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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 12:03


Borloo signe un chèque en bois de 2 milliards
mercredi 31 janvier 2007

L'AGENCE nationale pour la rénovation urbaine (Anru), créée par Borloo en 2003, est au bord du dépôt de bilan. Lors du comité de direc­tion du 8 janvier, le directeur général, Philippe Van de Maele, a averti ses collaborateurs qu'ils avaient déjà dépassé de 1 mil­liard d'euros les dépenses pré­vues pour les six prochaines an-; nées. Mais les experts de l'Agence estiment que le trou atteint en fait les 2 milliards. Et le directeur général adjoint, Claude Doussier, qui juge la si­tuation ingérable, a profité de la réunion pour présenter sa dé­mission.

Cette quasi-faillite n'a pas empêché Borloo d'ordonner à l'Anru d'engager de nouveaux crédits fantômes. Au diable l'in­tendance : il faut que le mi­nistre de la Cohésion sociale puisse rouler des mécaniques avant la présidentielle. Et annoncer le financement d'in­nombrables nouveaux loge­ments. Sur le papier.

Ainsi, au 15 janvier, l'Agence avait accepté de participer aux travaux de rénovation de 392 quartiers. Mais, d'ici à la fin avril, le total devrait atteindre le nombre de 529. Résultat, en plus des sommes versées par les communes et les sociétés d'HLM, la quote-part de l'Anru frôlera les 12 milliards, alors qu'elle ne dispose que de 9,8 milliards. Et, au total, toutes sources de financement confon­dues, il y en aura pour 35 mil­liards au lieu des 30 annoncés par Borloo.

Cassandre modeste

Les mises en garde n'ont pourtant pas manqué. En juillet 2006, les sénateurs UMP Phi­lippe Dallier et Roger Karoutchi (un des lieutenants de Sarkozy) avaient rédigé un rapport au vinaigre. Ils estimaient alors qu'il manquait « 60 millions » dans le budget de l'Anru pour financer les travaux prévus. Six mois plus tard, la machine à promesses s'est emballée, et le gouffre est devenu abyssal...

Pour sortir de ce bourbier, l'Agence a tenté, l'automne der­nier, de refiler une partie de l'addition aux Régions et aux départements. Mais la ficelle était un peu grosse, et les vo­lontaires ne se sont pas préci­pités sur leur carnet de chèques.

Pourtant, Borloo ne se sou­cie guère du naufrage annoncé. Une position très cohérente : les plus gros chantiers ne com­menceront qu'après les élec­tions, et ils dureront jusqu'en 2013. Ce sera donc à ses suc­cesseurs de se débrouiller pour régler la note ou renoncer aux logements promis.

Hervé Uffran


La rénovation urbaine de Borloo ne démarre bien que sur le papier

mercredi 26 juillet 2006

Mais pour les 500 000 logements sociaux promis, on fera les comptes plus tard.

JEAN-LOUIS BORLOO en rê­vait : l'Agence nationale de ré­novation urbaine (l'Anru) devait faire vrombir les bulldozers dans les cités. Et, parole, c'est un franc succès ! Depuis deux ans, les pro­jets pleuvent : 190 quartiers, comptant 250 000 logements à ripoliner, ont déjà décroché une promesse de financement. Pas si bêtes, tous les maires veulent pro­fiter de la cagnotte, y compris dans des contrées moyennement déshéritées... C'est bien joli, mais à ce rythme ébouriffant, pas sûr que la trésorerie de l'Anru suive, avertissent les sénateurs UMP Roger Karoutchi et Philippe Dallier dans un rapport de la mis­sion Ville et Logement.

Le gouvernement, qui s'est courageusement engagé à ver­ser 5 milliards d'euros entre 2004... et 2017, n'a pas eu à

débourser grand-chose pour le mo­ment, les coups de pioche se fai­sant encore rares. Borloo n'a pas le premier rond pour faire face au gros des travaux : de 2007 à 2011 - après les élections, donc, ce qui tombe assez bien ! - les besoins en cash de l'Anru vont connaître un pic himalayesque. Pour l'instant, l'Etat racle les fonds de tiroir. Sur 465 millions d'euros promis en 2006 (trois fois moins que ce qu'il faudra cracher en 2009), une soixantaine de mil­lions manquent toujours à l'appel : « Vos rapporteurs n'ont pas obtenu de réponse satisfai­sante sur l'origine [de ces] 60 mil­lions », explique la mission sé­natoriale. Rassurant...

On rase gratis...

Le risque dont les sénateurs ne pipent mot, en revanche, c'est

que les crédits soient absorbés par les démolitions et manquent au moment où il faudra recons­truire. Quelque 84 000 loge­ments sont déjà en passe d'être rayés de la carte. « La préoccu­pation majeure des habitants, c'est de savoir où ils seront relo­gés. Or les projets sont souvent très flous sur la localisation exacte des reconstructions », cri­tique un membre du Comité d'évaluation et de suivi de l'Anru, une instance composée de représentants associatifs.

En théorie, c'est la règle du 1 pour 1 qui s'applique (un loge­ment reconstruit pour un dé­truit). En pratique aussi,'à condi­tion de tordre un peu les calculs. A Dammarie-les-Lys, par exemple, où 770 logements vé­tustés doivent partir en fumée, le projet validé par l'Anru prévoit de reconstruire 330 appar­tements dans la commune, le reste étant réparti vers les ag­glomérations voisines. Mais, à y regarder de près, le conseil gé­néral de Seine-et-Marne est tombé sur un os : une partie des reconstructions correspond à des travaux déjà prévus et destinés aux mal-logés inscrits depuis des lustres.

... et on compte double

« On a lancé, il y a trois ans, un projet de 36 nouveaux loge­ments sociaux pour des ménages de la commune, et je découvre qu'ils sont comptés dans le pro­jet Anru, s'étonne ainsi André Aubert, le maire (PS) de Brie-Comte-Robert. Cela signifie-t-il qu'on va m'envoyer des familles de Dammarie ? » Pas de réponse, ni à Dammarie ni à l'Anru... Un

tour de passe-passe isolé ? Rien n'est moins sûr : « J'ai fait la même chose dans la ville dont je suis le maire, aux Pavillons-Sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pour aider la commune de Sevran », reconnaît même l'un des auteurs du rapport sénatorial, Philippe Dallier, qui ne voit pas où est le problème. « L'important, c'est de construire », dit-il.

Borloo l'avait pourtant juré-craché : la remise à neuf des cités ne devait en rien grignoter la construction de logements so­ciaux supplémentaires (500 000 promis sur cinq ans...), « L'ob­jectif final sera respecté, même s'il y a peut-être, en cours de route, des projets qui s'enchevê­trent », assure-t-on à l'Anru. Les jumelles sont fournies pour y voir clair ?

Isabelle Barré

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