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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 11:55
Le rejet de la Constitution européenne est toujours dans les mémoires.
Les antilibéraux sous la loupe inquiète des socialistes

Le rassemblement antilibéral, ovni politique en phase de prédécollage, fait-il peur au PS ? Après avoir subi la claque du non au référendum sur la Constitution européenne en 2005, les hiérarques socialistes suivent de très près le retour des collectifs unitaires sur le devant de la scène. Quand José Bové, l'un des cinq candidats à l'investiture antilibérale, brandit le 22 octobre sur France 3 les «700 collectifs unitaires» prêts à rééditer leur victoire du 29 mai 2005, le trouble grandit au PS. Notamment chez les partisans de Ségolène Royal, dont le positionnement est dénoncé comme «blairiste» par la gauche de la gauche.
Certes, le rassemblement avance cahin-caha. Au sein des collectifs, militants du PCF, minoritaires de la LCR et des Verts, amis de Jean-Luc Mélenchon, associatifs et citoyens non encartés, peinent à désigner leur candidat. Mais aucune porte n'est totalement fermée : après des débats houleux, le PCF a décidé de «proposer» Marie-George Buffet comme candidate à la candidature du collectif antilibéral. Et Olivier Besancenot, désigné par la LCR en juin, pourrait encore se désister en faveur du candidat du rassemblement.
«On fait peur». Les 10 et 11 décembre, les antilibéraux doivent se mettre d'accord sur un nom «par consensus». Ces deux derniers mois, ils se sont dotés d'un calendrier, d'un programme et d'une stratégie : il n'y aura pas d'accord parlementaire ou gouvernemental avec le PS, mais le rassemblement appellera à battre la droite au second tour de la présidentielle. «On fait peur au PS parce qu'on ne veut pas être ses supplétifs et que, à terme, on lui dispute l'hégémonie à gauche en devenant majoritaires», veut croire Clémentine Autain, adjointe (apparentée PCF) à Paris, elle aussi candidate à la candidature unitaire.
«A l'Assemblée nationale, de nombreux députés socialistes sont venus me voir après le meeting d'Ivry-sur-Seine, le 12 octobre, où l'on a fait salle comble, affirme Patrick Braouezec, député (PCF) de Seine-Saint-Denis, lui aussi candidat à l'investiture. Le PS est globalement inquiet de cette dynamique. D'autres, du côté de Strauss-Kahn, ont compris son intérêt stratégique.» C'est le cas de Jean-Christophe Cambadélis : «Le PS ne peut épuiser tout le champ sur sa gauche. Plutôt que de l'ignorer, l'étouffer, il vaut mieux laisser la gauche de la gauche s'organiser. Qu'elle trouve son champion peut être utile, pour peu qu'elle fasse la différence au second tour entre Sarkozy et le candidat de gauche le mieux placé.» 
Pour ce proche de DSK, une multitude de candidats se réclamant de la gauche de la gauche conduira à «son émiettement et entraînera une course à la radicalité pour se distinguer du PS. Cela ne crée pas de dynamique, mais de la critique». Des propos non sans arrière-pensées : DSK est, selon lui, le candidat le plus gauchocompatible, quand Laurent Fabius chasse sur leurs terres «et les pousse encore plus vers la radicalité» et que Ségolène Royal, «en prêtant le flanc à la critique du blairisme, peut, au final, manquer de trois, quatre, points sur sa gauche pour gagner la présidentielle». 
Le fabiusien Henri Weber verrait lui aussi d'un bon oeil une candidature unique à la gauche du PS : «Tout ce qui peut simplifier la multiplication extraordinaire des candidatures est bon à prendre. S'ils sont douze candidats à la gauche de la gauche, cela crée une dispersion et une confusion redoutable.» Pour le député européen et cofondateur de la LCR dans les années 70, «une candidature Bové est souhaitable, mais peu probable». Mais, finalement, il se dit «très sceptique sur la capacité des antilibéraux à trouver un candidat unique. A moins qu'ils n'arrivent à recueillir les 500 signatures nécessaires pour se présenter, il y aura deux candidats trotskistes», Olivier Besancenot et Arlette Laguiller (LO). Henri Weber voit en Fabius, qui a partagé les tréteaux de la campagne référendaire de 2005 avec Bové et Buffet, «le centre de gravité du rassemblement de la gauche. A ceci près que Fabius est un socialiste de gauche, pas anticapitaliste». 
«Terrain des cités». C'est, en définitive, chez les amis de Ségolène Royal que le spectre d'un rassemblement unitaire inquiète le plus. Très tendu, Julien Dray explique que les antilibéraux «privilégient la constitution du pôle de gauche contre le PS. Leur priorité est-elle de battre la droite ou de se démarquer ? Qu'il y ait un ou cinq candidats, si l'unité se fait au détriment du PS, cela me gênera» . En revanche, il ne nourrit «aucune inquiétude sur le positionnement de Ségolène Royal. A l'extrême gauche, ils l'ont jugée a priori. Ils parlent des phénomènes d'exclusion, mais ne sont pas sur le terrain des cités».
Comme ses deux adversaires socialistes, Ségolène Royal ne manquera pas de scruter avec attention le cheminement de la gauche de la gauche vers une éventuelle candidature unique. A commencer par le 6 novembre, avec le premier grand meeting des antilibéraux, au Mans.
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