31 janvier 2007
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La campagne présidentielle entamée sérieusement depuis la désignation de Ségolène ROYAL, par 60% des adhérents du Parti socialiste, comme candidate socialiste à l'élection présidentielle d'avril et mai 2007, a naturellement posé un voile médiatique et partisan sur l'expression des sensibilités de la gauche du Parti.
Pour quelques semaines, voire quelques mois (jusqu'à la conclusion des élections législatives en juin), il ne sera pas possible de passer par-dessus l'expression de la candidate qui - même si elle doit sans doute affiner son discours - doit absolument primer sur toutes les autres afin de convaincre les électeurs français de la choisir elle au premier tour puis au second pour porter les couleurs de l'espoir face à une droite réactionnaire et une extrême droite confusionniste.
Dans cette affaire, les militants et les responsables de NPS doivent apporter leur pierre à l'édifice, aider la candidate dans son travail de labour de la France électorale, apporter tout leur poids et leurs idées dans les débats participatifs, car il n'y a pas de raison qu'ils soient moins citoyens-experts que les autres...
Et je trouve que dans cet exercice chacun dans leur domaine, Benoît Hamon et Henri Emmanuelli tiennent bien leur rôle, animés par une ligne directrice claire : avant tout faire gagner notre camp.
Pour le reste, soyons honnêtes, la situation n'est pas aisée. NPS en tant que courant s'est divisé. Déjà blessé par la défection d'Arnaud Montebourg aux lendemains du congrès du Mans, le courant n'a pas pu s'entendre sur le choix d'un candidat qui porterait mieux que les autres les orientations que nous défendons depuis l'automne 2002.
Les règles que nous avions fixées en juin 2006 sur un devoir de responsabilité et de "chasteté" médiatique dans l'expression des préférences électives des uns et des autres, ont été brisées au milieu de l'été par Vincent Peillon ; l'exercice difficile de remontée à contre-courant à Saint-Nazaire n'a pas pu rattrapper les coups partis, présentant le courant comme divisé entre la majorité des élus locaux d'un côté pour Ségolène Royal et la majorité des cadres fédéraux et des militants de l'autre qui choisissaient soit Laurent Fabius soit de ne pas se prononcer.
NPS - courant fondé en partie sur la non personnalisation de la vie politique et le refus des institutions de la Vème république - n'était évidemment pas préparé à affronter un débat et un choix personnalisé à l'extrême...
La suite n'a rien arrangé ; bien que ne venant plus en direction nationale, les amis de Vincent Peillon ont tenté d'expliquer que Benoît Hamon et Henri Emmanuelli refusaient de réunir le courant, alors que c'est eux pour le coup tiennent encore le mince filet qui sert à nous lier tous ensemble. S'en suit désormais des accusations relayées dans les fédérations par des camarades mal informés de vol de fichiers... ambiance !
Alors ? NPS est mort, vive autre chose ?
Je ne le crois pas. Et pourtant des forces sont d'ores et déjà à l'oeuvre pour expliquer ici ou là, que sans renier nos convictions et les orientations cohérentes et originales que nous avons élaboré depuis plus de 4 ans, nous pourrions bientôt travailler avec d'autres dont nous ne partageons pas la moindre analyse politique, mais que cela pourrait faire progresser nos idées.
Passe encore que certains aient bousculé toutes les règles de bonne conduite internes qu'ils avaient eux-mêmes fixées pour choisir une candidate dont ils ne partageaient sans doute pas les propositions mais qui leur paressaient la mieux à même de mener les socialistes à la victoire ; cette analyse peut s'entendre, les rocardiens n'ont pas cessé d'être de bons socialistes quand ils ont dû faire campagne pour François Mitterrand en 1981 et 1988 alors qu'on sait très bien qu'ils ne partageaient pas les analyses...
Mais il devient difficile d'entendre dans la bouche de certains de nos camarades qui avaient défendu les mêmes orientations que nous - avec parfois plus de virulence - retourner leurs vestes par exemple sur les institutions et les quotas d'immigration.
Alors je le dis : il n'est pas possible que nous noyions NPS dans un rassemblement avec des idées accomodées pour un grand courant de la présidente avec François Rebsamen qui nous explique qu'il faut adapter le PS à la Vème République et Julien Dray qu'il faut mettre en place des quotas d'immigration...
NPS doit rassembler autour de lui et non pas se fondre. Rassembler d'abord les morceaux épars des divisions issues du congrès du Mans ; il faudra nous retrouver avec Mickaël Moglia, avec Gérard Filoche... Rassembler au-delà, car nous portons avec nous un réelle cohérence,avec la gauche du Parti, aubrystes, fabiusiens, vidaliestes, etc... Certains me diront il n'est pas le temps encore de penser au prochain congrès... Mais camarades, tous les autres y pensent et en général pour transformer le parti en club de supporters sociaux-libéraux.
Alors la première étape, c'est faire élire Ségolène Royal ; et la seconde construire une force qui permette d'influence l'application d'un programme de gauche en faisant élire le maximum de députés socialistes proches de nos valeurs et en constituant dans le Parti une force qui imposera une nouvelle relation entre l'exécutif élyséen et le parti majoritaire. C'est la seule manière de pouvoir maintenir vivant un vrai parti social-démocrate en France, capable de porter une vision alternative de la construction européenne et de la mondialisation.
