Communiqué de Pascal Cherki, secrétaire général de NPS - voir son blog | 17 novembre 2006 |
Le Parti Socialiste a maintenant sa candidate à l’élection présidentielle : Ségolène Royal. Sa légitimité interne n’est pas contestable, elle provient d’un vote clair des militantes et des militants du PS. Le débat des investitures est donc derrière nous. Chacun s’accorde à constater qu’il s’est déroulé dans de bonnes conditions formelles qui ont contribué à rehausser l’image de notre formation politique. Cet acquis collectif est un point d’appui important pour la suite de la campagne. Nous avons maintenant un devoir de rassemblement et un devoir de victoire.
Aucune énergie socialiste ne doit manquer au rassemblement derrière Ségolène Royal et il est de notre responsabilité d’y contribuer sans arrière pensée. Toutes celles et ceux qui ont fait un autre choix doivent désormais se mettre au service de notre candidate. Mais, il appartient également à Ségolène Royal d’être la première artisane de ce rassemblement. Divisés les socialistes partiront affaiblis dans cette campagne, rassemblés ils augmentent leurs chances de succès. Il passe aussi par le fait de mettre le PS et son projet au cœur de la campagne présidentielle.
Mais, plus que tout, nous devons avec Ségolène Royal nous fixer comme feuille de route intangible le nécessaire rassemblement des électeurs et des électrices de gauche. Hors du rassemblement de la gauche, point de salut lors de l’élection présidentielle. Dans le débat d’investiture des socialistes Ségolène Royal a su représenter une aspiration au renouvellement qui fait écho à la crise démocratique profonde qui traverse notre pays. Il nous reste désormais à incarner une orientation de gauche alternative à la droite libérale et conservatrice. Nous devons désormais réserver les débats fracassants à la droite et s’attaquer aux véritables " tabous ", ceux qui ont contribué depuis des années à favoriser les prises d’avantages du capital au détriment du travail et à laisser se creuser les inégalités salariales dans notre pays. En réponse aux délocalisations nous devons affronter à bras le corps la question du libre-échangisme et l’urgence d’ouvrir le débat sur l’instauration d’un tarif extérieur commun douanier. En réponse au sentiment d’abandon légitimement ressenti par les millions de françaises et de français qui vivent dans nos banlieues nous devons construire avec eux une perspective de progrès. En réponse à la crise démocratique nous devons promouvoir de nouvelles institutions faisant prévaloir la responsabilité politique et une république parlementaire nouvelle Si nous savons avec Ségolène Royal saisir cette nécessité alors la gauche peut gagner l’élection présidentielle. La vraie campagne commence. Nous avons un devoir de rassemblement car nous avons un devoir de victoire.