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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 13:37
Bataille entre Etats pour avancer le calendrier des primaires américaines
LE MONDE | 15.10.07 | 16h36  •  Mis à jour le 15.10.07 | 16h36
WASHINGTON CORRESPONDANTE

ombreobama.jpga saison des primaires ne cesse de se raccourcir aux Etats-Unis. Jusqu'ici, le processus de désignation du candidat à l'élection de novembre s'étalait pendant tout le premier trimestre. Le nom du vainqueur se dégageait généralement en mars, à l'issue du "super-mardi", qui voyait les primaires se dérouler le même jour dans une dizaine d'Etats.

Pour la succession du président George Bush, tout le monde semble avoir son mot à dire. Côté républicain, l'agitation est moindre. Mais côté démocrate, les Etats - qui sont maîtres de la méthode de désignation des candidats - se battent pour prendre les devants et être les premiers à voter. Oublié le "super-tuesday". En 2008, l'Amérique aura son "mardi tsunami". Le 5 février, une vingtaine d'Etats, dont plusieurs poids lourds tels que New York ou la Californie, choisiront leur candidat. Dès le lendemain, le nom du vainqueur démocrate sera probablement connu : 40% des délégués auront été choisis à cette date (contre 2% pour les élections précédentes).

Avant même le 5 février, 6 Etats s'apprêtent à voter. Traditionnellement, le calendrier attribue à 2 des "petits" - l'Iowa et le New Hampshire - le privilège de choisir leur candidat les premiers. Suivies par toute la presse, les élections dans ces 2 Etats ruraux ont acquis une influence que beaucoup jugent disproportionnée. Cette année, le Comité démocrate national (la direction du parti) a décidé de leur adjoindre un Etat du Sud, pour donner plus de poids aux Noirs, et un autre de l'Ouest, pour tenir compte des changements démographiques. La Caroline du Sud et le Nevada ont donc été autorisés à tenir leurs primaires avant le 5 février. Selon le règlement, ils devaient être les seuls.

C'était sans compter la Floride, qui a décidé de passer du 5 février au 29 janvier. Ce à quoi la Caroline du Sud a répondu en avançant sa date, pour maintenir son monopole de premier Etat dans le Sud. Furieux, le chef du parti, Howard Dean, a disqualifié les 220 délégués que la Floride envoie normalement à la Convention, qui est l'organe qui consacre officiellement le candidat. L'épreuve de force en est au stade judiciaire. Le sénateur démocrate de Floride, Bill Nelson, a porté plainte pour violation des droits de l'électeur.

Le Michigan, Etat en souffrance, s'est aussi mis en tête de se faire remarquer. Les démocrates y ont fixé leurs primaires au 15 janvier. Ils sont opposés à l'exclusivité donnée à 2 Etats qui ont un taux de chômage inférieur de moitié à celui du leur. Le Michigan risque la même procédure d'exclusion que la Floride.

Le New Hampshire, qui a adopté, en 1975, une loi stipulant qu'il doit rester le "premier de la nation", a donc décidé d'avancer sa date pour devancer le Michigan. Ce qui risque d'entraîner l'Iowa, qui tient statutairement ses réunions de désignation du candidat (caucus) une semaine avant le vote du New Hampshire... Le secret le plus épais entoure la date choisie par le New Hampshire. Bill Gardner, secrétaire d'Etat (responsable administratif) du New Hampshire, qui est, d'après la loi, l'unique maître de la décision, ne lèvera le mystère qu'au dernier moment. Il laisse entendre qu'il peut choisir une date en décembre si on l'y pousse...

Les candidats sont dans l'embarras. A la demande de la Caroline du Sud, ils ont signé un pacte affirmant qu'ils ne feraient pas campagne dans les Etats "renégats" comme la Floride. Mais ils ont obtenu de pouvoir continuer à aller y lever des fonds. En les obligeant à concourir simultanément dans un nombre aussi élevé d'Etats, la course aux primaires 2008 leur coûte cher.

Corine Lesnes
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