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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 09:45
Pour enrayer son déclin, le PS belge dénonce "la crise libérale"
LE MONDE | 12.05.09 | 17h37  •  Mis à jour le 12.05.09 | 17h38
Mons (Belgique, envoyé spécial

arcourant du regard "son" hôtel de ville et la Grand Place qui le jouxte, un bel ensemble récemment rénové dont il a discuté le moindre détail, Elio Di Rupo, maugrée. "Après le 7 juin, il faudra rediscuter avec les cafetiers de l'agencement de leurs terrasses", lâche à ses conseillers le bourgmestre de Mons et président du Parti socialiste francophone.

Le ministre-président de la Wallonie, Elio Di Rupo, à Bruxelles, le 15 mai 2006.

AFP/JOHN THYS
Elio di Rupo, bourgmestre de Mons et président du Parti socialiste francophone.

Après le 7 juin. Parce qu'en Belgique, c'est non seulement la date des élections européennes, mais aussi celle d'un scrutin régional pour lequel chaque voix comptera et qui s'annonce crucial pour l'avenir du pays. Tous les enjeux, des terrasses de Mons à la composition du Parlement européen, du redressement économique de la Wallonie à l'avenir du modèle fédéral, s'en trouvent dès lors mêlés, ce qui ajoute à la confusion des esprits. Et cela à un moment où tous les politologues évoquent le désabusement et la colère des électeurs, contraints de se rendre aux urnes - en Belgique, le vote est obligatoire pour tous les scrutins -, et donc toujours tentés par le vote-sanction. Surtout en période de crise. Surtout à l'égard d'un parti au pouvoir depuis vingt ans.

En Flandre, la double élection devrait être marquée par une progression des populistes et des autonomistes. En Wallonie, une lutte à couteaux tirés se dessine entre le parti de M. Di Rupo et le Mouvement réformateur libéral (MR) de Didier Reynders. "L'enjeu essentiel ? Un siège de plus que les libéraux", admet M. Di Rupo, qui n'a pas digéré sa défaite de juillet 2007 : lors des législatives, le MR avait, pour la première fois, devancé le PS en Wallonie, un fief où la gauche frôlait la barre des 45 % il y a deux décennies.

Elio Di Rupo ne veut pas qu'au matin du 8 juin, la Wallonie figure dans la liste des régions d'Europe où la gauche sera diagnostiquée comme "en crise". Ce serait une nouvelle défaite, trop lourde à porter pour son parti et pour lui-même. Alors, à Mons comme ailleurs en Wallonie et à Bruxelles, le président et ses lieutenants vitupèrent contre "la crise libérale".

Crise du capitalisme ? "Non, crise libérale, rectifie fermement M. Di Rupo. Provoquée par ceux qui ont refusé la régulation et le contrôle des prix mais prôné les privatisations et le laisser-faire. Ceux qui ont conduit le pays à emprunter 20 milliards en une nuit pour sauver des banques et engagé 110 milliards pour leur fournir des garanties." Tentant de faire le lien entre la situation de son pays et l'Europe, le président vient de faire publier dans les 23 langues de l'Union - en plus du wallon - le programme de sa formation. Dix points, évoquant "la régulation du monde de la finance", "un pacte européen du progrès social" ou "une réforme de la Banque centrale européenne".

"LA PAGE SE TOURNE"

C'est dans l'arrondissement de Mons que, lors du dernier scrutin régional, le PS a obtenu son meilleur score, avec quelque 40 % des voix. Une satisfaction personnelle pour l'homme fort du parti. Mais les regards sont plutôt tournés vers Charleroi, un autre bastion, où, même s'il a renouvelé 80 % de ses élus, le parti n'en finit pas d'être sali par des scandales. Vers Liège, où les ténors se disputent tandis qu'un ministre, Michel Daerden, est devenu une vedette mondiale sur le Web parce qu'il est apparu, ivre et hilare, dans diverses émissions.

Elio Di Rupo élude. "La page se tourne, nous recrutons des jeunes en masse, nous sommes indispensables à l'équilibre du pays." Estimant qu'il est le mal aimé des médias, le président veut encore croire que son slogan de campagne fera mouche : "Nos valeurs ne sont pas cotées en Bourse, nos actions profitent à tous."

 


Jean-Pierre Stroobants
Article paru dans l'édition du 13.05.09
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