrise, je cite encore Horkheimer, veut la «commensurabilité universelle», l’équivalence généralisée ; elle récuse toute hiérarchie des valeurs ; elle traque l’hétérogène, qui ne se laisse pas réduire à l’unité comptable.
Comment les hommes sont réduits à des «unités , comment la rationalité instrumentale mutile nos vies, nous rend plus méchants et violents que nous sommes, tel est le propos du dernier volet de la trilogie entreprise par le cinéaste Nicolas Klotz sur notre présente réalité. La question humaine entend nous présenter le monde de l’entreprise privée. Il y est question de «subalternes compétitifs» qu’il faut pousser à «dépasser leurs limites personnelles». Il y a des slogans sur la «productivité» - mais on ne voit pratiquement jamais à quoi s’activent exactement ces cadres tout de noir vêtus. Peut-être devrait-on rendre obligatoire un stage en entreprise à la fin des études à la FEMIS… Le personnage principal, psychologue d’entreprise, est embringué dans une histoire de rivalité entre deux dirigeants, dont l’un est le fils d’un ancien tortionnaire nazi et l’autre est sans père, puisque né dans un Lebensborn nazi.
Les allusions à la Shoah parasitent progressivement l’intrigue. Et le film bascule alors dans une mise en comparaison entre la technicité implacable mise en œuvre par les nazis pour l’extermination des Juifs et le récent plan de restructuration qui a récemment touché l’entreprise. «Tout élément impropre au travail sera traité en conséquence, au vu des seuls critères objectifs…».
C’est précisément ce qui fait débat : si la déshumanisation par la rationalité technicienne est, en effet, un trait commun, à l’entreprise génocidaire nazie et à l’entreprise capitaliste, peut-on pousser la comparaison aussi loin que le fait le film de Nicolas Klotz, sans tomber dans la banalisation de la Shoah ?


 
Nicolas Klotz.  Réalisateur

 
Antoine De Beacque.  Journaliste, ancien responsable des pages culture de Libération
Critique de cinéma à rue89.com

 
Christophe Dejours.  Psychiatre et psychanalyste
titulaire de la chaire Psychanalyse-Santé-Travail au CNAM.

 
Jean Pierre Le Goff.  Philosophe et sociologue
président du club Politique Autrement

 
Georges Bensoussan.  Historien
Responsable éditorial au Mémorial de la Sohah


 
 


 
 

 
Jean-Pierre Le Goff
La Démocratie post-totalitaire
La découverte - janvier 2002

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Vivons-nous dans un univers orwellien, conditionnés et surveillés en permanence par les "nouveaux maîtres du monde" ? On pourrait le penser à la lecture de certains discours critiques dénonçant le nouveau "totalitarisme" du marché et des médias. Dans cet essai stimulant, Jean-Pierre Le Goff rompt avec ce schématisme. En s'appuyant sur Hannah Arendt et Claude Lefort, il propose une étude comparative particulièrement éclairante du phénomène totalitaire et du mouvement de modernisation de la fin du XXe siècle. II montre ainsi que les sociétés européennes démocratiques connaissent un processus spécifique de déshumanisation et de désagrégation, bien différent du totalitarisme. Ce phénomène "post-totalitaire" constitue le point aveugle des démocraties. C'est dans ce cadre qu'il convient de resituer le mal-être existentiel et social et la confusion des médias : le basculement historique des trente dernières années a débouché sur une vision fantasmagorique du pouvoir et un antitotalitarisme galvaudé. Pour l'auteur, le renouveau implique d'en finir avec le manichéisme et l'illusion de la table rase. Les démocraties européennes doivent enfin accepter l'ambivalence de leur propre histoire, inscrire la modernisation dans une vision de l'avenir et un projet cohérent. C'est à ce prix qu'elles éviteront le repli maladif sur elles-mêmes et la rupture avec le reste du monde.

 
 

 
Christophe Dejours
Souffrance en France : la banalisation de l'injustice sociale
Points Seuil - 2000 (1ère éd. 1998)

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Les Français souffrent et ne le disent pas.
Comment faisons-nous pour tolérer le sort réservé à ces chômeurs et ces «nouveaux pauvres» dont le nombre ne cesse de croître ? Et comment parvenons-nous, dans le même temps, à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures dont nous savons pourtant qu'elles mettent en danger notre intégrité mentale et physique ?
Christophe Dejours, spécialiste du travail, découvre à l'origine de ce consentement et de cet étrange silence la peur ; puis la honte quand, pour faire fonctionner la machine néolibérale, nous finissons par commettre des actes que pourtant nous réprouvons. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance (subie et infligée) sans perdre la raison, on se protège.
Marquer ses distances par rapport aux victimes du système est un bon moyen pour nier la peur en soi et débarrasser sa conscience de sa responsabilité vis-à-vis d'autrui.
A la lumière du concept de distorsion communi-cationnelle de Jürgen Habermas et surtout de celui de banalité du mal de Hannah Arendt, Christophe Dejours, patiemment, met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient pensable. Et une autre conception de l'action possible.

