Yves Jégo a déploré que le LKP ait choisi la voie de "la marginalisation". "Le LKP avait deux choix à la sortie des manifestations, soit de rentrer dans la concertation (...) soit la marginalisation. Ils ont choisi d'être dans la marginalisation. Je pense que les Guadeloupéens ne sont pas très satisfaits de cette position parce qu'ils attendaient que le LKP soit aussi force de propositions", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur France 2.
Les principales centrales syndicales devraient également boycotter ces états généraux. L'UGTG, dont Elie Domota est secrétaire général, a fait savoir qu'elle n'y participerait pas, affirmant que la problématique lui semble "artificielle" par rapport aux "attentes sociales du peuple guadeloupéen". Elie Domota est par ailleurs le porte-parole du Liyannaj kont pwofitasyon (LKP, collectif contre l'exploitation) regroupant (à l'exception de la CGC) l'ensemble des confédérations et centrales syndicales représentées en Guadeloupe.
La CGTG (19,83% aux prud'homales) avait également décidé, lors de son congrès il y a une semaine, de ne pas prendre part aux états généraux. Une décision similaire a été adoptée cette semaine par la troisième centrale syndicale locale, la CTU (8,57%). Le LKP regroupe quarante-neuf organisations syndicales, politiques et associatives. La plupart, de la CFTC à la FSU en passant par FO, ne se sont pas encore prononcées sur leur éventuelle participation à ces états généraux.
La situation sociale pourrait à nouveau se tendre en Guadeloupe alors que le gouvernement s'apprête à annoncer une extension limitée de l'accord salarial conclu le 5 mars, et devrait notamment en retirer la clause mettant à la charge des employeurs dans trois ans les 200 euros de hausse concédés pour mettre fin à la grève générale.