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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 11:37
Espoir à Belfast
LE MONDE | 09.03.07 | 16h12

omme souvent dans les pays divisés entre communautés antagonistes, les partis les plus radicaux ont remporté les élections en Irlande du Nord. D'après les premiers résultats, le Parti unioniste démocratique (DUP) du pasteur Ian Paisley, qui militait naguère pour le rattachement de la province à la Grande-Bretagne, devrait recueillir la majorité relative chez les protestants. L'autre grand vainqueur serait le Sinn Féin, ancienne branche politique de l'IRA, qui s'est battu pendant des décennies pour chasser les Britanniques et rejoindre la catholique République d'Irlande. Les partis modérés arrivent loin derrière, et l'Alliance, la seule formation interconfessionnelle, ne peut pas compter sur plus de 5% des suffrages.

Les élections du 7 mars permettront-elles de réaliser ce que les scrutins précédents n'avaient pas permis d'obtenir, c'est-à-dire la formation d'un gouvernement autonome à Belfast, dans lequel coopéreraient les ennemis jurés d'hier ? Depuis les accords dits du vendredi saint, en 1998, ce n'est pas la première fois en effet que les Irlandais du Nord essaient de s'entendre. Plusieurs tentatives se sont heurtées à l'intransigeance et au double jeu des plus extrémistes des deux communautés.

Unionistes protestants et républicains catholiques sont cependant condamnés à travailler ensemble s'ils ne veulent pas que Londres rétablisse son administration directe, avec un droit de regard du gouvernement de Dublin, ce qui, pour les amis de Ian Paisley, s'apparente à un blasphème.

Fort de son succès électoral, le vieux pasteur devrait devenir le premier ministre de la province, flanqué d'un adjoint qui ne serait autre que l'ex-n° 2 de l'IRA, Martin McGuiness. Bien que l'organisation terroriste se soit dissoute, qu'elle ait renoncé à la violence, rendu ses armes et finalement reconnu le pouvoir de la police et de la justice nord-irlandaises, M. Paisley continue d'exiger qu'elle "se repente" et répudie son "entreprise diabolique". Son dernier combat, c'est accepter le partage du pouvoir entre protestants et catholiques, pour tirer un trait définitif sur une guerre qui a duré plus de trente ans et fait plus de 3 000 victimes, et pour s'attaquer au retard économique.

Peu de temps après son arrivée au pouvoir, en 1997, Tony Blair a cherché à régler la question nord-irlandaise, qui avait empoisonné la vie de ses prédécesseurs. Avec la complicité du premier ministre de la République d'Irlande, Bertie Ahern, il a lutté pour imposer une solution tenant compte de l'attachement à la couronne des loyalistes protestants et des justes revendications des catholiques, sans paraître récompenser la violence. Un succès de cette énième tentative de sceller la paix en Irlande du Nord assurerait à M. Blair, quelques mois avant son départ, une place dans l'Histoire.

Unionistes et républicains vainqueurs
Par LE LOËT Karine - Libération - samedi 10 mars 2007
2 partis sont sortis hégémoniques du scrutin du 7 mars en remportant plus de la moitié des sièges à l'Assemblée nord-irlandaise. Sur les 108 sièges de l'Assemblée régionale, le DUP (Democratic Unionist Party), emmené par le révérend Ian Paisley, en a remporté 36, le parti républicain Sinn Féin de Gerry Adams, 28. Tous 2 affichent une progression notable par rapport aux précédentes élections locales de 2003 (6 sièges supplémentaires pour le DUP, 4 pour Sinn Féin). Du côté de leurs rivaux respectifs, c'est la débandade : l'autre parti unioniste, l'UUP de l'ex-leader David Trimble, recule de 9%, les socialistes du SDLP ont subi une régression plus modérée de l'ordre de 2%. Le taux de participation a été de 63,5%.

