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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 17:04
États-Unis : l'ambition démocrate à l'épreuve du 110e Congrès

e 110e Congrès de l'histoire des États-Unis se réunit pour la première fois, jeudi 4 janvier à Washington. Le Parti républicain perdra simultanément la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants, cela ne lui étant pas arrivé depuis 1954. Nancy Pelosi deviendra la 1ère femme à diriger la Chambre des représentants. Mais après les solennités et le décorum, après l'heure de gloire de Mme Pelosi - outre les concerts et autres réceptions en son honneur, elle célébrera ses origines italo-américaines à l'ambassade d'Italie, puis sa foi catholique et son éducation au Trinity College, son enfance à Baltimore -, les démocrates seront confrontés à la dure réalité politique. Portés par de grandes ambitions et de grands espoirs, il leur sera difficile de tenir leurs promesses.

Mme Pelosi s'est engagée à faire passer au moins 6 mesures clés dans les 100 premières heures de travail législatif. Elles vont de règles strictes encadrant le lobbying à la hausse du salaire minimum en passant par la suppression des aides aux compagnies pétrolières, la baisse des taux des prêts aux étudiants, un financement public plus large de la recherche sur les cellules souches embryonnaires et la mise en place de toutes les mesures suggérées par la commission d'enquête sur le 11-Septembre.

Pour la plupart des experts politiques, il ne faudra pas 100h, mais plusieurs semaines pour y parvenir et encore dans l'hypothèse la plus favorable.

Le problème des démocrates tient à l'étroitesse de leurs majorités. A la Chambre des représentants, avec 233 élus démocrates contre 202 républicains, il leur faudra obtenir un certain niveau de coopération, mais la difficulté vient surtout du Sénat. Les démocrates y disposent en théorie de 51 sièges contre 49. Mais le sénateur Tim Johnson est toujours hospitalisé après une hémorragie cérébrale. En outre, au Sénat, un élu peut bloquer presque indéfiniment une loi - le fameux filibuster ou obstruction parlementaire -, s'il n'y a pas une majorité de 60 sénateurs en sa faveur. Cela signifie que les démocrates devront convaincre une 10ne de républicains de les soutenir pour voter certains textes.

"Je ne pense pas que la situation à Washington ait changé si dramatiquement que nous allions avoir droit à un festival d'amour bipartisan quand les textes seront soumis au vote", prévient l'historien politique Julian Zelizer, de l'université de Boston. "Entre une majorité étroite, une opposition hostile et un président qui ne semble pas vouloir accepter le moindre compromis sur de nombreuses questions, cela va être difficile pour la majorité", ajoute-t-il.

De nombreux démocrates croient pourtant que les républicains ne pourront pas s'opposer à certaines de leurs priorités comme l'environnement, la santé ou la hausse du salaire minimum de 5,15 $ de l'heure à 7,25 en 2 ans. "Ce sera difficile pour les républicains de faire de l'obstruction sur des questions d'une importance vitale pour le peuple américain et de retarder des réformes populaires", met en garde le sénateur Barack Obama, qui est candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008.

Dans le même temps, de nombreux républicains veulent retrouver les principes conservateurs de discipline budgétaire et de réduction du rôle de l'Etat qu'ils avaient perdus de vue depuis plusieurs années. C'est, d'après eux, une des raisons de leur défaite de novembre. "Notre travail n'est pas de rendre la tâche facile aux démocrates quand nous avons un désaccord philosophique profond", prévient le représentant républicain Jeff Flake.

Enfin, même si les 2 Chambres parviennent à adopter des textes, il faudra ensuite que le président les signe pour qu'ils deviennent des lois. George Bush a laissé entendre qu'il ne s'opposerait pas à l'augmentation du salaire minimum, mais il n'acceptera pas de modifier la loi limitant le financement fédéral des recherches sur les cellules souches embryonnaires. Il y a aussi de fortes chances pour qu'il mette son veto à toute réforme du régime d'assurance-maladie, Medicare, visant notamment à contraindre les laboratoires pharmaceutiques à baisser les prix des médicaments.


Lexique

Congrès. Chargé d'élaborer, de discuter et de voter les lois, il comprend le Sénat (Chambre haute), où siègent 100 sénateurs, et la Chambre des représentants (Chambre basse) 435 députés.

Veto. Les lois adoptées par le Congrès sont envoyées au président, qui peut les promulguer ou y opposer son veto. S'il promulgue la loi, il peut cependant y ajouter une déclaration annulant certaines dispositions considérées comme anticonstitutionnelles. George Bush est celui qui a fait l'usage le plus extensif de ce type de déclaration, d'après l'Association des avocats américains (ABA).

Mise en accusation. Le Congrès peut lancer une procédure d'impeachment pour mettre en accusation le président. Bill Clinton en fut l'objet de la part de la Chambre des représentants. Cette procédure fut rejetée par le Sénat.

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