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De Lionel Jospin à Clémentine Autain, l'hommage de l'UNEF à ses "anciens"
LE MONDE | 23.03.07 | 11h15
AFP/PHILIPPE HUGUEN Lionel Jospin et Martine Aubry fêtent les 100 ans de l'UNEF lors d'un banquet avec le président du syndicat étudiant, Bruno Julliard, le 22 mars 2007 à Lille.
AFP/PHILIPPE HUGUEN Lionel Jospin et Martine Aubry fêtent les 100 ans de l'UNEF lors d'un banquet avec le président du syndicat étudiant, Bruno Julliard, le 22 mars 2007 à Lille.
l a été ovationné", dit Martine Aubry, toute contente. Lionel Jospin, assis à ses côtés, a été très applaudi par les 800 délégués du 80e congrès de l'UNEF, qui se tient à Lille du jeudi 22 au dimanche 25 mars. Un bain de jouvence, et un rappel de sa propre jeunesse pour l'ancien premier ministre, qui fut adhérent de l'UNEF de 1956 à 1961.
M. Jospin intervenait lors d'un banquet, jeudi soir, destiné à fêter les 100 ans d'existence de l'organisation étudiante. Pour l'occasion, celle-ci avait invité près de deux cents de ses anciens militants de tous âges. Bruno Julliard, son président, dans son discours d'ouverture du congrès, avait auparavant salué les "générations militantes" ayant, "au fil des décennies", bâti le syndicalisme étudiant.
Debout au milieu des tables, Lionel Jospin a évoqué son "premier engagement total" à une époque où la guerre d'Algérie, contre laquelle l'UNEF était mobilisée, plongeait la jeunesse et lui-même dans "un trouble profond". Il a fait état de ses "bonnes relations" maintenues par la suite avec l'organisation étudiante au fil de sa carrière politique. Même si, ministre de l'éducation puis chef du gouvernement, il fut lui-même confronté à quelques manifestations. "Cela m'a fait un peu bizarre", a-t-il commenté.
"COUP DE JEUNE"
Si M. Jospin a été l'attraction politique de la soirée, Maryse Dumas, n°2 de la CGT, a suscité autant d'enthousiasme de la part des délégués. Ces derniers n'ont pas oublié son rôle, en 2006, contre le CPE et, selon l'expression d'un congressiste, le "bon feeling" qui s'était établi entre elle et le mouvement étudiant. Jacques Auxiette, président PS de l'Association des régions de France et président de la région Pays de la Loire, s'est livré à son tour à l'exercice consistant à lier son passé de militant étudiant, lui aussi contre la guerre d'Algérie, aux défis d'aujourd'hui.
Après une pause, une 2nde vague d'ex-militants de l'UNEF a pris la parole dans une ambiance échauffée, les convives entonnant parfois L'Internationale ou La Jeune Garde. Bien qu'il soit, remarquait-t-elle en riant, "difficile de parler dans ce bordel", Clémentine Autain, ajointe au maire de Paris apparentée PCF, a raconté le mouvement de 1995 "contre le CIP de Balladur", "un coup de jeune dans la vie politique".
Gérard Filoche, membre du conseil national du PS, s'est essayé lui aussi à l'envolée rhétorique, contre le "saccage" du droit du travail par l'actuel gouvernement. Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du SGEN-CFDT, a renoncé à s'exprimer, bougonnant qu'il ne s'agissait pas de "tenir un meeting". Jack Lang a fini par s'éclipser après avoir conversé avec tout le monde. A la même table, Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, est resté sagement en place jusqu'à la fin du banquet.
M. Jospin intervenait lors d'un banquet, jeudi soir, destiné à fêter les 100 ans d'existence de l'organisation étudiante. Pour l'occasion, celle-ci avait invité près de deux cents de ses anciens militants de tous âges. Bruno Julliard, son président, dans son discours d'ouverture du congrès, avait auparavant salué les "générations militantes" ayant, "au fil des décennies", bâti le syndicalisme étudiant.
Debout au milieu des tables, Lionel Jospin a évoqué son "premier engagement total" à une époque où la guerre d'Algérie, contre laquelle l'UNEF était mobilisée, plongeait la jeunesse et lui-même dans "un trouble profond". Il a fait état de ses "bonnes relations" maintenues par la suite avec l'organisation étudiante au fil de sa carrière politique. Même si, ministre de l'éducation puis chef du gouvernement, il fut lui-même confronté à quelques manifestations. "Cela m'a fait un peu bizarre", a-t-il commenté.
"COUP DE JEUNE"
Si M. Jospin a été l'attraction politique de la soirée, Maryse Dumas, n°2 de la CGT, a suscité autant d'enthousiasme de la part des délégués. Ces derniers n'ont pas oublié son rôle, en 2006, contre le CPE et, selon l'expression d'un congressiste, le "bon feeling" qui s'était établi entre elle et le mouvement étudiant. Jacques Auxiette, président PS de l'Association des régions de France et président de la région Pays de la Loire, s'est livré à son tour à l'exercice consistant à lier son passé de militant étudiant, lui aussi contre la guerre d'Algérie, aux défis d'aujourd'hui.
Après une pause, une 2nde vague d'ex-militants de l'UNEF a pris la parole dans une ambiance échauffée, les convives entonnant parfois L'Internationale ou La Jeune Garde. Bien qu'il soit, remarquait-t-elle en riant, "difficile de parler dans ce bordel", Clémentine Autain, ajointe au maire de Paris apparentée PCF, a raconté le mouvement de 1995 "contre le CIP de Balladur", "un coup de jeune dans la vie politique".
Gérard Filoche, membre du conseil national du PS, s'est essayé lui aussi à l'envolée rhétorique, contre le "saccage" du droit du travail par l'actuel gouvernement. Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du SGEN-CFDT, a renoncé à s'exprimer, bougonnant qu'il ne s'agissait pas de "tenir un meeting". Jack Lang a fini par s'éclipser après avoir conversé avec tout le monde. A la même table, Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, est resté sagement en place jusqu'à la fin du banquet.
Luc Cédelle