31 mars 2008
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Au Zimbabwe, l'opposition assure avoir remporté l'élection présidentielle
LEMONDE.FR avec AP et AFP | 31.03.08 | 08h37 • Mis à jour le 31.03.08 | 18h56
es résultats des élections générales au Zimbabwe continuaient à tomber au compte-gouttes, lundi 31 mars, tandis que Morgan Tsvangirai, candidat de l'opposition à la tête du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), affirme avoir battu le président sortant, Robert Mugabe, avec 60% des suffrages contre 30% à celui qui est au pouvoir depuis 1980. L'opposition avait déjà proclamé sa victoire au lendemain du scrutin, dimanche, mais se base cette fois-ci sur des chiffres non officiels recueillis dans 128 des 210 circonscriptions du pays.
Le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, a précisé que son parti avait également gagné 96 sièges de députés dans ces circonscriptions. Le décompte officiel, établi lundi par la commission électorale du Zimbabwe, ne portait que sur 24 sièges, donnant une égalité parfaite à douze sièges entre le MDC et l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF) de Robert Mugabe.
Les autorités, qui ont attendu 36 heures après la fermeture des bureaux de vote pour publier les premiers résultats officiels, doivent en premier lieu donner les vainqueurs du scrutin législatif, avant de désigner le vainqueur de la bataille présidentielle, qui oppose MM. Mugabe et Tsvangirai mais aussi l'ancien ministre des finances, Simba Makoni, qui aurait obtenu 10% des voix, selon le MDC.
"LES PROCHAINS JOURS VONT ÊTRE CRITIQUES"
Les leaders de l'opposition et plusieurs observateurs ont souligné que la lenteur du décompte ne pouvait qu'accroître les doutes sur le bon déroulement de l'élection. Les "retards étaient une expression de la panique de la ZANU-PF", a par exemple jugé un porte-parole du MDC, qui assure que les hommes de Robert Mugabe sont prêts à annoncer sa victoire avec 52% des voix. La commission électorale explique le retard par le fait qu'outre le président et les députés, les sénateurs et les maires sont également désignés.
Les forces anti-émeute étaient déployées dans la capitale Harare, notamment dans la circonscription de Makoni Central, où le ministre de la justice, Patrick Chinamasa, candidat à la députation, a été défait selon un résultat officiel. La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe 14 pays de la région, a jugé les élections "pacifiques et crédibles", épinglant néanmoins les forces de l'ordre pour avoir prévenu qu'elles s'opposeraient à tout changement de régime.
"Les prochains jours vont être critiques pour l'avenir du Zimbabwe", a prévenu le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, dont le pays suit de très près le déroulement du scrutin. "Des militants des organisations civiques au Zimbabwe ont surveillé les élections et nous attendons avec hâte leurs conclusions. Il ne doit pas y avoir de retard non nécessaire dans l'annonce des résultats officiels", a-t-il poursuivi.
Le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, a précisé que son parti avait également gagné 96 sièges de députés dans ces circonscriptions. Le décompte officiel, établi lundi par la commission électorale du Zimbabwe, ne portait que sur 24 sièges, donnant une égalité parfaite à douze sièges entre le MDC et l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF) de Robert Mugabe.
Les autorités, qui ont attendu 36 heures après la fermeture des bureaux de vote pour publier les premiers résultats officiels, doivent en premier lieu donner les vainqueurs du scrutin législatif, avant de désigner le vainqueur de la bataille présidentielle, qui oppose MM. Mugabe et Tsvangirai mais aussi l'ancien ministre des finances, Simba Makoni, qui aurait obtenu 10% des voix, selon le MDC.
"LES PROCHAINS JOURS VONT ÊTRE CRITIQUES"
Les leaders de l'opposition et plusieurs observateurs ont souligné que la lenteur du décompte ne pouvait qu'accroître les doutes sur le bon déroulement de l'élection. Les "retards étaient une expression de la panique de la ZANU-PF", a par exemple jugé un porte-parole du MDC, qui assure que les hommes de Robert Mugabe sont prêts à annoncer sa victoire avec 52% des voix. La commission électorale explique le retard par le fait qu'outre le président et les députés, les sénateurs et les maires sont également désignés.
Les forces anti-émeute étaient déployées dans la capitale Harare, notamment dans la circonscription de Makoni Central, où le ministre de la justice, Patrick Chinamasa, candidat à la députation, a été défait selon un résultat officiel. La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe 14 pays de la région, a jugé les élections "pacifiques et crédibles", épinglant néanmoins les forces de l'ordre pour avoir prévenu qu'elles s'opposeraient à tout changement de régime.
"Les prochains jours vont être critiques pour l'avenir du Zimbabwe", a prévenu le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, dont le pays suit de très près le déroulement du scrutin. "Des militants des organisations civiques au Zimbabwe ont surveillé les élections et nous attendons avec hâte leurs conclusions. Il ne doit pas y avoir de retard non nécessaire dans l'annonce des résultats officiels", a-t-il poursuivi.