Le joueur, qui dit suivre la campagne surtout sur Internet, admet que la question de l'identité nationale est un élément du débat. "Pour sortir de la crise identitaire dans laquelle on se trouve, il faut avoir une réflexion et accepter que celle-ci est en mouvement", précise-t-il. Selon lui, "il y a des choses inacceptables et il faut les dénoncer. Regardez l'histoire du Chinois [sans-papiers interpellé le 20 mars devant l'école où sont scolarisés ses deux petits-enfants] que l'on veut expulser. Ce n'est pas l'image que l'on doit donner de la France".
"JE SAIS POUR QUI JE NE VAIS PAS VOTER"
Dans un entretien au site Internet de Métro, il durçit le ton face à Nicolas Sarkozy : "Je suis assez étonné qu'on puisse avoir l'idée de créer un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Quoique, venant de lui, rien ne me surprend. C'est une continuité. Un cheminement pour essayer de récupérer les voix du Front national."
Lilian Thuram "parle un peu" de ces questions avec ses coéquipiers et affirme aller "voir certains d'entre eux pour leur dire d'aller voter". S'il ne dévoile pas pour qui il va voter, il précise : "Je sais pour qui je ne vais pas voter".