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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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23 novembre 2006 4 23 /11 /novembre /2006 16:01
Le PCF tance ses élus languedociens, après les propos de Georges Frêche

es déclarations de Georges Frêche, le 15 novembre, ont semé la cacophonie chez les communistes de Languedoc-Roussillon. Et poussé Marie-George Buffet à prendre ses distances avec les positions des élus PCF de la région.

Au lendemain des propos du président socialiste de la région sur l'équipe de France de football qui, selon lui, comptait trop de "Blacks", le groupe communiste du conseil régional avait suspendu sa participation à l'exécutif. Dans la foulée, Jean-Claude Gayssot, ancien ministre des transports, avait annoncé qu'il démissionnait de sa vice-présidence. Cette attitude qui menaçait directement la stabilité de la majorité régionale a poussé M. Frêche à négocier (Le Monde du 23 novembre).

Après l'octroi au PCF d'une nouvelle délégation aux droits de l'homme, le 20 novembre, les élus communistes sont rentrés dans le rang. "Le PC n'a pas plié, il a gagné", justifie M. Gayssot dans une interview parue, jeudi 23 novembre, dans Midi Libre. "Si à chaque fois que Frêche pétait un plomb, on devait sortir, on ne serait jamais rentré dans la majorité régionale", justifie un responsable du PCF de la région.

A Paris, l'attitude des communistes languedociens a créé la stupéfaction, mercredi. Mme Buffet indiquait à l'AFP que "la création d'une délégation ne dédouane pas Georges Frêche". La secrétaire nationale envoyait dans la foulée un second communiqué de condamnation "de façon absolue et sans le moindre appel (des) propos expressément racistes (de M. Frêche)". Estimant qu'il "n'est plus digne d'exercer ses fonctions électives", Mme Buffet appelait "toutes les forces progressistes de Montpellier et du conseil régional à exiger sa démission immédiate". Une position a laquelle s'est aussitôt rallié le groupe communiste du conseil municipal de Montpellier.

Place du Colonel-Fabien, siège du PCF à Paris, on se garde officiellement de commenter plus avant la volte-face de M. Gayssot. "Nous ne voulons pas entrer dans la discussion sur le choix des élus communistes", affirme un proche de Mme Buffet. "On sait depuis longtemps que Gayssot est un peu comme le Rastignac de Balzac : fasciné par les institutions", confie toutefois un autre. M. Gayssot, lui, reste sur sa position : "C'est fini le PC qui donne des directives aux élus. Nous prenons nos responsabilités, après les militants disent s'ils sont d'accord ou pas", précise-t-il dans le Midi Libre.

Le cas Frêche

eorges Frêche, président (PS) du conseil régional de Languedoc-Roussillon, est un récidiviste de la provocation raciste. Selon des propos rapportés par Midi libre du 16 novembre, jour de la primaire socialiste, M. Frêche a regretté que dans l'équipe de France de football "il y (ait) neuf blacks sur onze", ajoutant que "la normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre". Ces déclarations avaient suscité la condamnation unanime du monde politique, à l'exception de Jean-Marie Le Pen, qui n'en dit pas moins. Le 11 février déjà, M. Frêche avait traité des harkis de "sous-hommes", ce qui lui vaut de comparaître, le 30 novembre, devant le tribunal correctionnel de Montpellier.

L'affaire Frêche met de nouveau le PS dans l'embarras et révèle dans la région Languedoc-Roussillon des us et coutumes politiques d'un autre âge. Les propos sur les harkis avaient valu au baron de "Septimanie", traduit devant la commission des conflits du PS, présidée par l'ancien ministre Louis Mermaz, une exclusion pour deux ans des instances dirigeantes du parti. Une sanction dont M. Frêche s'était soucié comme d'une guigne. S'est-il cru protégé par son soutien à Ségolène Royal quand il a tenu ses scandaleux propos sur les Bleus ? Cette fois, sa traduction devant la commission des conflits, voulue par François Hollande et votée à l'unanimité par le bureau national, peut aboutir, selon Julien Dray, à une "exclusion automatique".

Localement, les élus de la gauche plurielle, qui disposent de la majorité absolue au conseil régional, se sont livrés à une piètre comédie. Verts et communistes se sont tus sur le coup, avant de s'indigner. Le 20 novembre, l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, auteur de la loi de 1990 contre le racisme, démissionnait de ses fonctions de vice-président de la région. Le mercredi, M. Gayssot faisait marche arrière après s'être vu promettre une délégation pour... lutter contre le racisme ! Un revirement qui n'a pas empêché Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, de demander, jeudi, aux élus locaux d'"exiger la démission" de M. Frêche. On assiste à "Au théâtre ce soir"...

Le président de la région Languedoc-Roussillon vocifère contre tous ceux, politiques, magistrats et journalistes, qu'il accuse d'avoir mal interprété ses propos. Il envoie ses camarades socialistes à Paris pour plaider sa cause, parle de revenir devant les électeurs, et menace de faire de nouvelles révélations sur l'affaire Urba, un système de financement occulte du PS dans les années 80, avant de se rétracter pour ne pas gêner la cause de... Mme Royal. Bref, c'est à de bien tristes palinodies que se livrent le baron de "Septimanie" et ses vassaux. La seule façon pour le PS de se sortir de ce guêpier est d'exclure au plus vite M. Frêche de ses rangs. Pour l'honneur des socialistes et de la gauche.

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