BERLIN CORRESPONDANTE

Ce serait la première fois qu'un tel modèle est mis en place dans une région ouest-allemande. Die Linke (composée d'anciens communistes, d'altermondialistes et de dissidents du SPD), qui a fait pour la première fois son entrée dans le parlement régional de Hesse, a expliqué à plusieurs reprises qu'elle était prête à voter pour la candidate sociale-démocrate.
REVENIR SUR SA PAROLE
Avant les élections du 27 janvier, Mme Ypsilanti avait exclu toute sorte de coopération avec la gauche radicale. Mais le scrutin n'a permis à aucun des deux principaux camps en Hesse, l'union chrétienne-démocrate (CDU) et le SPD, de réunir une majorité stable avec leurs alliés traditionnels. Après le refus définitif des libéraux (FDP) de former une coalition avec le SPD et les Verts, la candidate a choisi de revenir sur sa parole pour conquérir la présidence de la région.
Ce tournant avait été avalisé une semaine plus tôt par la direction fédérale du SPD. Celle-ci avait souligné que les fédérations régionales de l'ouest étaient libres de décider d'un éventuel rapprochement avec Die Linke, tout en excluant toute coopération au niveau fédéral. A l'est, le SPD a déjà formé des gouvernements avec la gauche radicale. Ce changement de stratégie initié par le président du parti, Kurt Beck, a suscité d'importantes controverses en interne. Néanmoins, les organes de direction du SPD ont réaffirmé, lundi 3 mars, leur soutien à M. Beck et à cette nouvelle ligne.