31 mars 2009
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| Du grain à moudre | par Julie Clarini et Brice Couturier du lundi au vendredi de 18h30 à 19h15 | | |
| | | | émission du vendredi 27 mars 2009 En direct et en public de la Gare Saint Sauveur à Lille - Lille / Berlin: quelle politique de mixité sociale ? | |
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| Nous sommes à Lille, en direct et en public de la gare Saint-Sauveur, Lille qui a invité pour cette première cession de la manifestation XXL, des artistes berlinois –c’est l’occasion, pour nous, de confronter quelques points de vue français et allemands sur la ville, sur la façon de la concevoir et de la faire. Thierry Paquot vient de diriger un ouvrage passionnant sur les « gates communities », ces ensembles d’habitation privés et sécurisée qui fleurissent sur la planète ; elles rappellent que la ségrégation urbaine n’est pas qu’un phénomène d'emprisonnement des plus pauvres dans des quartiers-ghettos, mais qu’elle est aussi une volonté des plus riches de se mettre à l’écart. Il ne faut jamais le perdre de vue - si bien qu’alors qu’elles étaient autrefois par essence des lieux de passage et de mélange, les villes sont aujourd’hui menacées de toute part par l’entre soi, désiré (donc) ou subi. En France particulièrement la thématique de la mixité urbaine a envahi la discours sur la ville. Il faut dire que les émeutes de 2005 dans les banlieues sont encore dans les esprits et qu’on en a attribué la cause, à tort ou à raison, en grande partie à l’urbanisme de ces zones périphériques. En Allemagne, les experts se retrouvent pour dire que les phénomènes de ghettoïsation sont moins développés et que, si la ségrégation existe, elle sévit depuis moins longtemps et avec une moindre intensité. Autre différence significative : le regard porté sur le désir de rester ensemble, de ne pas se mélanger, notamment quand il est exprimé par des hommes et des femmes issus de l’immigration, est loin d’être aussi négatif. En Allemagne il semble qu’on ne considère pas la mixité comme la clef ultime de la cohésion sociale ou du désir d’intégration. Voilà qui nous apporte du grain à moudre à l’heure où certains en France s’interrogent aussi sur les bienfaits attribués peut-être un peu vite à ladite « mixité sociale ». | Jérôme Vaillant. Professeur de civilisation allemande contemporaine à l’Université de Lille Directeur de la revue Allemagne d’aujourd’hui et de Presses Universitaires du Septentrion | | | Boris Grésillon. Maître de conférence à l’Université de Provence Spécialiste de Berlin (ancien chercheur associé au Centre Marc Bloch) | | | Philippe Delahaye. Directeur général du pôle qualité et développement de la ville de Lille | | | Didier Debarge. Architecte Urbaniste Professeur à l’école d’architecture de Lille | | | |
| | les livres | | | | | Boris Grésillon Berlin, métropole culturelle Belin. Collection Mappemonde - 6 février 2002 | | Il est des villes au destin particulier. Berlin est assurément de celles-là. Au cours d’une histoire mouvementée s’est édifié un paysage culturel singulier, fait de brassages et de tensions, où le in et le off, l’officiel et l’alternatif, le modèle et le contre-modèle se côtoient, où se rencontrent et s’affrontent deux identités, deux mondes, l’Est et l’Ouest. Douze ans après la chute du Mur, on peut risquer, à la lumière de l’analyse de la métropole culturelle berlinoise, un premier bilan de la réunification allemande. En quoi les lieux de création, à travers leurs acteurs et leur évolution depuis 1989, nous renseignent-ils sur la nouvelle donne allemande ? Dans quelle mesure la fonction de « laboratoire de la réunification » confère-t-elle à Berlin un statut particulier au sein des métropoles culturelles européennes ? Plus généralement, l’ouvrage tente de répondre à la question suivante : où, pourquoi et comment se construisent, s’entretiennent et se renouvellent les lieux de la création artistique ? À partir d’un positionnement critique vis-à-vis de la géographie dite culturelle, l’auteur pose les fondements d’une réflexion nouvelle sur le couple ville et culture | |
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Société