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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 09:23

voici un excellent débat sur l'état de structuration sociale et politique en France et la question des dynamiques socio-culturelles à l'aune de la mondialisation financière. A verser au débat sur la détresse idéologique et culturelle de la gauche française.
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Du grain à moudre
par Brice Couturier et Tara Schlegel
du lundi au vendredi de 17h à 17h55
  Du grain à moudre

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émission du lundi 12 novembre 2007
Nouveaux clivages sociaux ou retour de la lutte des classes ?

Existe-t-il encore quelque chose comme des classes sociales ? Ou faut-il penser que la société post-industrielle a mis fin à leur existence ?

D’après certains sociologues contemporains, comme Antony Giddens ou Ulrich Beck, les classes sociales d’autrefois ont été remplacées par un empilement de situations individuelles sans structuration objective ni conscience d’appartenance.
Louis Chauvel a recensé les publications faisant référence aux concepts de classes et de luttes des classes au cours des dernières décennies. Son travail montre qu’après avoir connu un âge d’or dans les années 1950 et 1960 – et surtout dans les années 70 – ces catégories ont connu un reflux dans les années 1980 et encore plus 90.
Déjà, en 1990, le philosophe Marcel Gauchet – qui était ce matin l’invité d’Ali Baddou sur notre antenne – prédisait dans un article de la revue Le Débat, passé alors inaperçu, la revanche de cette «oubliée, la lutte des classes».
A nouveau, on nous prédit en ce moment le grand come-back des classes et de leurs luttes. Cela a commencé avec l’analyse des présidentielles de 2002 et du référendum du 29 mai 2005. De nombreux spécialistes des comportements électoraux ont diagnostiqué alors un décrochage des «catégories populaires» vis-à-vis de l’offre politique. Un certain nombre de conflits sociaux ont également été décrits comme des affrontements de classe.
Mais peut-on réellement identifier les acteurs des luttes sociales actuelles – salariés du secteur public ou para-public, disposant d’un emploi à vie et protégés contre la concurrence – avec le prolétariat d’autrefois, soumis à l’exploitation du capital ? Des catégories particulières défendant légitimement leurs avantages acquis, avec la «classe universelle» dont nous parlaient les marxistes ? D’autres spécialistes considèrent comme un «nouveau prolétariat», les travailleurs précaires, ouvriers des services pour l’essentiel, dotés d’un faible de niveau de qualification, violemment exposés à la concurrence de la main d’œuvre des pays émergents, fortement touchés par le chômage et qui sont aussi les grands oubliés de la distribution des avantages sociaux.
Selon la tradition marxiste, les luttes de classes opposent les détenteurs des moyens de production aux travailleurs qui ne disposent que de leur force de travail. Faut-il considérer les instituteurs américains en retraite, dont les fonds de pension détiennent un pourcentage appréciable du capital de nos entreprise du CAC 40 comme des capitalistes ? Toujours selon la théorie marxiste, pour qu’il y ait lutte de classes, il faut que l’antagonisme entre capitalistes et prolétaires soit conscient et qu’il prenne des formes organisées, tournées vers la destruction du système capitaliste. Le fait, avéré dans de nombreux pays, de l’éclatement de la classe moyenne suffit-il à prophétiser le grand retour de la lutte des classes ? Sur quels critères s’appuient donc les augures du nouveau prolétariat ?

Stathis Kouvélakis.  Enseigne la philosophie politique au King's College de l'université de Londres, Membre de la rédaction de Contretemps

Jean Lojkine.  Sociologue, Directeur de recherche émérite au CNRS

Pierre Zaoui.  Philosophe

Francois Dubet au téléphone.  Sociologue, enseigne à l'Université de Bordeaux II, Directeur d'études à l'EHESS

 

 
 
Jean Lojkine
L'adieu à la classe moyenne - La Dispute - 2005

Et si on avait tout simplement oublié de s'intéresser, à côté de la décomposition de la classe ouvrière, à celle tout aussi significative de la fameuse classe moyenne, à l'autre bout du grand bloc salarial ?

