20 décembre 2006
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Divisés, les sociaux-démocrates suédois cherchent un nouveau dirigeant
3 mois après leur défaite aux législatives, les sociaux-démocrates suédois se cherchent un nouveau patron. En septembre, l'ex-premier ministre Göran Persson avait annoncé qu'il quittait la politique après 10 ans passés à la tête du parti et du gouvernement. Mais le choix s'avère difficile tant les successeurs potentiels font preuve de prudence.
La semaine dernière, les différents organes nationaux et régionaux du parti ont été consultés. Aucun nom n'est officiellement sorti. Mais, depuis des semaines, déclarations et dénégations se succèdent. Jusqu'à présent, les spéculations ont bien plus porté sur les personnes que sur la politique, même si l'on sait que d'ici au congrès de mars 2007, qui entérinera le choix du futur responsable du parti, la gauche et la droite du parti vont s'opposer. Les premiers veulent abandonner la discipline budgétaire, tandis que les autres sont prêts à revoir le droit du travail.
Mais tous semblent souhaiter une femme. La plus populaire est aussi la moins probable : Margot Wallström, vice-présidente de la Commission européenne, répète qu'elle souhaite aller au bout de son mandat de commissaire chargée de la communication en 2009.
Certains remarquent qu'elle est sans doute trop pro-européenne pour être capable de rassembler un parti profondément divisé sur l'Europe. Mme Wallström a beau dire qu'elle ne veut pas du poste, personne en Suède ne semble vouloir la croire. Ses nombreux partisans citent Göran Persson qui, en 1996, avait dit non plusieurs fois pour finalement dire oui. Et telle semble être la stratégie en vogue chez les sociaux-démocrates. Carin Jämtin, ex-ministre de la coopération, très en vue également, et plus à gauche, a également refusé cet honneur, arguant qu'elle souhaitait se consacrer à la reprise de la mairie de Stockholm. Même discrétion de la part de Mona Sahlin. Vice-première ministre en 1995, elle avait eu le malheur de dire qu'elle était intéressée par le poste. Les traditionalistes du parti, qui appréciaient peu sa liberté, avaient alors fait front. Puis elle avait dû démissionner en novembre de la même année de ses fonctions ministérielles pour avoir utilisé la carte de crédit du gouvernement pour des achats personnels. D'autres femmes sont en lice, comme la présidente de LO, la puissante confédération syndicale, et même quelques hommes comme Pär Nuder, ancien bras droit de M. Persson.
Published by FARAVEL
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dans
Socialisme(s) européen(s)