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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 14:01
Juste pour dire que la situation décrite ci-dessous est en grande partie la conséquence d'une organisation illisible de la campagne : relance d'une phase participative montée en 1 mois et demi lorsqu'il faudrait présenter un projet socialiste amendé par la candidate, équipes de campagne bicéphales PS-Désirs d'avenir où personne ne sait plus qui fait quoi, manque de respect pour le patron des socialistes qui rappelle le projet du parti, exclusion de tous ceux qui sont suspectés de ne pas être assez ségo-compatibles.
Et pourtant il faudrait rassembler... alors un bon geste : sortez de votre torpeur hallucinatoire là-haut et commencez enfin à faire de la politique !
Frédéric FARAVEL


Inquiétude au PS sur le trou d'air de la campagne Royal
LE MONDE | 16.01.07 | 13h49  •  Mis à jour le 16.01.07 | 13h49

l règne comme un sentiment de flottement au Parti socialiste. Toutes les sensibilités étaient représentées, lundi 15 janvier, au siège du PS, pour les voeux de François Hollande. Hormis l'absence remarquée de Julien Dray, les 2 directeurs de campagne de Ségolène Royal, François Rebsamen et Jean-Louis Bianco, les amis de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn et de Lionel Jospin, tous étaient là. Mais les visages fermés témoignaient d'une atmosphère morose que le nouveau décor du PS, comme ces centaines de roses rouges suspendues la tête en bas dans la cour d'entrée, ne suffit pas à égayer.

François Hollande est apparu affaibli après la polémique sur la fiscalité. "La candidate arbitrera", a déclaré le premier secrétaire qui, de façon inhabituelle chez lui, a parfois trébuché sur les mots et les chiffres. "Nous sommes pour une réforme fiscale globale plus juste et plus efficace", a-t-il souligné en précisant que c'est à "titre personnel" qu'il avait cité le seuil de 4 000 € nets par mois pour un célibataire dans le but de revenir sur les baisses d'impôt. "J'ai passé mon temps à me faire engueuler sur le marché ce week-end à cause de ça", râlait à quelques mètres une élue parisienne. "Il a clarifié les choses", tempérait l'ancien ministre Daniel Vaillant à la sortie.

Monté dans son bureau après son discours, M. Hollande est redescendu quelques minutes plus tard pour justifier son point de vue. "Politiquement, nous n'échapperons pas au débat fiscal, a-t-il assuré. Je suis convaincu que le débat se fera sur cette question. Regardez le discours d'investiture de Nicolas Sarkozy. Si vous enlevez les formules, qu'est-ce qui reste ? Les mesures fiscales !"

IL MANQUE QUELQUE CHOSE
Mais il n'y a pas que cela. Entre le parti et la candidate, il manque quelque chose. Les équipes se regardent en chiens de faïence. Normal, dit-on, il en a toujours été ainsi, avec François Mitterrand comme avec Lionel Jospin. Mais le partage des rôles dans le couple Royal-Hollande n'est toujours pas compris. Le premier secrétaire a beau plaider pour la complémentarité, nombre d'élus en doutent. Surtout lorsque M. Hollande, piqué au vif par une remarque sur sa contradiction avec la ligne de la candidate au plan fiscal, répond : "Quelle ligne ? Elle n'en a pas encore !"

Les piques lancées la veille par Dominique Strauss-Kahn, tant sur M. Hollande que les réserves exprimées sur Mme Royal, n'ont pas contribué à détendre l'atmosphère. Alors même que la candidate tardait à montrer des signes d'ouverture vis-à-vis de ses anciens rivaux à l'investiture - réclamés notamment par le premier secrétaire -, la mission confiée à DSK a aussitôt tourné au règlement de compte. Et nourri la rancune des fabiusiens laissés sur le banc de touche.

SONDAGES MOINS FAVORABLES

Et puis il y a l'air du temps. Si les sondages, dans l'ensemble, restent plutôt favorables, l'enquête LH2 parue lundi 15 janvier dans Libération a donné le bourdon aux socialistes. A la question "lequel des candidats prend le mieux en compte les préoccupations des catégories populaires?", 19% des Français et 19% des ouvriers et employés ont cité en premier le candidat de l'UMP, devant Mme Royal (15% et 14% respectivement). Or, le contact de la candidate contre la "vie chère" avec ces catégories populaires était jusqu'ici présenté comme l'un de ses points forts... Et mardi, une enquête Ifop pour Paris-Match donnait désormais Nicolas Sarkozy vainqueur à 52% au 2nd tour, s'il était opposé à Mme Royal.

L'agenda de la candidate du PS s'est récemment alourdi d'une réunion publique à Toulon, le 17 janvier, où un autre sondage, publié dans La Provence, donne M. Sarkozy vainqueur de la présidentielle dans la région PACA. Dans le Var, en particulier, le candidat de l'UMP, annoncé en meeting le 8 février à Toulon, est crédité de 59 % des voix au second tour.

Consciente de ces difficultés, Mme Royal cherche à reprendre la main. Elle et son équipe travaillent sur un discours un peu électrochoc, qui marquerait les esprits, comme celui sur la sécurité et la délinquance prononcé à Bondy, le 13 mai. Mme Royal voudrait aborder le thème du travail, "de l'effort" opposé à l'assistanat... Ses dernières propositions remarquées remontent à septembre et octobre 2006 avec la carte scolaire et les jurys citoyens. Le moment idéal reste en débat. Car, entre-temps, elle doit poursuivre ses débats "participatifs", à Roubaix sur le logement le 19 janvier, à Montluçon sur l'environnement le 23, puis, après un déplacement dans les Antilles, le 1er février à Grenoble sur l'éducation. Le 11 février, la phase "d'écoute" devrait s'achever par un grand rassemblement des élus socialistes. Le programme présidentiel devrait alors commencer à être déroulé. La méthode agace mais les langues ne se délient pas en public. "Ça gèle toute dynamique de campagne", proteste un député. "Nous n'avons que des petites phrases, bravitude et autres...", s'agace un autre. "Je crois que la méthode qu'elle a choisie est la bonne. Nous sommes dans une campagne longue, a défendu, lundi, M. Hollande. En 2002, les propositions, à un moment, on ne les voyait plus."

Serait-ce pour évoquer l'expérience passée ? Ou le présent ? M. Hollande a demandé à rencontrer Lionel Jospin. La rencontre est prévue début février...


Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 17.01.07
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