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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 16:14

 

HEmmanuelli.jpgL’incroyable aveu de N. Sarkozy
Par Henri Emmanuelli

Que le Président de la République ait pris la responsabilité, durant la campagne électorale, d’affirmer son choix en faveur d’une procédure de ratification parlementaire pour le «mini-traité» (curieuse dénomination), ne choquera que celles et ceux qui pouvaient croire, naïvement, que seul le peuple français détient la légitimité pour confirmer ou infirmer son choix du 29 mai 2005.

Mais qu’il vienne expliquer à la télévision, à l’occasion d’une communication unilatérale qui rappelle les mœurs des régimes où les journalistes étaient en uniforme, que l’éviction du peuple français du processus de décision était une condition posée par nos partenaires pour parvenir à un accord est proprement stupéfiant.

Je le cite : «il fallait, qu’en cas d’accord, nous nous engagions à le faire approuver [le traité] par voie parlementaire».

Si je comprends bien le français, cela signifie que nos partenaires (qui, quand, où ?) ont posé comme condition à leur acquiescement une clause d’éviction du peuple français.

Croyant avoir mal entendu, j’ai attendu la retranscription écrite pour être sûr de ne pas me tromper. Pour être sûr qu’un Président de la République française avait accepté de se laisser dicter par des chefs d’Etats étrangers la nécessité d’évincer son propre peuple ! De s’entendre dire, en substance, et d’y consentir : «d’accord, mais à la condition que vous vous engagiez à mettre vos électeurs hors jeu».

A l’occasion, on aimerait connaître l’identité de ces grands démocrates. Mais que dire de la conception qu’a le chef de l’Etat de son rôle ? Que subodorer sur l’estime qu’il porte aux françaises et aux français ? Que penser de l’opinion qu’il nourrit – avec ou sans le concours de sa plume parlante – sur la véritable substance de la démocratie au pays de Rousseau et du contrat social ? Où trouvera-t-il sa place dans le futur musée Charles de Gaulle : au stand des incongruités ?

Force est de constater, pourtant, que ce manquement aux principes essentiels qui fondent notre démocratie aura fait couler moins d’encre qu’un présumé sms, ou les déboires de Monsieur Martinon à Neuilly-sur-Seine : on vit sans doute les époques que l’on mérite ! Peu importe que le roi confonde son sceptre avec un joystick, les gazettes commentent les faits de cour.

Et que dire des silences et des connivences ubuesques, du lâche soulagement du Parti auquel j’appartiens : ne voit-il pas que le désastre programmé n’épargnera personne ?

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