En Irlande du Nord, Sinn Féin (parti catholique) et le DUP (protestant) doivent former un gouvernement avant le 26 mars.
Ian Paisley et Gerry Adams partenaires malgré eux
Par LE LOËT Karine - Libération - samedi 10 mars 2007
Appelés aux urnes mercredi, les électeurs d'Irlande du Nord ont renvoyé dos à dos les 2 grands partis ennemis de la province. D'un côté, le DUP (Democratic Unionist Party), protestant, mené par Ian Paisley, de l'autre, le parti républicain Sinn Féin, catholique, porté par Gerry Adams. Plébiscités, les 2 partis écopent désormais d'une tâche difficile : installer la paix sur ce petit bout d'Irlande marqué par la guerre civile. Pour cela, il leur faudra ressusciter l'Assemblée d'Irlande du Nord. Celle-ci avait été dissoute en 2002, alors que les Unionistes refusaient de collaborer avec les républicains. Privés de siège, ses députés s'étaient alors retrouvés au chômage technique. Si tout se passe comme prévu, ils pourraient dès la fin du mois retrouver du travail.
«Pécheurs catholiques».   Mais tout reste à faire. Car pour restaurer l'institution, Sinn Féin et le DUP doivent s'entendre, avant le 26 mars, sur la formation d'un gouvernement bi-confessionnel. Or, dans le camp unioniste, la réticence est la règle. Appelé à devenir Premier ministre, Ian Paisley renouvelait, en novembre dernier, son refus de collaborer avec les catholiques. Parmi les points d'achoppement, la nomination au poste de vice-Premier ministre de Martin McGuiness, 2nd du parti républicain. Or l'homme incarne, pour les protestants, l'archétype de l'ennemi. Ancien chef de l'IRA, l'ex-branche armée de Sinn Féin, il a connu la prison pour avoir participé à une tentative d'attentat dans les 70's. L'unioniste Ian Paisley sera-t-il prêt à tendre la main aux «pécheurs catholiques» ? Rien n'est moins sûr. Alors que les urnes livraient jeudi leurs premiers résultats, l'homme affirmait que «les membres de Sinn Féin ne seront pas invités à la table des négociations avant de s'être clairement déclarés en faveur de la démocratie. Je suis un démocrate [...]. Je ne discute pas avec Sinn Féin tel qu'il est aujourd'hui». Pour les républicains, il s'agit là d'une nouvelle tentative du pasteur pour repousser un partage du pouvoir risquant d'affaiblir son image. L'homme, connu sous le surnom de Dr No, a gagné sa notoriété en affichant une inflexibilité légendaire.
«Tout s'écroulera». Au même moment, Gerry Adams renouvelait sa volonté de négocier avec les unionistes et assurait avoir rempli sa part du contrat. En 2005, l'IRA, la faction armée de son parti, a déposé les armes et, fin janvier 2007, ses élus ont voté pour la reconnaissance de la police, longtemps accusée d'être le bras armé du camp protestant. Pour Gerry Adams, la balle est dans le camp unioniste : «J'aimerais penser que Ian Paisley va utiliser ce vote de manière positive.» Même son de cloche du côté de Tony Blair et de son homologue irlandais, Bertie Ahern, réunis hier lors d'un sommet européen à Bruxelles : «Nous appelons les partis à relever ce défi et à placer l'Irlande du Nord sur le bon cap [...]. La restauration des institutions semi-autonomes représente une occasion historique. Il ne faut pas passer à côté.» 
Dans les consciences, il faudra encore du temps avant de voir le vieux révérend unioniste discuter courtoisement avec ses rivaux républicains. Or du temps, le Premier ministre de la République irlandaise n'est plus prêt à en donner. «L'affaire doit être réglée avant le 26 mars, il n'y a pas d'alternative, a affirmé Bertie Ahern. Soit l'Assemblée nord-irlandaise sera rétablie avec un gouvernement biconfessionnel à sa tête ou tout s'écroulera.» Si les 2 partis n'arrivaient pas à s'entendre, l'institution serait à nouveau dissoute, et le pouvoir reviendrait aux autorités de Dublin et de Londres.
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