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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 10:07
On connaissait la tendance bien connue des hommes politiques français à faire porter le chapeau d'une décision impopulaire qu'ils avaient validée en conseil des ministres par les odieux technocrates de Bruxelles ou la Commission européenne. Cette attitude  - comme le fait d'avoir constamment tenu les peuples à l'écart de la construction européenne, ou d'être resté farouchement vissé sur une conception "grand marché" de l'union européenne - a causé un tort monumental au projet européen dans l'opinion publique française. Elle est au moins autant responsable que la partie III du projet de  TCE du vote "non" lors du référendum du 29 mai 2005. Les responsables politiques auraient beau accusé les électeurs de s'être trompés (ce n'était pas le cas), leur comportement porte une grave et lourde responsabilité dans les difficultés que connaît aujourd'hui la construction européenne.

Nicolas Sarkozy nous a hier soir proposé une autre variante du dévoiement de la construction européenne. A contre-pieds, comme toujours... Le Président avait prévenu au milieu du week-end qu'il interviendrait à la télévision et à la radio dimanche soir. Mais pour quelle raison ? Quel dossier urgent justifiait cette soudaine intervention élyséenne ? Le pouvoir d'achat ? Le rôle de la France au Tchad et au Darfour ? La situation économique internationale ? La politique industrielle de la France ? Le Rapport Attali et les reculades du pouvoir face à tous les petits lobbies de droite ? Les élections municipales de Neuilly-sur-Seine ?...
Non, Nicolas Sarkozy est intervenu pendant 7 minutes pour expliquer aux Français pourquoi le traité de Lisbonne était un bon traité qui exigeait d'être ratifié par voie parlementaire. Mais pourquoi faire cette intervention sur ce sujet - il est vrai essentiel - alors que le débat semble terminé, la constitution révisée mardi par le congrès, le projet de traité approuvé depuis jeudi et vendredi par le Parlement ? Cette intervention n'eût-elle pas plutôt été bienvenue au début du processus pour que le Président s'explique sur la qualité du traité et sur le choix qu'il faisait de ne pas respecter le parallèlisme des formes et donc de ne pas le soumettre à référendum. Après tout que l'on partage son avis ou non, cette intervention-là aurait eu du sens. Hier soir, Nicolas Sarkozy a joué au contrôleur des travaux finis, plutôt que d'ouvrir des perspectives, il développe à la manière du commentaire de la réalité... Qui a dit que nous étions dans la rupture d'avec le Chiraquisme ?

Mais le plus grave n'est pas ! Profondément le président vient d'utiliser un débat majeur à contre temps pour masquer la déliquescence de son propre pouvoir : impossibilité d'agir sur les thèmes majeurs de sa campagne (économie, pouvoir d'achat, politique industrielle...), déshérence de sa politique étrangère et décomposition accélérée de la vie de la Cour élyséenne. En agissant de la sorte, il salit une fois de plus le projet européen et sappe fortement la confiance que les Français pouvaient leur accorder. Et bien sûr avec une diversion de cette ampleur, il ne résoudra la rupture profonde qui se crée entre les Français et lui.

Encore un mauvais coup , Monsieur le Président !

Frédéric FARAVEL
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