En librairie à partir d'aujourd'hui, mon livre sur la droitisation des sociétés occidentales (le phénomène se repère aussi en lisant les commentaires sur ce blog - c'est d'ailleurs un des éléments à l'origine de ce travail ;-) Ci-dessous la quatrième de couverture. Vous pouvez aussi lire la table des matières et l'introduction.
Et si la France de 2007 était à droite comme rarement dans son histoire ? Le sens de l’histoire s’est retourné. La droite ne se bat plus dos au mur face à un progressisme conquérant. Portée par le dogme libéral et la vague de la mondialisation, elle cherche à remodeler la société. Nicolas Sarkozy incarne cette nouvelle droite française, post-nationale et débarrassée de ses anciens complexes. La force du candidat de l’UMP est de se situer au croisement des trois traditions de la droite distinguées par l’historien René Rémond. Sarkozy est «orléaniste» par ses convictions libérales, «bonapartiste» par son autoritarisme et «réactionnaire» dans son approche de la société.
Ce livre analyse les différentes facettes de cette mutation de la droite française en la comparant aux évolutions internationales. Aux États-Unis comme en France, les conservateurs réussissent à séduire une large partie des couches populaires en exploitant le besoin d’autorité stimulé par l’instabilité économique. L’acceptation des inégalités sociales, compensée par un discours hypocrite sur le mérite individuel, traverse l’ensemble du monde occidental. L’idéologie de droite s’appuie encore sur l’hyper-individualisme contemporain. Elle impressionne jusqu’à ses adversaires historiques. La percée de Ségolène Royal s’inscrit dans le mouvement de droitisation des gauches dans les pays riches et vieillissants.