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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 13:39
Pologne : la victoire de Donald Tusk, un libéral conservateur
LE MONDE | 22.10.07 | 08h50  •  Mis à jour le 22.10.07 | 10h58
Varsovie, correspondante

heveux châtains clairs, front large, léger zézaiement, toujours bonne allure, Donald Tusk, 50 ans, était, dimanche 21 octobre au soir, "l'homme le plus heureux de la terre". La victoire de son parti (Plateforme civique, PO) aux législatives anticipées lui ouvre les portes du gouvernement.

 

Triomphant, le leader libéral revient pourtant de loin. Critiqué jusque dans son camp pour manquer de hargne, le chef de file libéral était sorti laminé de sa double défaite aux législatives et à la présidentielle de 2005 face à la droite conservatrice (Droit et Justice, PiS).

Cofondateur en 2001 de la PO, avec Andrzej Olechowski et Maciej Plazynski, aujourd'hui détachés du parti, Donald Tusk préside la formation depuis 2003. Originaire de Gdansk (nord), le berceau du syndicat Solidarnosc, le chef de file de la PO est un libéral convaincu, adversaire de l'Etat providence et interventionniste, partisan d'une place plus large aux initiatives de la société civile et des entrepreneurs.

Le libéralisme, il l'a paradoxalement appris sous le régime communisme, en pleine économie centralisée. "En 1983, nous avons fondé ensemble notre propre entreprise de peinture, Swietlik. Nous peignions des cheminées d'usine, des tours, des poteaux. Les contrats étaient choisis en fonction de leur rentabilité, nous gagnions pas mal d'argent. Nous étions l'économie de marché en plein communisme", se rappelle son ami de 30 ans, le syndicaliste Jerzy Borowczak à Gdansk.

"LEVER LE VOILE SUR LA POLOGNE COMMUNISTE"

Donald Tusk entre en politique en initiant, à la chute du communisme, un mouvement libéral qui se mue rapidement en parti, le Congrès démocrate-libéral (KLD). Élu député en 1991, il essuie un premier échec aux législatives anticipées de 1993. Il se rapproche alors de l'Union démocratique (UD), formée dans l'héritage de Solidarnosc. De la fusion entre UD et KLD, naît l'Union pour la liberté (UW).

En 2000, parce qu'il perd la course à la présidence du parti face à Bronislaw Geremek, M. Tusk se sépare de l'UW, emmenant avec lui les libéraux issus de KLD, et cofonde la PO. "UW était un parti libéral, doté d'une sensibilité sociale, qui partageait avec le KLD l'attachement au principe du libéralisme dans le politique économique comme dans l'organisation de l'Etat. Par la suite, la PO a renforcé son aile conservatrice", analyse aujourd'hui M. Geremek.

Contre la libéralisation de la loi anti-avortement, le parti est par ailleurs favorable à la décommunisation du pays. "Il n'y aura pas de Pologne transparente sans lever le voile sur la Pologne communiste", a récemment déclaré M. Tusk. Proche de Lech Walesa, "l'homme à la moustache" qu'il n'a pas manqué de saluer dimanche au soir dans son discours de victoire, Donald Tusk revendique sa parenté avec les autres leaders du centre-droit européen, rattachés au Parti populaire européen (PPE).

Pressenti comme le futur premier ministre, M. Tusk devra surmonter sa principale faiblesse : "sa difficulté à collaborer avec ceux qui ne partagent pas strictement ses idées", analyse le consultant politique, Eryk Mistewicz. Ses vieux compagnons de route, comme Jan Rokita ou Andrzej Olechowski, ont fini par le quitter. "Aujourd'hui, M. Tusk est le leader incontesté en son parti, mais il n'a personne autour de lui pour s'adresser aux électorats autres que les entrepreneurs - comme les paysans ou les catholiques".


