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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 14:22
Mes chers camarades, d'abord je voudrais commencer par souhaiter, je ne sais pas si c'est un bon anniversaire, mais l'anniversaire d'une dame qui a eu 48 ans cette semaine, la Ve République, dont j'espère que c'est la dernière fois que nous plaçons nos débats, comme le sort des Français, sous les mauvais hospices. Je souhaite dans tous les cas que nous gagnions la prochaine élection présidentielle pour changer en profondeur, comme nous nous y sommes engagés dans notre projet, le régime politique et démocratique dans lequel nous sommes, pour faire le choix d'une nouvelle République parlementaire.

Cet anniversaire souhaité, puisque, à cette tribune certains ont cité François Mitterrand, d'autres Anatole France, moi, je me contenterai de citer Jean Gabin. Jean Gabin, que l'on félicitait pour une remarquable interprétation dans un film, répondait à la critique, la chose suivante. Il disait : " Il y a trois critères pour faire un bon film. En un, l'histoire, en deux, l'histoire et en trois l'histoire ". C'est pour cela que, au nouveau Parti socialiste, et peut-être certains n'y voient à tort qu'une figure tactique, une posture, une manière habile d'attendre, nous avons dit " nous pensons encore qu' il ya trois critères pour réussir l'élection présidentielle: en un, un bon projet, en deux, un bon projet, et en trois, un bon projet. "

Je dis cela parce que notre parti est attaché, depuis sa fondation en 71 à Epinay, mais au-delà, dans toute l'histoire du mouvement socialiste, nous sommes attachés et c'est un élément essentiel de notre identité politique, à la délibération collective. Alors je sais bien que ce n'est peut-être pas moderne, ou même que cela intrigue, ces rites étranges des socialistes qui délibèrent en commissions de résolution jusqu'à 7 h 00, qui considèrent qu'il faut faire des conventions nationales après d'autres conventions nationales, qui considèrent qu'il faut passer du temps dans une commission nationale du projet, et même dans l'élaboration collective, un temps qui est parfois laborieux, un temps dans lequel s'organise la confrontation politique, mais ce temps politique-là, que nous avons consacré au débat, ce temps que nous avons consacré à la délibération collective, fonde notre identité politique.

Je le rappelle, aujourd'hui, pourquoi ? Et je serai bref dans mon intervention : parce que nous rentrons dans une séquence où nous allons assister, forcément, à une confrontation d'individus, dans laquelle, peut-être pas nous, mais d'autres, jugeront les profils avant de juger, justement, ce que sont le fond du discours de ces hommes et de ces femmes, tous aussi respectables les uns que les autres. Au moment où nous allons rentrer dans cette confrontation d'individualités, je voudrais leur rappeler ceci, et seulement ceci : ils mettront des propositions en débat, devant l'opinion.

Qu'ils ne jugent pas la réaction de certains de leurs camarades socialistes comme une réaction sectaire quand ils ne sont pas d'accord avec les propositions décapantes qu'ils font.
Pourquoi ? Parce que la plupart du temps, quand nous réagissons ou quand nous mettons ces sujets en débat dans le parti, c'est parce que nous savons que ces débats existent aussi dans la société.

Qu'ils ne s'inquiètent pas du fait que nous ayons le souci de cette délibération collective, c'est-à-dire la capacité à nous rassembler sur ce qui a toujours fait notre force, le fondement de notre identité, de choix de l'intelligence collective.

Mes chers camarades, quand nous perdons des élections, nous nous retournons vers le Parti, nous faisons un congrès et nous écrivons un texte. Cela montre que, à chaque fois, c'est dans la délibération collective, dans ce patrimoine politique commun que nous trouvons les ressources pour nous relever.

Eh bien, à l'occasion de ce débat qui va être celui de nos candidats, nous voudrions leur rappeler ce qui a été le fruit de notre intelligence collective, un projet voté par près de 200 000 militants socialistes. Ce projet doit structurer l'expression de chacun d'entre nous.

Je termine par ce rappel : NPS considère que la période qui s'ouvre est une période utile. Utile pour éclairer les militants, et nous poserons donc des exigences dans ce débat, les conditions et les moyens pour rassembler la gauche, parce que nous ne gagnerons pas sans la rassembler. Tout le monde l'affirme, il s'agira maintenant de dire comment.

L'agenda et les leviers pour augmenter le pouvoir d'achat et faire en sorte que, demain, nous ne confions pas simplement à la démocratie sociale, tout aussi importante soit-elle, le soin d'augmenter les salaires, mais que nous donnions les moyens à la démocratie sociale, mais aussi aux pouvoirs politiques de faire en sorte qu'il y ait bien une augmentation généralisée des salaires dans ce pays.

Troisième question : la relance européenne. Là encore, d'autres l'ont dit avant moi, il ne s'agira pas simplement de réconcilier le oui et le non socialiste, tout ceci a été fait lors de la synthèse du Mans. Il s'agira de dire comment, sur la question institutionnelle, mais pas seulement, sur la question des frontières de l'Union, sur la question du contenu des politiques européennes, comment voulons-nous, aujourd'hui, modifier le cours de ces politiques-là, et faire en sorte, aussi, de modifier, le centre de gravité de la sociale démocratie européenne.

Quatrième exigence : la réforme institutionnelle. Elle figure dans notre projet, nous nous sommes prononcés en faveur d'une nouvelle République parlementaire. Il n'y a pas d'autres feuilles de route en matière institutionnelle. Nous sommes pour une nouvelle République parlementaire et nous avons même dit que nous soumettrions par referendum, dans la première année où nous arriverions au pouvoir, cette question aux Français, droit de vote des étrangers, inclus. Là aussi, il faudra des engagements clairs des candidats.

Et enfin, dernière question qui rejoint mon introduction : nous serons attentifs, je le dis, à ce que les uns et les autres disent clairement comment ils entendent faire vivre collégialement un parti dans des institutions qui le permettent de moins en moins ? Comment ils entendent faire fonctionner un parti et lui redonner un rôle demain, surtout si nous gouvernons, pour faire en sorte qu'il soit un acteur démocratique reconnu et pas simplement un parti godillot, un acteur en capacité, non seulement de mobiliser le mouvement social, mais d'être reconnu pour ce qu'il est, celui où la délibération collective et le respect de celle ci fonde l'identité socialiste.

Je vous remercie.
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