28 septembre 2007
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par Brice Couturier et Tara Schlegel du lundi au vendredi de 17h à 17h55 | | |
| | | | émission du jeudi 13 septembre 2007 La politique est-elle esclave de la finance ? en direct et en public du Forum "Vive la politique" organisé par Liberation à la MC2 de Grenoble | |
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| Avant les vacances, le gouvernement se promettait de « booster la croissance ». Et, en effet, il n’y a aucune raison objective pour que la croissance française se traîne en-dessous de 2 %, lorsque la Grande-Bretagne est systématiquement un point au-dessus et que même l’Allemagne se redresse, avec un rythme de 3,6 %, cette année. Le bouquet de cadeaux fiscaux offerts par le président élu aux contribuables – et en particulier aux mieux lotis d’entre eux - se donnait précisément pour objectif une relance par la consommation des plus riches. Patatras ! La rentrée s’est faite sous les nuages d’un été marqué par un nouvel accès de crise financière, venue des Etats-Unis : la crise dite des subprimes. Au moment où l’INSEE faisait savoir que la croissance française s’était effondrée au second trimestre (0,3%°), l’OCDE revoyait ses prévisions à la baisse et n’accordait plus qu’un médiocre 1,8 % à la France pour l’année 2008. Du coup, les marges de manœuvre budgétaires de la nouvelle équipe ministérielle se réduisent : moins de croissance, c’est moins de rentrées fiscales. Il est sans doute un peu tôt pour se demander si le volontarisme politique affiché par le nouveau président de la République sera en mesure d’imposer son rythme à l’actualité économique. Les allègements fiscaux avaient notamment pour objectif de rendre le pays « plus attractif ». On ne pourra pas se prononcer sur ses effets concrets avant plusieurs mois. En tous cas, le « choc de la confiance » promis il y a trois mois n’a pas l’air au rendez-vous. Le moral retrouvé des ménages ne s’est pas traduit par une amélioration de la conjoncture. La France traîne ses boulets et ne parvient pas à profiter de la croissance mondiale. Et la meilleure preuve de notre mauvaise compétitivité, c’est ce commerce extérieur qui ne cesse de se dégrader, alors que l’Allemagne, avec la même monnaie, l’euro, est redevenue le premier exportateur du monde. D’où le retour, lancinant, de la question : quelle est la vraie marge de manœuvre économique des décideurs politiques nationaux sur une planète balayée par la mondialisation, et alors même qu’un grand nombre de leviers essentiels sont entre les mains d’organisations internationales et surtout, pour nous, européens, d’institutions communautaires ? | Christine Lagarde. Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi | | | Jean Paul Fitoussi. Economiste | | | Gregoire Biseau. Journaliste à Libération | |
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dans
Questions économiques