Célia Chauffour

La droite ultranationaliste renforce sa position dominante aux élections législatives en Suisse
LE MONDE | 22.10.07 | 09h39  •  Mis à jour le 22.10.07 | 11h08
Genève, correspondance.

près une campagne législative agressive, profilée contre tous ceux qui veulent "abuser" de la Suisse – qu'ils soient étrangers, délinquants, assistés sociaux ou mêmes fonctionnaires européens –, l'Union démocratique du centre (UDC) confirme sa position de premier parti helvétique. La formation nationaliste et conservatrice du conseiller fédéral (ministre) Christoph Blocher a renforcé, dimanche 21 octobre, sa présence au Conseil national (la Chambre haute qui compte 200 élus) avec 29% des voix (26,7% en 2003), devançant largement les autres partis.

 

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Le Parti socialiste enregistre un net recul avec 19,5% (contre 23,3% en 2001), son plus mauvais score depuis le milieu des années 1980, suivi des radicaux (15,6%) et des chrétiens-démocrates (14,6%), alors que les Verts améliorent leur score (9,6%). Le Conseil des Etats – la Chambre haute qui compte 46 représentants des cantons – reste, lui, dominé par la droite classique, l'UDC ne recueillant que sept sièges. Les douze mandats restants feront l'objet d'un second tour d'ici au 25 novembre.
 
EXIGENCES INÉDITES

Dimanche soir, Ueli Maurer, le chef de l'UDC, triomphait, estimant que toute "personne opposée à l'entrée de la Suisse dans l'UE, qui veut payer moins d'impôts, veut davantage de sécurité et moins de criminalité étrangère", avait soutenu son mouvement. Il remarquait qu'il s'agissait du "résultat le plus élevé jamais obtenu par un parti depuis l'introduction du système électoral en 1919".

Le reste de la classe politique, elle, tente de comprendre. Les socialistes et les centristes, outre une autocritique encore discrète, dénoncent la débauche de moyens financiers investis par l'UDC dans cette campagne. Selon certaines estimations, les dépenses totales du parti ont avoisiné les 20 millions de francs (34 millions d'euros), contre 1 million pour le Parti socialiste. Sans que l'on sache d'où viennent les fonds, puisqu'il n'existe pas de législation sur le financement des partis politiques, les dépenses électorales n'étant pas plafonnées. Récemment, un groupe d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents en Suisse, s'était inquiété de cette opacité.

Encarts dans les journaux, manifestations, stands, affiches placardées sur tous les murs – dont celle, xénophobe, des moutons blancs boutant hors de Suisse l'"étranger criminel" symbolisé par un mouton noir –, l'UDC aura inondé le pays de ses messages. Avec l'appui constant du charismatique conseiller fédéral Christoph Blocher, qui, jetant par-dessus bord les règles politiques helvétiques, s'est plus comporté en chef de parti qu'en ministre de la justice et de la police.

L'UDC a créé la surprise en Suisse romande. Elle arrive en tête du canton de Vaud, dépasse la barre des 20% à Genève, et devient la troisième force dans le Jura, un canton jusqu'alors très réticent. Cette poussée confirme que le parti a su mener une campagne nationale, chose inhabituelle en Suisse.

Devant ce score, toute velléité d'éjecter du gouvernement Christoph Blocher, accusé durant la campagne de piétiner le fonctionnement consensuel du gouvernement, devient caduque. Le 12 décembre, les deux chambres du Parlement voteront sur la composition du Conseil fédéral et c'est, désormais, l'UDC qui pose ses conditions. La direction du parti a fait savoir que si elle accepte le maintien de la "formule magique" actuelle – deux UDC, deux socialistes, deux radicaux et une chrétienne-démocrate –, elle souhaite le départ des trois plus anciens ministres en poste. Parmi eux, Samuel Schmidt, pourtant membre de l'UDC mais jugé trop modéré par les "blochériens". Ces exigences inédites confirment, aux yeux des observateurs, la volonté de l'UDC de transgresser les mœurs politiques en vigueur.


Agathe Duparc
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