Le sociologue Jean Lojkine tente de prendre au sérieux le brouillage général des repères de classes qui s'est opéré au cours des trente dernières années, du point de vue des rapports sociaux de travail, de sexe, de génération...

Il dresse ainsi un tableau du salariat à l'âge des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il montre le développement imbriqué, dans l'ensemble des secteurs d'activités, concernant l'OS aussi bien que l'ingénieur ou le cadre, d'un processus d'intellectualisation du travail et d'une nouvelle forme de contrôle néotaylorien sur les objectifs et les résultats du travail.

À partir de ce mouvement contradictoire, l'auteur s'interroge sur les solidarités nouvelles qu'ont manifestées les récents mouvements sociaux entre générations, entre secteur public et secteur privé, entre professions intellectuelles et couches populaires et propose une réflexion sur les potentialités nouvelles de recomposition identitaire d'un salariat « multipolaire », sans groupe hégémonique.

 
 

 
Pierre Zaoui
Le libéralisme est-il une sauvagerie -
Bayard - 2007
 

« Quand on ne sait plus s'opposer et se déchirer pensée contre pensée et non personne contre personne, s'ouvre au mieux le règne des dialogues de sourds, ou le règne des ni-ni, et au pis le règne des haines recuites et silencieuses où il n'y a plus de politique, seulement, à l'horizon, des guerres innommables. »

Le temps d'une question

Le libéralisme est aujourd'hui au centre des débats moraux et politiques. Il y a ceux qui soutiennent qu'il s'agit d'un système, à accepter ou rejeter en bloc ; et ceux qui aimeraient distinguer entre un bon libéralisme politique et un mauvais libéralisme économique, ou un libéralisme sauvage et un libéralisme modéré, ou encore un libéralisme humaniste et un néo-libéralisme abominable. Certains voudraient ainsi la liberté d'entreprendre mais pas celle de vivre moralement comme on l'entend, et d'autres la liberté de penser, de créer, de se marier, mais pas celle d'exploiter son prochain. Comment sortir d'une telle confusion ?
-4ème de couverture-
 
 

 
J. Lojkine M.Vakaloulis et P. Cours-Salies
Nouvelles luttes de classes
PUF - 2006
 

La montée des mouvements sociaux depuis 1995 a redonné vie aux débats sur les luttes de classes en France : assiste-t-on à un « retour » des classes sociales occultées durant les années 1980-1990 ? Ce « retour » n'est-il qu'illusoire, compte tenu des bouleversements sociologiques opérés depuis trois décennies sur les principaux acteurs historiques de la conflictualité sociale ?

Certes, la mythologie de la « classe moyenne » a du plomb dans l'aile. La thèse, qui n'est pas neuve, de la « moyennisation » de la société capitaliste, d'un grand groupe central allant des ouvriers à statut aux cadres supérieurs, avec un brassage de toutes les couches de la société vers le haut, ne peut plus rendre compte de la montée des inégalités sociales. Mais peut-on en revanche encore parler du « prolétariat », comme d'un sujet historique représentant l'ensemble du « salariat » face à la classe capitaliste ? Peut-on, a fortiori, parler d'un combat « classe contre classe » ?

Si le salariat se généralise et même se mondialise aujourd'hui, en même temps il se différencie. Les clivages culturels si profonds entre professions intellectuelles et salariat d'exécution, entre salariés protégés par leur statut et salariés précaires, rendent beaucoup plus compliquée la convergence des luttes anticapitalistes. Mais l'action collective « mouvementiste » n'est-elle pas un facteur d'élargissement de l'espace public ? Peut-on y voir un puissant facteur de recomposition des représentations légitimes de la politique et de reconstruction de nouvelles perspectives d'émancipation sociale ?

Cet ouvrage collectif apporte des éléments de réflexion sociologiques à ces questions, en reprenant notamment les débats qui ont animé les ateliers Sociologie lors du quatrième Congrès international organisé en 2004 par la revue Actuel Marx.
-4ème de couverture-
 
 

 
Stathis Kouvélakis
La France en révolte. Mouvements sociaux et cycles politiques depuis 1968
Textuel - septembre 2007
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