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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 16:11
Le référendum mis en veilleuse

Antoine RobitailleLe Devoir du mercredi 28 mars 2007

«Ce qui pourrait arriver de pire au PQ, c'est de rester comme il est», dit André Boisclair
[je suis bien d'accord avec cette citation d'André Boisclair, mais je ne suis pas sûr d'en tirer les mêmes conséquences et enseignements que lui. FF]

Le chef du Parti québécois, André Boisclair, en conférence de presse hier à Québec. Il a reconnu que la tenue d'un référendum était impossible à court terme.

Photo: Agence Reuters

Contrairement à la rumeur qui a circulé en début d'après-midi hier, André Boisclair a indiqué qu'il souhaitait rester à la tête du Parti québécois et le transformer en fonction des «messages» envoyés par la population lundi. Selon lui, sa formation politique doit éviter le «déni» dans lequel il s'est plongé après la défaite de 2003 et avoir le courage de remettre en question d'importants éléments de sa stratégie, de son programme et de ses statuts, a-t-il précisé lors de son point de presse post-électoral à l'Assemblée nationale.

L'homme de 40 ans, qui portera désormais le titre de «chef du 2ème groupe d'opposition», a soutenu avoir «les 2 pieds bien ancrés dans le Parti québécois». M. Boisclair aurait refusé «d'abandonner» la formation de manière précipitée, à l'instar de ses prédécesseurs Bernard Landry et Lucien Bouchard, a-t-on appris dans son entourage. «Ce n'est pas vrai que l'on va abandonner ce grand parti-là. On va se battre», a dit un de ses proches. En point de presse, M. Boisclair a soutenu ne pas avoir songé à démissionner après que le PQ a obtenu 28% des voix, son pire score depuis 1970.
Concernant son leadership, il estime avoir reçu «des signaux nombreux qui vont dans la bonne direction». Les militants, a-t-il expliqué, «ont vu quelqu'un qui a mené une bonne campagne, quelqu'un de solide, quelqu'un de courageux, quelqu'un qui a gagné l'estime de la population», a-t-il expliqué. «Je ne les ai pas convaincus à majorité de voter pour moi, mais j'ai très certainement gagné en estime

Par ailleurs, le chef péquiste souhaite entamer une discussion de fond avec son caucus afin d'éliminer l'échéancier référendaire. L'Assemblée nationale sera dorénavant composée, a-t-il souligné, «en majorité de députés représentant une majorité d'électeurs pour qui la tenue d'un 3ème référendum sur la souveraineté ne constituait pas, à l'évidence, une priorité».
Ainsi, le chef péquiste a commencé à faire évoluer son discours, hier, vers une perspective, non plus tant de «rupture souverainiste», mais «de réforme constitutionnelle». Il a par exemple mis en relief le fait que les «2/3 des députés de l'Assemblée nationale ou presque [...] rejettent le statu quo constitutionnel». Entend-il aider l'ADQ à réclamer plus d'«autonomie» ? «Je ferai tout ce qui sera dans le meilleur intérêt du Québec», a-t-il répondu en anglais.

Selon certaines sources, M. Boisclair pourrait réunir ses ouailles dans les prochaines semaines en congrès spécial et leur proposer d'abroger des pans de leur programme, notamment celui de faire un référendum le plus vite possible. Le projet de modernisation du Parti québécois qu'il avait souhaité lors de son arrivée n'est pas complété, a souligné M. Boisclair. Une des raisons pour expliquer cela, selon lui, est le contexte assez particulier «de lendemain de congrès» dans lequel il a été élu : «Je pense qu'il nous reste encore beaucoup de travail à faire au Parti québécois», a-t-il dit. En anglais, il a affirmé que «ce qui pourrait arriver de pire au PQ, c'est de rester comme il est».

Parlementaire aguerri, M. Boisclair estime que la situation de gouvernement minoritaire pourrait avoir d'intéressants effets sur les travaux parlementaires. «Il y a de très, très belles joutes parlementaires, là, à l'Assemblée nationale. Comme le dit [le titre de] l'émission [de télévision], "il va y avoir du sport".» M. Boisclair a annoncé par exemple qu'il entend «forcer le jeu» sur certaines questions telles que le parc du Mont-Orford, dont il avait promis, en campagne électorale, l'annulation de la privatisation partielle. Quant au budget du ministre des Finances sortant, Michel Audet, il a dit : «Ce budget-là n'est pas encore adopté. Est-ce qu'il y aura un nouveau budget ? Est-ce que M. le premier ministre va faire le choix de poursuivre le budget et son énoncé sans faire de modifications ? Je pense qu'il est un peu tôt pour répondre à cette question.» Quant aux baisses d'impôt promises par Jean Charest en campagne électorale, M. Boisclair estime qu'après les résultats de lundi, le premier ministre voudra apporter certaines modifications : «Il ne peut pas avoir fait le discours qu'il a fait hier, disant qu'il a entendu la population, et tout simplement poursuivre sur la même stratégie. Là ce serait à son tour de faire du déni

Séisme
Certains souverainistes ont formulé des critiques à l'endroit de la formation hier. À Radio-Canada, l'ancienne ministre Louise Beaudoin a dit que, sous la direction d'André Boisclair, le Parti québécois est resté aveugle à l'évolution de l'électorat québécois. «Pour moi, c'est quand même un séisme [...], ce qui vient de se passer [...], et les remises en question, on ne pourra pas y échapper

Aussi sur les ondes de la société d'État, l'ancien député péquiste de Borduas, Jean-Pierre Charbonneau, a expliqué qu'en votant pour un parti adverse au PQ, certains souverainistes ont tenté de saper le leadership de M. Boisclair : «Disons la vérité, il y a des gens qui ont voté ADQ, Québec solidaire ou qui sont restés à la maison parce qu'ils voulaient changer le leadership du Parti québécois. Les gens se sont dit : "On ne peut pas voter pour le PQ avec André Boisclair. On va faire ce qu'il faut pour qu'il y ait un nouveau leadership."» Le syndicaliste Marc Laviolette, candidat péquiste défait dans Soulanges, estime que les citoyens ont rejeté lundi la «langue de bois», soulignant que Mario Dumont a bien réussi parce qu'il parle de manière à ce que les gens comprennent bien. M. Laviolette n'a pas fait de comparaison directe avec le langage de son chef.

Par ailleurs, Partick Bourgeois, éditeur et animateur d'un site Internet indépendantiste «pur et dur», croit qu'il est temps pour le Parti québécois de «réviser complètement sa stratégie». Selon lui, «pour obtenir des succès électoraux, la seule priorité du PQ doit être l'indépendance». Si le PQ s'est fait «rosser» hier, c'est qu'il n'a «rien fait» pour «préparer l'indépendance» depuis 1996. Il reproche aussi à M. Boisclair d'avoir évacué les «arguments identitaires» du discours péquiste, ce qui a laissé «toute la place aux nationalistes niais qui se retrouvent aujourd'hui à l'Action démocratique du Québec. Des idiots incapables de seulement nous expliquer leur concept d'autonomie». M. Bourgeois écrit aussi : «Qu'on l'accepte ou pas, l'immigration est une menace qui pèse de tout son poids sur la pérennité du fait français au Québec, enfin, cela étant vrai tant que nous demeurerons dans un Canada qui anglicise les immigrants systématiquement.»
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