Pour quelques semaines, voire quelques mois (jusqu'à la conclusion des élections législatives en juin), il ne sera pas possible de passer par-dessus l'expression de la candidate qui - même si elle doit sans doute affiner son discours - doit absolument primer sur toutes les autres afin de convaincre les électeurs français de la choisir elle au premier tour puis au second pour porter les couleurs de l'espoir face à une droite réactionnaire et une extrême droite confusionniste.
Dans cette affaire, les militants et les responsables de NPS doivent apporter leur pierre à l'édifice, aider la candidate dans son travail de labour de la France électorale, apporter tout leur poids et leurs idées dans les débats participatifs, car il n'y a pas de raison qu'ils soient moins citoyens-experts que les autres...
Et je trouve que dans cet exercice chacun dans leur domaine, Benoît Hamon et Henri Emmanuelli tiennent bien leur rôle, animés par une ligne directrice claire : avant tout faire gagner notre camp.
Pour le reste, soyons honnêtes, la situation n'est pas aisée. NPS en tant que courant s'est divisé. Déjà blessé par la défection d'Arnaud Montebourg aux lendemains du congrès du Mans, le courant n'a pas pu s'entendre sur le choix d'un candidat qui porterait mieux que les autres les orientations que nous défendons depuis l'automne 2002.
Les règles que nous avions fixées en juin 2006 sur un devoir de responsabilité et de "chasteté" médiatique dans l'expression des préférences électives des uns et des autres, ont été brisées au milieu de l'été par Vincent Peillon ; l'exercice difficile de remontée à contre-courant à Saint-Nazaire n'a pas pu rattrapper les coups partis, présentant le courant comme divisé entre la majorité des élus locaux d'un côté pour Ségolène Royal et la majorité des cadres fédéraux et des militants de l'autre qui choisissaient soit Laurent Fabius soit de ne pas se prononcer.
NPS - courant fondé en partie sur la non personnalisation de la vie politique et le refus des institutions de la Vème république - n'était évidemment pas préparé à affronter un débat et un choix personnalisé à l'extrême...
La suite n'a rien arrangé ; bien que ne venant plus en direction nationale, les amis de Vincent Peillon ont tenté d'expliquer que Benoît Hamon et Henri Emmanuelli refusaient de réunir le courant, alors que c'est eux pour le coup tiennent encore le mince filet qui sert à nous lier tous ensemble. S'en suit désormais des accusations relayées dans les fédérations par des camarades mal informés de vol de fichiers... ambiance !
Alors ? NPS est mort, vive autre chose ?
Je ne le crois pas. Et pourtant des forces sont d'ores et déjà à l'oeuvre pour expliquer ici ou là, que sans renier nos convictions et les orientations cohérentes et originales que nous avons élaboré depuis plus de 4 ans, nous pourrions bientôt travailler avec d'autres dont nous ne partageons pas la moindre analyse politique, mais que cela pourrait faire progresser nos idées.
Passe encore que certains aient bousculé toutes les règles de bonne conduite internes qu'ils avaient eux-mêmes fixées pour choisir une candidate dont ils ne partageaient sans doute pas les propositions mais qui leur paressaient la mieux à même de mener les socialistes à la victoire ; cette analyse peut s'entendre, les rocardiens n'ont pas cessé d'être de bons socialistes quand ils ont dû faire campagne pour François Mitterrand en 1981 et 1988 alors qu'on sait très bien qu'ils ne partageaient pas les analyses...
Mais il devient difficile d'entendre dans la bouche de certains de nos camarades qui avaient défendu les mêmes orientations que nous - avec parfois plus de virulence - retourner leurs vestes par exemple sur les institutions et les quotas d'immigration.
Alors je le dis : il n'est pas possible que nous noyions NPS dans un rassemblement avec des idées accomodées pour un grand courant de la présidente avec François Rebsamen qui nous explique qu'il faut adapter le PS à la Vème République et Julien Dray qu'il faut mettre en place des quotas d'immigration...
NPS doit rassembler autour de lui et non pas se fondre. Rassembler d'abord les morceaux épars des divisions issues du congrès du Mans ; il faudra nous retrouver avec Mickaël Moglia, avec Gérard Filoche... Rassembler au-delà, car nous portons avec nous un réelle cohérence,avec la gauche du Parti, aubrystes, fabiusiens, vidaliestes, etc... Certains me diront il n'est pas le temps encore de penser au prochain congrès... Mais camarades, tous les autres y pensent et en général pour transformer le parti en club de supporters sociaux-libéraux.
Alors la première étape, c'est faire élire Ségolène Royal ; et la seconde construire une force qui permette d'influence l'application d'un programme de gauche en faisant élire le maximum de députés socialistes proches de nos valeurs et en constituant dans le Parti une force qui imposera une nouvelle relation entre l'exécutif élyséen et le parti majoritaire. C'est la seule manière de pouvoir maintenir vivant un vrai parti social-démocrate en France, capable de porter une vision alternative de la construction européenne et de la mondialisation.
Frédéric FARAVEL