 
 

 
Jean-Pierre Le Goff
Mai 68, l'héritage impossible
La Découverte - mai 2006
 

Mai 68 est sans conteste l'événement social et culturel le plus important qu'ait connu la société française depuis 1945. Et pourtant, près de quarante ans après, il est toujours très loin d'être assumé en tant que tel : à la différence d'événements historiques antérieurs, l'héritage de 68 reste aujourd'hui impossible. Pour comprendre les effets souterrains considérables de Mai dans la France contemporaine, il faut revenir sur son utopie première et sur son échec, sur ces années où la passion des soixante-huitards s'est investie massivement dans un gauchisme aux mille facettes.
À ceux qui ont vécu Mai 68 comme à ceux qui sont nés depuis, l'auteur voudrait faire partager cette conviction : pour dépasser aujourd'hui ce principe d'individualisme irresponsable qui nourrit l'air du temps, pour retrouver les voies d'une passion démocratique, il importe d'assumer enfin de façon critique l'héritage de Mai. L'ambition de ce livre est de contribuer à cette nouvelle et nécessaire mutation.

 
 

 
Antoine de Baecque et Emmanuelle Loyer
Une histoire du festival d'Avignon
Gallimard - 2007
 

Le festival d'Avignon a 60 ans en 2007. Fondée par Jean Vilar lors de la 'semaine d'art' qui réunit en 1947 quelques centaines de curieux, touristes et aficionados de la décentralisation théâtrale, la manifestation est devenue le plus important festival de théâtre du monde, attirant chaque juillet dans la cité des papes plusieurs dizaines de milliers de 'pèlerins'. Tous les grands noms du théâtre ont défilé à Avignon en 60 ans, Avignon qui est devenu le centre d'une histoire du théâtre. Il est désormais possible de la retracer émancipée de la légende vilarienne de la fondation comme des grimaces tombant sur les éditions le plus récentes. Les archives sont ouvertes et permettent la rédaction de cet ouvrage. Ni livre de photographies ou manuel de synthèse, voire thèse ou mémoire universitaires, il s'agissait pour les auteurs de faire le récit du festival en puisant informations et nouveautés dans les sources mêmes, tout en tenant compte des apports croisés des histoires culturelles ou politiques, de l'histoire des formes théâtrales, de la sociologie des publics, ainsi que d'une histoire orale ayant recueilli ou recueillant toujours les témoignages des grandes figures.

 
 

 
Jean-Pierre Le Goff
Les illusions du management : pour le retour du bon sens
La Découverte - 1er juillet 2003
 

Depuis plusieurs années, le management des ressources humaines est en crise, mais il ne semble guère se débarrasser de ses illusions. Le paradoxe est saisissant : on ne cesse de parler de management, on cherche toujours la méthode ou le remède miracle, mais on n'entend que très rarement ceux qui pratiquent le management au plus près des réalités de l'entreprise.
À l'opposé de la langue de bois managériale, Jean-Pierre Le Goff donne ici la parole aux acteurs de terrain. Il est allé interroger dans de grandes entreprises industrielles les ingénieurs et les cadres confrontés quotidiennement aux problèmes concrets. Leurs paroles et leurs pratiques sont une critique en acte des illusions du management. En s'appuyant sur cette critique, Jean-Pierre Le Goff développe une analyse qui remet en cause les schémas dominants et développe des propositions en matière de formation.

Lors de sa première publication en 1993, cet ouvrage a été couronné par le «prix Manpower de l'ouvrage de ressources humaines». Dans une postface inédite à cette nouvelle édition, l'auteur propose une mise en perspective globale du «mal-être dans les organisations» induit par les méthodes du management «moderne».
-4e de couverture-

 
 

 
Christophe Dejours
Le facteur humain
PUF - 2005

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Le facteur humain est l'expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail. Il est fréquemment invoqué dans l'analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail, et dans les procès ou les commissions d'enquête. On lui associe l'idée de faute. Paradoxalement, cette conception négative de l'intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans la technique, et sur une méconnaissance des sciences humaines. Cet ouvrage récapitule les progrès réalisés dans les sciences de l'homme au travail, afin de formuler une doctrine plus nuancée que celle de l'école des human factors, dans les années 50.

 

 
  > La Question Humaine

Synopsis de ce film de Nicolas Klotz résumé par le site :
Paris de nos jours.
Simon travaille comme psychologue au département des ressources humaines d’un complexe pétrochimique. Au cours d’une enquête que la direction lui confie sur un des dirigeants de l’usine, les perceptions de Simon se désorganisent puis se troublent de manière inquiétante. Simon vit cette expérience dans son corps, elle traverse sa pensée mais aussi son intimité et sa sensibilité. La tranquille certitude qui avait fait de lui un technicien rigoureux, vacille.
Bande annonce, dossier et article de presse, photos et affiche à télécharger.
Un film de Nicolas Klotz
Avec Mathieu Amalric, Michael Lonsdale, Laetitia Spigarelli, Jean-Pierre Kalfon, Valérie Dréville...
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