"C'est un honneur d'être président légitime du Mexique", a-t-il lancé, portant une écharpe aux couleurs du pays frappée d'un aigle comme écusson, une écharpe pirate de l'officielle. "Nous allons continuer de combattre pour notre idéal" après "la fraude du 2 juillet", a-t-il poursuivi dans son discours de 40 minutes durant lesquelles il n'a pas cité une seule fois le nom de Felipe Calderon. "Jamais nous ne négocierons la volonté populaire", a-t-il affirmé, rejetant ainsi les appels du pied de M. Calderon. Celui-ci avait proposé de travailler avec le "Front démocratique large" regroupant les 3 partis parlementaires qui avaient soutenu le candidat de gauche.
BAISSE DE POPULARITÉ
M. Lopez Obrador estime qu'il y a eu fraude électorale le 2 juillet, où il a perdu par 0,56 point de pourcentage. Le 1er décembre, la gauche se propose d'empêcher, au Congrès, la remise symbolique par le président sortant Vicente Fox de l'écharpe présidentielle à Felipe Calderon. Déjà, le 1er septembre, Vicente Fox n'avait pu délivrer le traditionnel message à la nation depuis le bâtiment du Parlement.
M. Lopez Obrador a détaillé 20 mesures en faveur des plus démunis, des "propositions de lois" qu'impulseront les parlementaires de gauche pour engager "un processus de rénovation des institutions publiques". L'attitude de M. Lopez Obrador a fait l'objet, lundi, de plusieurs sondages publiés dans la presse mexicaine qui notent une baisse de popularité de l'ex-candidat de gauche. Selon le quotidien Milenio, "il est devenu le politicien à la pire des images dans le pays, avec 57% d'opinions négatives". Au début de la campagne présidentielle, en février, "63% en avaient une image positive et seulement 19% une opinion négative", rappelle Milenio.