"Nous avons entendu M. Obama dire qu'après avoir retiré les forces américaines il se "réserverait le droit" d'agir "si Al-Qaida formait une base en Irak. M. Obama ignore-t-il qu'Al-Qaida est toujours présente en Irak, que nos militaires la combattent avec succès tous les jours, et que sa politique de retrait enhardirait Al-Qaida ?", a lancé, mercredi 27 février, le sénateur de l'Arizona John McCain.
Barack Obama lui a répondu sur un ton virulent : "J'ai des nouvelles pour (M. McCain) : il n'y avait pas d'Al-Qaida en Irak avant que George Bush et John McCain nous embarquent dans une guerre qui n'aurait jamais dû être autorisée ni livrée." "John McCain aime à dire qu'il veut poursuivre Oussama Ben Laden jusqu'aux portes de l'enfer, a poursuivi le sénateur de l'Illinois et candidat démocrate, mais jusqu'à présent tout ce qu'il a fait c'est suivre George Bush dans une guerre en Irak (...) à laquelle j'entends mettre fin pour que nous puissions réellement poursuivre Al-Qaida en Afghanistan et dans les montagnes du Pakistan."
LE SOUTIEN DE JOHN LEWIS
Barack Obama a par ailleurs obtenu, mercredi, le soutien très recherché du leader de la lutte pour les droits civiques John Lewis, qui soutenait jusqu'alors sa rivale pour l'investiture démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton. "Quelque chose est en train de se passer en Amérique. Il y a un mouvement, un esprit, un enthousiasme dans le coeur et l'esprit des Américains que je n'avais pas vus depuis longtemps, depuis la candidature de Robert Kennedy" en 1968, a déclaré John Lewis, parlementaire d'Atlanta (Georgie). Le basculement de M. Lewis dans le camp Obama, sous la pression des électeurs de sa circonscription qui avaient choisi le sénateur de l'Illinois lors de la primaire du 5 février, est particulièrement symbolique.