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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:59

Macron_Valls_17-02-2015.jpgLe Président de la République et le Premier ministre ont donc préféré passer en force pour faire adopter en première lecture à l'Assemblée Nationale le projet de loi « pour la croissance et l'activité », dit loi Macron. Cette décision coercitive, l'utilisation d'un 49.3 – jadis vilipendé – pour un texte qui avait présentée comme la « loi du siècle » avant d'être qualifié de « fourre tout » en décembre dernier par le premier secrétaire du PS lui-même, marque une nouvelle étape désolante dans le rétrécissement de la majorité parlementaire, qui correspond de moins en moins à la majorité politique qui a permis le retour de la gauche au pouvoir au printemps 2012.

Évidemment, les membres du gouvernement et de la direction du PS vont tourner sur les médias pour expliquer la posture courageuse de l'exécutif et le besoin d'autorité dans le pays, face à un agglomérat d'irresponsables et de conservateurs. À ce titre, la réponse d'Emmanuel Macron à Jacqueline Fraysse, députée Front de Gauche, lors des questions au gouvernement, a été un festival de mépris des parlementaires et de caricature à peine crédible d'une large partie de la gauche accusée de se satisfaire de la situation actuelle. Les propos tenus le soir-même par Manuel Valls et Emmanuel Macron dans les JT - « cour de récréation », « jouer aux dés » - traduise ce même mépris des parlementaires et le caractère puéril de leurs postures.

Cette petite histoire serinée aux médias est évidemment parfaitement déconnectée de la réalité.

Loin de s'expliquer par des postures de congrès (il est vrai que les sociaux-libéraux sont totalement dénués d'arrière-pensée partisane, alors qu'ils n'osent même pas soumettre leurs orientations au vote des militants socialistes), le rejet du projet de loi Macron s'inscrit dans l'impossibilité de réunir une majorité de gauche sur un texte dont les principes mêmes sont contestables et ont été contestés dès ces prémices. La gauche du Parti Socialiste présente depuis deux ans des propositions concrètes pour réorienter la politique économique et sociale du gouvernement et redresser la France dans la justice : plan de relance écologique et social, réforme fiscale, propositions "pour un nouveau pacte majoritaire", manifeste pour une alternative à gauche ici et maintenant… et surtout le respect de nos engagements pris devant les Français. Depuis 4 mois, la gauche du Parti Socialiste réclame le retrait du projet de loi Macron ; aucun congrès du PS (que nous réclamions par ailleurs) n'était alors prévu deux mois après le (non) vote solennel de ce texte abscons. Depuis deux et demi est appliquée une politique économique et sociale en contradiction totale avec nos engagements de campagne et avec les orientations du Parti Socialiste (y compris en tenant compte de la motion sortie majoritaire du congrès de Toulouse en octobre 2012) !

L'objectif des parlementaires socialistes n'a jamais été et ne sera jamais de faire chuter le gouvernement mais au contraire d'obtenir une réorientation de la politique conduite.

Aussi, ne nous laissons pas dépasser par les postures « viriles » et autoritaires adoptées par l'exécutif, qui n'hésite pas à user du prétexte des menaces terroristes pour faire taire les nécessaires débats sur la politique économique et sociale. Le recours au 49.3 est bel et bien un constat d'échec pour l'orientation défendue par Manuel Valls et Emmanuel Macron qui ont enfermé l'action gouvernementale dans une impasse politique plutôt que de retirer un texte qui fracture la gauche. C'est un constat d'échec pour les sociaux-libéraux car le gouvernement n'a même pas osé tenter un vote démocratique ; c'est un constat d'échec car leurs lourdes pressions sur les parlementaires n'ont concrètement pas réussi à les faire flancher.

Répétons-le tous les jours dans les semaines qui viennent : il existe une majorité de gauche au parlement, qui correspond à la majorité politique qui a élu François Hollande le 6 mai 2012, pour réaliser les engagements de la campagne présidentielle ! Il y a une politique alternative à la dérive libérale actuelle néfaste et contre-productive, ici et maintenant, et il est ridicule de lancer des menaces de Gascons sur le risque de censure ou la dissolution de l''Assemblée Nationale.

 

Frédéric FARAVEL

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