Le député européen, conseiller municipal à Bretigny-sur-Orge dans l’Essonne, est un fringant quadra. Porter l’écharpe socialiste la sienne est rouge n’est pas plus difficile que ça. «Surtout quand on regarde la droite. Je n’ai aucun problème pour dire avec fermeté que je réfute les buts et les méthodes de Nicolas Sarkozy. Il a beau être omniprésent dans l’espace public et médiatique, il est confronté aux mêmes contraintes que ses prédécesseurs.» Pour l’élu européen, le bilan de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité est négatif. «Depuis qu’on a supprimé la police de proximité, qu’il faut rétablir en priorité, les flics passent à toute vitesse dans les quartiers où la population se dresse contre eux», déclare-t-il. La solution, c’est aussi de remettre en marche l’ascenseur social, car «un fils d’ouvrier a dix fois plus de chance d’être ouvrier qu’un fils de cadre».
Sur le pouvoir d’achat, il préconise la baisse de la TVA d’un point.
En matière de politique, il place tous ses espoirs dans le congrès qui devrait avoir lieu à l’automne 2008 et qui devrait être le signe de la refondation. Mais pour cela il faudra de la méthode. D’abord dire qui les socialistes défendent et représentent, pour lui, «les classes populaires et moyennes…». Puis définir une stratégie de reconquête du pouvoir. Où est la gauche exactement… Aborder la question des courants et celle de la présidentialisation. Et tout à la fin, ouvrir le débat sur le leader. «C’est à la façon dont les dirigeants aborderont ces questions qu’on verra celui qui se distingue.» Mais pour lui, une chose est sûre : «Il y aura toujours une gauche.» C’est ce qu’on appelle l’attitude "back to basics".
M. R.