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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 09:57
Je ne m'érigerai pas en spécialiste du nationalisme irlandais et du mouvement républicain. Mais pour connaître un peu le sujet, je n'aurais pas écrit la phrase titre de l'article ci-dessous.
Pour comprendre la situation il faut retourner près de 40 ans en arrière.
L'IRA et le Sinn Féin, avant le lancement du mouvement pour les droits civiques en Irlande du nord qui fut conduit par des leaders catholiques modérés - comme John Hume - qui allaient fonder ensuite le Social Democratic and Labour Party, étaient moribonds. Les complicités des la vieille garde de l'IRA avec l'Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, l'échec des "campagnes militaires" des 50's et la révision idéologique en cours dans Sinn Féin avaient fini par diviser profondément le mouvement républicain. La direction officielle du Sinn Féin et de l'IRA choisir une voie marxiste-léniniste, qui la coupa de sa base, quand la très jeune garde tout en intégrant une très forte dimension socialiste dans son background conserva la tradition républicaine et nationaliste.
Quand la guerre civile reprit du fait de la répression par la police et les milices paramilitaires, toutes protestantes, ce furent les "jeunes" de l'IRA et du Sinn Féin "provisoires" (provos ou provisionnals) qui purent embrayer sur la lutte armée (abandonnée par la direction officielle partie fonder le Worker's party dans le sud) et la défense des quartiers catholiques qui subissaient de véritables ratonnades.
L'armée britannique arrivée dans un premier temps pour stopper les exactions subies par la population catholique retomba rapidement dans le naturel qui lui faisait considérer tout catholique irlandais comme un adversaire éventuel.
Le bloody sunday de 1972 allait bientôt gonfler les effectifs des provos, tant chez les militaires que chez les politiques ; mais la nouvelle direction de l'IRA n'a jamais eu les moyens de vaincre les britanniques. Dans une guérilla urbaine, pour l'IRA et le Sinn Féin, subissant également scissions et divisions internes (ex. la fondation de l'INLA), le simple fait de ne pas être écrasés et détruits par l'armée et les renseignements britanniques et leurs supplétifs de la RUC et des milices protestantes revient à une victoire militaire. L'IRA n'a jamais été défaite militairement, les Britanniques n'ont jamais réussi à démanteler ni ses réseaux, ni son arsenal, le rapport de force a d'une certaine manière obliger les gouvernements britannique et irlandais à considérer à nouveau les Républicains comme des interlocuteurs incontournables.
Par l'entremise de John Hume, être finalement accepté à la table des négociations, puis à celle du gouvernement, est une véritable victoire politique pour Gerry Adams et Martin McGuinness, issus de cette jeune garde des années 60-70.
Leur talent politique et leur vision très construite d'un avenir social-démocrate de l'Irlande a fait le reste et explique que Sinn Féin soit aujourd'hui le premier parti catholique d'Ulster.
Fred
Entretien avec Richard English, professeur de politique à l'université Queen's de Belfast.
Richard English : "Les Républicains ont perdu la guerre mais gagné la paix"
LE MONDE | 06.03.07 | 16h53  •  Mis à jour le 07.03.07 | 06h35

ous êtes historien du nationalisme irlandais. Que signifient ces élections ?

C'est un moment décisif. Jamais dans le passé, les radicaux des 2 camps n'ont été aussi proches d'un accord destiné à organiser le partage du pouvoir. Le désarmement de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en 2005 et la récente reconnaissance par le Sinn Féin de la légitimité de la police et de la justice représentent un énorme changement.

Est-ce un nouvel exemple du fait que seuls des ennemis jurés peuvent mettre fin durablement à un conflit ?

Oui, mais ces 2 camps ont beaucoup évolué depuis le début du processus de paix. Le Sinn Féin et le Parti unioniste démocratique (DUP) de Ian Paisley ne sont plus aussi "radicaux". Leurs nouveaux électeurs n'ont pas connu la guerre civile et ont une influence modératrice sur les mouvements qui parlent en leur nom.

Quand l'IRA et le Sinn Féin ont-ils compris que la violence ne leur apporterait pas la victoire qu'ils espéraient ?

En 1989-1990, l'IRA a publié une première déclaration où elle laissait entendre que sa "lutte armée" avait conduit à une impasse sanglante sans vainqueurs, ni vaincus. Soit les républicains continuaient ce combat, dans l'espoir qu'il leur deviendrait un jour favorable, soit ils adoptaient une autre politique. Ils ont décidé qu'un processus de paix serait pour eux beaucoup plus payant. La question était de savoir combien de temps prendrait cette conversion. Ils ont avancé lentement, plus lentement que beaucoup auraient voulu, et plus lentement qu'ils n'y étaient obligés.

Dont leur décision de reconnaître, le 28 janvier, l'autorité de la nouvelle police nord-irlandaise...

Le Sinn Féin excelle dans l'art de rendre publique une décision qu'il a fait approuver depuis longtemps par sa base. Cela explique en partie la lenteur de ses évolutions. Il sait être patient. Les dirigeants républicains savaient depuis longtemps qu'ils devraient reconnaître la police, comme l'exigeaient les unionistes. C'était essentiel pour sceller un accord durable. Ils ont tardé, pour arracher le maximum de concessions à l'autre camp. En face, le DUP a fait de même. Au total, le processus de paix a pris près de dix ans, depuis les accords du Vendredi saint d'avril 1998. Mais il s'est poursuivi. Ce qui est crucial, c'est qu'une fois la décision prise, notamment sur la police, il est pratiquement impossible de la renier et de revenir en arrière.

Les républicains n'ont pas réunifié l'Irlande par la force. Mais ils font figure de vainqueurs. Pourquoi ?

Ils ont perdu la guerre, mais ont gagné la paix. Ils n'ont pas atteint leur objectif historique, mais vont partager le pouvoir avec la majorité unioniste. L'ironie, c'est qu'ils ont obtenu cela en faisant ce qu'ils ont toujours dénié aux nationalistes modérés. Et les anciens mouvements violents exercent un attrait, lorsqu'ils renoncent aux armes tout en continuant d'incarner un certain populisme radical. Pour avoir choisi la paix, ils jouissent d'un avantage moral. C'est un des aspects affreux de la vie politique, en Irlande du Nord comme ailleurs. C'est pour cela que Gerry Adams prétend qu'il n'a jamais appartenu à l'IRA ; il entretient ce doute à l'intention des jeunes électeurs.

L'entente anglo-irlandaise n'a-t-elle pas largement contribué à l'évolution en Irlande du Nord ?

Depuis 20 ans, Londres et Dublin parlent d'une même voix. Quand le processus semblait en panne, les deux premiers ministres, qui s'entendent très bien, se sont épaulés. Les deux pays travaillent au sein de l'UE. Grâce à ses succès, la République d'Irlande a confiance en elle. Elle n'est plus obsédée par l'Angleterre, ni par le Nord. Les unionistes ne peuvent plus regarder le Sud comme un pays arriéré, et ne craignent plus, comme dans leurs cauchemars d'antan, de voir tous les prêtres du Sud obsédés par une idée fixe : envahir l'Ulster.


propos recueillis par Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 07.03.07
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commentaires

A
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A
J'ai ouvert un blog politique sur http://desirsdavenir86000.over-blog.net/ alors venez le voir et dite ce que vous en penser dans les commentaires pour que je l'ameliore, merci d'avance!!!!
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