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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 14:35

Harper ne négociera qu'avec un parti fédéraliste

Alors que l'issue du scrutin au Québec demeure plus que jamais incertain, Stephen Harper s'est immiscé dans la campagne électorale hier en invitant les Québécois à élire un gouvernement fédéraliste s'ils veulent obtenir une limitation du pouvoir fédéral de dépenser.

Mettant de côté son devoir de réserve de premier ministre qu'il s'était imposé depuis le déclenchement des élections au Québec, Stephen Harper a fait cette déclaration à la Chambre des communes en réponse à une question du chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, portant sur les transferts fédéraux aux provinces.
Depuis 2 jours, le chef bloquiste presse le gouvernement Harper de transférer des points d'impôt au Québec afin de régler de manière définitive le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces.

Lors des dernières élections fédérales, M. Harper a promis de régler le déséquilibre fiscal et d'encadrer le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence des provinces en déposant un projet de loi à cet effet. L'utilisation de ce pouvoir de dépenser a longtemps été une source de contentieux entre Ottawa et le Québec, qui demeure jaloux de ses champs de compétence.
Hier, M. Harper a affirmé qu'il est prêt à discuter de l'idée de transférer des points d'impôt aux provinces. Mais il a fait valoir que cela ne peut se faire que si les Québécois élisent un gouvernement fédéraliste. Idem pour limiter le pouvoir fédéral de dépenser.
«Nous sommes toujours prêts à considérer des possibilités, mais à la fin, pour avoir de telles relations fiscales avec les provinces, il est nécessaire d'avoir un gouvernement fédéraliste à Québec, et un gouvernement qui respecte les champs de compétence des provinces, ici, à Ottawa», a affirmé M. Harper.

Le premier ministre a toutefois souligné que les points d'impôt n'ont pas la même valeur dans toutes les provinces et que le Québec, en raison de la taille de son économie, sortirait perdant d'un tel transfert.

Quelques minutes plus tard, en réponse à une autre question du Bloc québécois dans le dossier du déséquilibre fiscal, M. Harper a affirmé qu'il est «prêt à rencontrer le nouveau gouvernement - qui, je l'espère, sera fédéraliste - pour contrôler le pouvoir fédéral de dépenser».

Le ministre des Transports, Lawrence Cannon, qui est aussi le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, a fait écho aux propos du premier ministre à l'issue de la période des questions. Interrogé pour savoir si la promesse d'encadrer le pouvoir fédéral de dépenser est conditionnelle à l'élection d'un gouvernement fédéraliste à Québec, M. Cannon a déclaré : «C'est ce que j'ai compris. On verra le soir de l'élection ce qui en est, mais ça prend des fédéralistes pour réformer le fédéralisme canadien».

Ces propos ont fait bondir de colère Gilles Duceppe. Le chef bloquiste a rappelé que l'ancien Premier ministre René Lévesque et son homologue fédéral Pierre Trudeau ont réussi à négocier un transfert de points d'impôt dans les années 1970. Les 2 hommes étaient pourtant des ennemis jurés sur la question de l'avenir du Québec au sein de la fédération canadienne, a rappelé M. Duceppe.
«Ça a pas de sens. Je ne comprends pas de telles remarques de M. Harper. Il est chef de gouvernement, premier ministre. Et il devrait regarder le passé. (...) Je pense qu'aujourd'hui il a déraillé. Ce n'est pas responsable comme déclaration. Qu'il préfère avoir un fédéraliste comme Premier ministre, je veux bien, c'est son droit. Mais qu'il veuille choisir le Premier ministre, là il exagère», a dit M. Duceppe.

Les propos de M. Harper risquent de provoquer de nombreuses réactions alors qu'il ne reste que quelques jours à la campagne électorale. M. Harper sera d'ailleurs à Montréal ce matin afin de prononcer un discours à l'occasion du Salon international des technologies environnementales AMERICANÀ 2007 au Palais des congrès. M. Harper ne rencontrera toutefois pas les journalistes.

Faisant campagne dans la région de Laval, hier soir, le chef du Parti québécois, André Boisclair, a d'ailleurs condamné les propos de Stephen Harper, estimant qu'il s'agissait d'un «grave dérapage».
«C'est les conservateurs de M. Harper, à Ottawa, qui disent aux Québécois comment il va falloir qu'ils votent ? Ça, c'est du chantage de bas étage, a dit M. Boisclair. Les Québécois ne se laisseront pas imposer un choix par le Premier ministre du Canada. Ce sont les Québécois et les Québécoises qui vont décider de leur avenir et ils vont le faire de façon démocratique le 26 mars prochain.»
Le chef péquiste a sommé Jean Charest et Mario Dumont de rappeler à l'ordre leur allié à Ottawa et de prendre la défense des intérêts du Québec. «Sont-ils capables de défendre les intérêts du Québec ou sont-ils seulement les haut-parleurs d'Ottawa à Québec ? Cautionnent-ils pareil chantage des conservateurs ? Ou, encore une fois, ces 2 leaders politiques vont-ils se mettre à genoux et abandonner les intérêts du Québec et se faire les complices de Stephen Harper ?»
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