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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 14:46
J'avoue avoir été légèrement agacé à l'écoute de certains des invités de l'émission du Grain à moudre, hier 28 février sur France Culture, consacrée au Communautarisme.
Du grain à moudre
par Julie Clarini et Brice Couturier
du lundi au vendredi de 17h à 18h

Du grain à moudre
Je ne fais pas partie de ceux qui nient une poussée communautariste en France, mais il arrive un seuil où la revendication abstraite d'un certain universalisme participe à nier des processus d'exploitation, d'aliénation et de discrimination à l'oeuvre, depuis plus ou moins longtemps...
Il est vrai que certaines associations s'autoproclament représentatives d'une catégorie de la population et participent aujourd'hui à une course de promotion au rang de victime plus victime que les autres. Cette logique est dangereuse et elle porte en elle la détestation réciproque des communautés (qui existent bel et bien) entrées en concurrence - au bout du chemin, c'est la dérive Dieudonnée.
Mais il est quand même délirant d'ériger le principe d'égalité pour refuser la nécessité du recul des inégalités réelles (ou même formelles) grâce à des actions volontaristes.
Dans ce discours universaliste bas de plafond, on finira par refuser les zones d'éducations prioritaires, on refusera de légiférer et surtout d'agir à nouveau sur l'égalité salariale homme femme sous prétexte qu'elle est déjà inscrite dans la loi. Qui aujourd'hui peut cependant nier que les discriminations de faits et violentes sont subies par l'ensemble des populations haibtants les quartiers populaires et parmi elles plus encore par les enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants d'immigrés... et comment veut-on résoudre cette situation sans mettre en ouvre des mécanisme de soutiens renforcés en direction de ces populations, non au regard de leur identité, religion ou couleur, mais parce que la perpétuation d'un fossé social et d'accès aux droits élémentaires aussi fort entre différentes partie du territoire est finalement préjudiciables à l'ensemble de la société.
Qu'un candidat réactionnaire souhaite désormais s'adresser aux Français par le prisme d'une segmentation marketing communautariste ne doit pas condamner nos concitoyens à subir l'immobilisme des vrais républicains sous prétexte d'une rupture d'égalité qui aujourd'hui n'existe pas dans les faits. Ce n'est pas parce que Sarkozy veut communautariser le pays que ses habitants ont d'ores et déjà sombré dans l'affre du communautarisme.

Enfin, sur la reconnaissance de l'esclavage et les malheurs supposés de la repentance, un mot tout de même... Les noirs et les afro-antillais sont désormais tous suspects d'être rentrés peu ou prou dans la compétition des victimes et des communautarisme, à la suite du CRAN, de Dieudonné ou de la tribu K ! c'est une insulte à nos concitoyens ultramarins et à la majorité de leurs édiles et intellectuels, comme Aimé Césaire dont la pensée devrait régulièrement être relue sur l'esclavage et le colonialisme (à titre d'antidote à la bêtise).
Certains de mes amis en ont marre qu'on renvoie "encore et toujours" à l'esclavage pour expliquer les discriminations actuelles. La réflexion est peut-être à la rigueur audible pour les antillais de métropole, mais rappelons tout de même que la France outre-mer est différente à bien des égards de la métropole. Elle est sortie de la colonisation par la départementalisation en 1946 (à peine 60 ans) ce qui n'est le cas ni de la Corrèze ni des Côtes d'Armor... Enfin l'esclavage n'a été aboli que depuis un peu plus de 150 ans et a marqué et marque encore une société qui l'a subi pendant plus de 200 ans. Economiquement, socialement, racialement (puisque la couleur de peau reste encore une référence sociale et culturelle subie en Martinique ou en Guadeloupe), culturellement et intimement, les sociétés antillaises pâtissent encore des conséquences structurelles provoquées par deux siècles d'esclavage, et plus encore de colonisation et d'exploitation économique. Nier cette réalité ne peut que provoquer une réaction toujours plus violente, éloigner ces îles et leurs populations de la métropole, maintenir des structures sociales et surtout économiques plus ou moins néo-coloniales et finalement pénaliser le développement global et l'épanouissement des individus et des collectivités.

Quittons l'universalisme de principe, adoptons une posture universalistes de combat pour l'égalité réelle.

Frédéric FARAVEL


Ecoutez

Podcast



émission du mercredi 28 février 2007
Le communautarisme


Laurent Bouvet.  Professeur de science politique à l'université de Nice et à Sciences Po Paris.


Julien Landfried.  Directeur de l'Observatoire du communautarisme


Michel Wieviorka.  Sociologue, Directeur d'étude à l'Ehess -CADIS (Centre d'analyse et d'intervention sociologique). Président de l'association internationale de sociologie.


Jérôme Di Costanzo.  Editorialiste à la Droite libre. Journaliste, correspondant à Londres -revue "Sur le ring" et "Egards"-.




Michel Wieviorka (dir)
Le printemps du politique
Robert Laffont - 4 janvier 2007

C’est en circulant constamment du plus général, au plus précis, que des sociologues, historiens, intellectuels prestigieux venus de huit pays confrontent ici leurs points de vue sur la crise et la renaissance du politique.
La réalité politique a changé. Les citoyens, désenchanté, s'éloignent de la politique et ne participent plus à la vie publique de leur pays. Le politique doit à la fois être au plus proche des citoyens et s'adapter aux nouveaux enjeux de la mondialisation. L'Europe est le lieu idéal pour faire se réconcilier les citoyens et le politique.



Julien Landfried
Contre le communautarisme
Armand Colin - mars 2007

Voir le site

Ardemment défendu par des entrepreneurs communautaires non représentatifs,
encouragé par des responsables politiques coupés de la population, valorisé
par des médias se défiant des luttes sociales, le communautarisme est en
passe de faire changer la France de paradigme politique. Après la nation
politique, nous voici promis à la juxtaposition ethnique, religieuse ou
sexuelle. Face à la montée de la tentation inégalitaire qui structure
souterrainement ce projet, les contours d'une contre-attaque républicaine
peuvent être dessinés."



Laurent Bouvet
Le communautarisme : mythes et réalités
Lignes de repères - 23 janvier 2007

Voir le site

Histoire de la notion de communautarisme et détail de ses réalités dans les principaux pays où il sert de modèle social, notamment aux Etats-Unis. Précise les liens entre communautarisme, discrimination positive et modèle laïc et tente de démontrer que le communautarisme, là où il est pratiqué, est indissociable des traditions historiques.



> Blog de Laurent Bouvet

Réformer l'université


> Observatoire du communautarisme

Centre de ressources en ligne en libre accès de cet observatoire indépendant d’information et de réflexion sur le communautarisme, la laïcité, les discriminations et le racisme.


> Blog de la droite libre

Ceux qui croient à la nécessité de faire entendre au sein de l’UMP et dans le débat politique la voix du peuple de droite ont décidé de se regrouper au sein d’un club de réflexion décomplexé : la Droite Libre.
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