dans le Londonistan
par Ernst Hillebrand, Friedrich-Ebert-Stiftung, juin 2006
40 % des musulmans vivant en Grande Bretagne souhaitent l'application de la Charia dans certaines parties du pays. 32 % pensent que les musulmans devraient s'engager pour mettre fin à la civilisation occidentale, « décadente et amorale ». 20 % disent comprendre les motivations des responsables des attentats du métro de Londres le 7 juillet 2005. Dans le même temps, seuls 17 % des non-musulmans pensent que musulmans et non-musulmans peuvent vivrent ensemble pacifiquement de façon durable. Et un quart de l'électorat peut s'imaginer votant un jour pour un parti d'extrême droite ; bienvenue en Grande Bretagne, dans une société qualifiée par le British Council de «riche d'une grande diversité, ouverte, multiculturelle».
Alors que les autorités persistent à diffuser des messages glorieux, les attentats de Londres ont crûment révélé une réalité qui n'avait pu échapper, auparavant déjà, à tout observateur attentif : le vaste échec du multiculturalisme britannique, du moins en ce qui concerne l'intégration des musulmans. Le pays est confronté aux dégâts d'une politique qui voulait l'intégration non pas via l'adaptation à la culture britannique mais via la proclamation et l'affirmation actives, encouragées par l'Etat, des différences culturelles et religieuses propres aux populations immigrées. Même en faisant abstraction du désastre absolu, en matière interculturelle, que représente le terrorisme islamiste, les résultats de cette politique sont tout sauf convaincants : la Grande Bretagne «évolue insidieusement vers une société où règne la ségrégation», déclarait ainsi il y a quelques mois Trevor Philips, président de la Commission for Racial Equity, commission nationale de lutte contre les discriminations.
[...]
Télécharger l’article complet de la fondation Friedrich-Herbert : “Atmosphère suffocante dans le Londonistan”